Claire Denis est venue présenter à Nice son nouveau long métrage High Life .Un film de SF envoûtant et déroutant, avec Robert Pattinson et Juliette Binoche, qui sort enfin en DVD. La cinéaste, qui présidait le jury de la cinéfondation et des courts métrages cette année à Cannes, nous en a raconté les coulisses…
Date de sortie en dvd
24 avril 2019
De Claire Denis
Avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, André Benjamin
Genre Science fiction
Nationalité Français
Durée 1h51
Bonus
Entretiens avec Robert Pattinson et Mia Goth
+ Aurelien Barrau, astrophysicien
Schlesser : Les Yeux de Mona
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Par MAB
Au début tout est roman. Tout est écrit d’une façon très sentimentale: Mona, 10 ans, est atteinte d’une maladie qui risque de lui faire perdre la vue. Avant que cela n’arrive, son grand-père, veuf inconsolable, lui prodigue une thérapie plutôt singulière : il l’emmène tous les mercredi, dans les trois grands musées parisiens – d’abord le Louvre, puis Orsay et enfin Beaubourg – pour qu’elle observe longuement de ses propres yeux 52 chefs- d’œuvre, peinture, sculpture et photographie , depuis le 16 eme siècle jusqu’à aujourd’hui. Les dialogues, entre eux, sont un peu artificiels. Le ton de l’aïeul est très didactique. Mais petit à petit, le récit initiatique choisi par l’historien d’art Thomas Schlesser, fonctionne. On regarde les œuvres avec la fillette (elles sont d’ailleurs en couleurs à l’intérieur d’une jaquette qui se déplie ), on observe chaque détail à travers son regard et l’on écoute les commentaires éclairés qu’en fait son érudit et pédagogue de grand-père. Trois grandes parties, donc. Et autant de chapitres que d œuvres scrutées. Boticelli en ouverture et Soulages en final. :« Je souhaitais qu’il y ait une bonne alternance entre des artistes très iconiques comme Léonard de Vinci, Le Carravage, Courbet, Frida Kahlo ou Jean-Michel Basquiat et d’autres beaucoup moins connus comme Julia Margaret Cameron,extraordinaire photographe du 19 eme siècle ou la plasticienne Hannah Hoch » précise Schlesser. Le résultat est franchement épatant. Comme un conte esthétique et philosophique qui fait du bien . Donnant avec simplicité et humilité une leçon de savoir voir les beautés du monde et donc de savoir vivre. À mettre entre toutes les mains et à lire et relire dans l’ordre et le désordre avant d’aller redécouvrir toutes ces œuvres.
Little Girl Blue
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Par Ph.D
Le pitch
À la mort de sa mère, Mona Achache découvre des milliers de photos, de lettres et d’enregistrements, mais ces secrets enfouis résistent à l’énigme de sa disparition. Alors par la puissance du cinéma et la grâce de l’incarnation, elle décide de la ressusciter par le cinéma en rejouant sa vie…
Ce qu’on en pense
Comme Kaouther Ben Hania dans Les Filles d’Olfa, Mona Achache mélange fiction et documentaire dans ce film également présenté à Cannes. Ainsi Marion Cotillard, prend-t-elle devant la caméra, les traits et l’apparence de la mère de Mona, photographe et écrivaine à la vie tourmentée, dont le suicide est resté pour ses proches un mystère. En remontant le fil de sa vie et en reconstituant une époque, pourtant pas si lointaine, où les femmes n’avaient pas la voix au chapitre, sa fille – qui apparait également à l’écran-, cherche à comprendre son geste, mais n’oublie pas de s’interroger, en abime, sur le pouvoir du cinéma et sur le mêtier d’acteur. Le résultat est encore plus vertigineux que dans Les Filles d’Olfa, avec une Marion Cotillard au sommet de son art transformiste.
