En 1964, Raymond Depardon est envoyé à Tokyo pour couvrir les Jeux Olympiques d’été et fait ainsi ses premiers pas de photographe de sport. Essai gagnant puisqu’il officiera finalement durant 5 olympiades, jusqu’aux Jeux de Moscou en 1980. Lors de ces évènements, le célèbre photographe apprend que, pour saisir la beauté du moment, il faut le devancer. Ainsi parvient-il à immobiliser l’exploit, la force et l’émotion extrême : le désespoir de Michel Jazy après sa défaite à l’épreuve du 5 000 m à Tokyo (1964), la joie éclatante de Colette Besson remportant le 400 m à Mexico (1968), le légendaire triplé olympique de Jean-Claude Killy à Grenoble (1968), la grâce et la perfection de la gymnaste roumaine Nadia Comaneci à Montréal (1976)… des images désormais gravées dans l’histoire du sport. Mais, porté par son expertise de grand reporter, Raymond Depardon fige d’autres instants, des faits historiques et dépassant largement le champ sportif : en 1968, il immortalise le poing levé des athlètes afro-américains à Mexico, puis en 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, il est le témoin de la prise d’otage de la délégation israélienne. Le stade et l’histoire, la culture et le sport : composée de plus de 130 photographies en noir et blanc, l’exposition « Jeux Olympiques » de Raymond Depardon est présentée dans une scénographie nouvelle et originale au Musée National du Sport. Elle retrace cet itinéraire hors du commun d’un photographe surdoué pour qui « le sport est peut-être la spécialité qui apprend le mieux à bien “voir” ».
Musée National du Sport
Stade Allianz Riviera, Nice
Jusqu'au 17 février
Ouvert de 11h00 à 17h00 (fermé le lundi)
Entrée 3 € ( - de 18 ans) / 6 € (adultes)
Tel + 33 4 89 22 44 00
Nice : Christine Spengler
Expositions|
Christine Spengler, fille d’Huguette Spengler dernière des artistes surréalistes, est française d’origine alsacienne. Élevée à Madrid, elle fût marquée dès l’enfance par ses visites fréquentes au Musée du Prado, où elle découvrit l’un des maîtres de la peinture espagnole, Francisco de Goya, auteur des Désastres de la guerre. Elle découvre sa vocation de photographe et reporter de guerre à l’âge de 23 ans. Elle exercera cette profession jusqu’en 2003, couvrant tous les théâtres d’opération, du Vietnam à l’Irak. Ses photographies de la révolution iranienne en 1979 ou du bombardement de Phnom Penh par les Khmers rouges en avril 1975, figurent parmi les plus remarquables témoignages sur des événements contemporains couverts par de nombreux photographes. Le musée de la photographie Charles Nègre de Nice lui consacre cette exposition intitulée L’Opéra du Monde.
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