Par Ph.D
Le pitch
Une série d’événements transforme radicalement l’existence des habitants d’un immeuble romain, dévoilant leur difficulté à être parent, frère ou voisin dans un monde où les rancœurs et la peur semblent avoir eu raison du vivre ensemble. Tandis que les hommes sont prisonniers de leurs entêtements, les femmes tentent, chacune à leur manière, de raccommoder ces vies désunies et de transmettre enfin sereinement un amour que l’on aurait pu croire à jamais disparu…
Ce qu’on en pense
Le nouveau Nanni Moretti est… très piano. Et pas fortissimo ! Le réalisateur italien prend tout son temps pour croiser les destins des occupants d’un immeuble à trois étages : une femme enceinte bipolaire (Alba Rohrwacher), un couple de juges (Nanni Moretti et Margherita Buy) dont le fils Andrea (Alessandro Sperduti) vient de provoquer un accident mortel alors qu’il roulait ivre, un autre couple, plus jeune, dont le père (Riccardo Scamarcio) soupçonne un vieux voisin d’avoir essayer d’abuser sexuellement sa fille de 11 ans… Leur vie s’écoule sur une quinzaine d’années, entre drames familiaux, maladie et vieillissement devant la caméra atone de Moretti qu’on a connu plus fringant. A Cannes, où le film était en compétition, on a eu vite envie de changer d’adresse. Avec le recul, on apprécie mieux le clacissisme de la réalisation, l’étude des personnages et le côté feuilletonnant qui renvoie à la série israélienne Your Honor , dans laquelle un fils de juge provoquait aussi un accident mortel. Moretti aurait peut-être dû pousser la logique au bout et en faire une mini série plutôt qu’un film.
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