La Passion de Dodin Bouffant
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Par Ph.D
Le pitch
Eugénie (Juliette Binoche), cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin (Benoit Magimel). Au fil du temps, de la pratique de la gastronomie et de l’admiration réciproque est née une relation amoureuse. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Pourtant, Eugénie, avide de liberté, n’a jamais voulu se marier avec Dodin. Ce dernier décide alors de faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait : cuisiner pour elle…
Ce qu’on en pense
Repartie du Festival de Cannes avec le prix de la mise en scène et sélectionnée pour représenter la France à l’Oscar du film étranger, cette somptueuse adaptation du roman de Marcel Rouff, La Passion de Dodin Bouffant, se déguste comme un repas dans un restaurant étoilé. N’y allez pas le ventre vide : il n’est question que de manger ! Et beaucoup d’aimer aussi. Jadis en couple, Benoît Magimel et Juliette Binoche s’y retrouvent pour camper des passionnés de cuisine dont toute la vie tourne autour de la préparation de repas pantagruéliques. Tran Anh Hung (L’Odeur de la papaye verte) filme ces festins avec une telle gourmandise qu’on en salive sur son siège. Le jeu des acteurs a beau être trés théâtral, Magimel a une telle présence qu’il fait oublier les lourdeurs et l’esthétique un brin publicitaire de la réalisation. Le film brille par l’émotion qu’il procure et son approche formelle, lente mais ô combien appétissante.
Simple comme Sylvain
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Par Ph.D
Le pitch
Sophia (Magalie Lépine Blondeau) est professeure de philosophie à Montréal et vit en couple avec Xavier (Francis William Rheaume) depuis 10 ans. Sylvain (Pierre Yves Cardinal) est charpentier dans les Laurentides et doit rénover leur maison de campagne. Quand Sophia rencontre Sylvain pour la première fois, c’est le coup de foudre. Les opposés s’attirent, mais cela peut-il durer ?.
Ce qu’on en pense
A Cannes, où le nouveau film de Monia Chokri (Babysitter, La Femme de mon frère) était présenté en sélection officielle, on s’est demandé ce qu’il faisait là ? A part le côté « Woody Allen de la Belle province« , on n’a pas trouvé grand chose de consistant dans cette énième comédie sentimentale sur l’attirance des contraires. Comme le suggère le titre, Simple comme Sylvain doit sans doute se prendre au premier degré : comme une aimable romance au pays des caribous.
The Old Oak
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Par Ph.D
Le pitch
TJ Ballantyne (Dave Turner) est le propriétaire du Old Oak, un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara (Ebla Mari), une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines…
Ce qu’on en pense
Il n’existe, à notre connaissance, qu’une raison de se consoler de la misère dans laquelle l’Humanité continue de baigner après 3000 ans (et quelques) de « civilisation » : tant qu’il en aura la force, Ken Loach continuera à faire des films pour la dénoncer. A 87 ans, le doyen du cinéma anglais, qui avait pourtant annoncé sa retraite, revient avec une nouvelle charge féroce contre le capitalisme et ses corrolaires : le racisme et la xénophobie. C’est, en effet, à l’accueil des immigrés qu’il s’attaque cette fois. Il le fait avec la même frontalité que dans ses deux films précédents (Sorry, We Missed You sur l’Uberisation de la société et Moi, Daniel Blake sur les ravages du néo libéralisme). Pas de palme d’or cette années à Cannes, où The Old Oak était pourtant en compétition, mais une bonne claque de rappel aux festivaliers : même si certaines batailles semblent appartenir au passé et si une injustice sociale en remplace vite une autre, le combat pour la justice et la dignité doit continuer à être mené. Et tant pis si les personnages sont toujours aussi manichéens et si la claque est moins cinglante que dans le passé : le coeur y est !
Second Tour
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Par Ph.D
Le pitch
Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mademoiselle Pove (Cécile de France) est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier (Albert Dupontel), héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête étonnante…
Ce qu’on en pense
Même en léger retrait par rapport à ses dernières livraisons (les excellents Adieu les cons ! et 9 mois ferme), le nouveau film d’Albert Dupontel plane très au dessus du commun de la comédie française. On ne lui reprochera pas son scénario biscornu, puisqu’il contribue à garder le spectateur en alerte et à le faire réfléchir à ce qu’il est en train de regarder. Par contre, on se lasse un peu des effets de mise en scène qui ne suffisent pas à masquer un comique répétitif. Dans les rôles du clown et de l’Auguste, Nicolas Marié et Cécile de France en font un peu beaucoup. Mais le début du film est trés drôle et comme on la dit plus haut, c’est du caviar comparé à la concurrence…
L’Enlèvement
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Par Ph.D
Le pitch
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape PI IX font irruption chez une famille juive, les Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique…
Ce qu’on en pense
A 84 ans, la vitalité et la créativité de Marco Bellocchio n’en finissent pas d’étonner. Après y avoir présenté Le Traitre en 2019 et Esterno Notte, sa série politique sur Aldo Moro en 2022, le réalisateur italien était de retour cette année à Cannes, toujours en compétition , avec un grand film historique : Rapito (L’Enlèvement), l’histoire véridique et édifiante d’un enfant juif de Bologne, arraché à ses parents par l’église catholique, au prétexte qu’il avait été baptisé en secret par sa nourrice et qu’il devait donc recevoir une éducation catholique. Pris sous son aile par le Pape Pie IX en personne, le garçon ne sera jamais récupéré par sa famille, mais son cas contribuera à faire tomber le régime religieux. Bellocchio en tire une fresque historique d’une grande ambition formelle, mais tout de même un peu pesante. Certaines séquences auraient mérité d’être plus… « enlevées »!
L’Abbé Pierre
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Par Ph.D
Le pitch
Né dans une famille aisée, Henri Grouès (Benjamin Lavernhe) a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale sous le nom de l’Abbé Pierre. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône…
Ce qu’on en pense
Après Goliath, sur le scandale du glyphosate, Frédéric Tellier signe ce biopic « qualité France » de l’Abbé Pierre, porté par un Benjamin Lavernhe habité (César en vue! ). Comme Simone, et en lui souhaitant le même succès public, L’Abbé Pierre est un film avant tout « utile ». Il rappelle aux jeunes générations qu’il ne faut pas se résigner et qu’un seul homme (ou une seule femme) peut faire beaucoup pour le bien commun. En l’occurence, tout l’intérêt de cette « vie de combats » est de montrer que l’Abbé Pierre n’était pas tout à fait seul. La création et la réussite d’Emmaüs doit beaucoup à son assistante, Lucie Coutaz (incarnée par Emmanuelle Bercot), dont on avoue avec honte avoir totalement ignoré l’existence et la contribution. Frédéric Tellier fait donc oeuvre doublement utile en rehabilitant sa mémoire. Du coup, on lui pardonne les longueurs et le côté encyclopédique de sa réalisation.
Les Herbes sèches
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Par Ph.D
Le pitch
Samet (Deniz Celiloğlu), est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray (Merve Dizdar), jeune professeure comme lui…
Ce qu’on en pense
On n’aurait pas parié lourd sur notre capacité à aller au bout d’un nouveau Nuri Bilge Ceylan de 3h17 lors de sa présentation en compétition au dernier festival de Cannes. Allez savoir pourquoi, alors que sa Palme d’or (Winter Sleep) et la plupart de ses autres films nous ont plongé dans des abîmes d’ennui, celui-ci est passé crème. Rien n’a changé pourtant dans le cinéma du réalisateur Turc toujours aussi lent et bavard, aux héros aussi revêches que les paysages d’Anatolie où il se complaît. Pourtant , on a aimé ces Herbes sèches où il ne se passe pas grand chose non plus sinon, vers la fin la possibilité d’une love story qui a valu à l’actrice Merve Dizdar de repartir de Cannes lestée d’un prix d’interprétation féminine surprise. Il y a aussi ce plan sidérant dans lequel le cinéaste brise le quatrième mur de manière tout à fait étonnante… Et signifiante ! Bref, que vous aimiez ou détestiez le cinéma de Nuri Bilge Ceylan, allez voir Les Herbes sèches : vous pourriez bien trouver que c’est l’un de ses meilleurs films. Sans compter que par ces chaleurs, 3h14 d’hiver Anatolien ça rafraîchit…
Et la fête continue !
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Par Ph.D
Le pitch
A Marseille, Rosa (Ariane Ascaride), 60 ans a consacré sa vie à sa famille et à la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu’elle est inébranlable d’autant que Rosa est la seule qui pourrait sceller l’union de la gauche à la veille d’une échéance électorale décisive. Elle s’accommode finalement bien de tout ça, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’Henri (Jean-Pierre Darroussin). Pour la première fois, Rosa a peur de s’engager. Entre la pression de sa famille politique et son envie de lâcher prise, le dilemme est lourd à porter.
Ce qu’on en pense
Avec cette comédie dramatique qui réunit sa troupe habituelle (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Robinson Stévenin…), l’indispensable Robert Guédiguian évoque la tragédie de la rue d’Aubagne où deux immeubles vétustes se sont écroulés causant la mort de 8 personnes en novembre 2018, l’élection de la socialiste Michèle Rubirola à la mairie de Marseille qui s’en est suivie après des décennies de municipalité de droite, mais aussi son retrait surprise pour céder la place à Benoît Payan. Placé sous le regard (aveugle !) d’Homère, dont le buste trône à l’entrée du quartier endeuillé, le film convoque le théâtre antique et le rêve pour appeler au sursaut citoyen, avec une légereté et un optimisme inhabituels chez le cinéaste Marseillais. Le problème étant qu’avec un tel sujet et un tel titre on s’attendait à quelque chose de plus virulent et consistant qu’une aimable romance sexagénaire sur fond de corniche ensoleillée.
On n’avait pas fini le montage et les effets spéciaux n’étaient pas prêts. On a loupé Venise aussi à cause de ça. Du coup, c’est à Toronto qu’a eu lieu la première.
La première de gala a été étrange.Certains ont semble-t-il été choqués par la scène de la sex-box et plus encore par celle où Juliette Binoche recueille la «sainte semence» de Pattinson. Ça m’a surprise. Je ne pensais pas qu’une chose aussi enfantine et ironique puisse être prise au premier degré…
Un producteur est venu me proposer de faire un film en anglais.J’ai dit oui, à condition que ça se justifie d’une manière ou d’une autre.L’anglais, c’est la langue de l’espace en quelque sorte et j’ai toujours aimé la SF. J’avais cette première image en tête d’une serre de plantations dans un vaisseau spatial. Je suis partie de là.
Il est venu me voir, il y a cinq ans pour me proposer de travailler avec moi. Ça a totalement changé la perspective du film car j’avais imaginé un homme plus âgé pour le rôle principal. Au début, je le trouvais un peu trop iconique. J’avais aimé son travail dans Twilight et les films de Cronenberg, mais je n’aurais jamais pensé spontanément faire appel à lui pour un de mes films. On s’est vu assez souvent et un lien d’amitié s’est créé entre nous, Ça a évacué le problème. Avoir quelqu’un comme lui, tellement impliqué et désireux de faire le film, ça m’a donné beaucoup de force.
Juste mon équipe habituelle.J’aurais voulu impliquer plus le plasticien danois Olafur Eliasson, dont une des œuvres a inspiré l’image finale.Mais je me suis rendue compte qu’il n’y a rien de mieux que les gens de cinéma pour faire du cinéma.Pour le vaisseau, on a imaginé une sorte de prison spatiale. Et pour les costumes, on s’est largement inspiré des combinaisons des astronautes Russes. J’en avais marre du blanc qui est la couleur obligatoire depuis Star Wars…
Avec Solaris (Tarkovski) et 2001(L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick N.D.L.R), on peut déjà voyager assez loin. J’ai vu tous les Alien aussi.Mais je me suis interdit de revoir aucun film avant le tournage car je voulais rester avec mes images et mes couleurs.M’en tenir à la modestie de mon histoire. Je n’avais ni les moyens ni l’envie de faire autre chose de toute façon.Et surtout pas d’imposer à mes acteurs de jouer devant un fond vert en permanence…
Non. Il y en a très peu de toute façon et comme ils tardaient à arriver, j’en ai enlevé.La scène des corps qui flottent dans l’espace, par exemple, on l’a faite au ban de montage.
C’était compliqué parce qu’on avait un décor qui craquouillait de partout.L’ingénieur du son allemand était très malheureux.Mais on s’est débrouillés. C’est Stuart Staples des Tindersticks qui a fait tout le sound design du film…
Oui, c’est notre huitième film ensemble. J’étais allé les voir au Bataclan à l’époque de leur second album pour leur demander les droits de «My Sister» que je voulais pour Nenette et Boni.Ils m’ont dit qu’ils préféreraient faire toute la BO… Avec Stuart, qui est du Nord de l’Angleterre, on a du mal à communiquer en anglais.Mais on n’a pas besoin des mots pour se comprendre.
Il y a «high» pour l’espace là-haut et «life» pour la vie qu’on cherche à reproduire. Mais c’est surtout un mot qui renvoie à mon enfance en Afrique.«High Life», c’est comme ça que les Africains qualifiaient la vie des blancs..
Je ne me pose pas la question en ces termes.L’histoire passe avant le genre. Ce qui compte c’est ce qu’on veut raconter.La forme vient après. Comme je ne ressens pas le besoin de répondre à une demande et que je fais des films qui ne coûtent pas très cher, je me sens absolument libre d’aller où j’ai envie d’aller.