Joan Verra (Isabelle Huppert) a toujours été une femme indépendante, amoureuse, habitée par un esprit libre et aventureux. Lorsque son premier amour revient sans prévenir après des années d’absence, elle décide de ne pas lui avouer qu’ils ont eu un fils ensemble. Ce mensonge par omission est l’occasion pour elle de revisiter sa vie : sa jeunesse en Irlande, sa réussite professionnelle, ses amours et sa relation à son fils. Une vie comblée. En apparence…
Ce qu’on en pense
Révélé à Cannes avec Je suis un soldat, Laurent Larivière signe avec A propos de Joan le portrait éclaté d’une femme, incarnée à l’écran, à différents moments de sa vie, par Isabelle Huppert et Freya Mavor. Un esprit « Nouvelle Vague« souffle sur la réalisation qui soigne les seconds rôles ( Lars Eidinger, Swann Arlaud, Florence Loiret-Caille…tous excellents) autour d’une Isabelle Huppert, toute en retenue. L’ atmosphère mélancolique et un final trés émouvant contribuent à la réussite et à l’originalité de ce drame. Une belle confirmationdu talent de réalisateur de Laurent Larivière.
Date de sortie en dvd 14 décembre 2022 De Laurent Larivière Avec Isabelle Huppert, Lars Eidinger, Freya Mavor Nationalité France Genre Drame Durée 1h41
La situation de Reste est non seulement totalement improbable, mais hautement dérangeante, voire complètement tordue ! Sauf que l’écriture d’Adeline Dieudonné est si simple, si contemporaine, voire si poétique parfois pour décrire un amour fou, que non seulement on y croit du début à la fin, mais que l’on prend un vrai plaisir à cette déambulation macabre. Six jours et six nuits de déraison totale à la suite d’une narratrice qui se balade avec le corps de son amant, M, mort noyé dans le lac du chalet où ils se retrouvaient clandestinement. Six très longs moments insolites durant lesquels, cette prof de français de 41 ans et mère d’une gamine, écrit aussi deux longues lettres à l’épouse qu’elle n’a jamais rencontrée et qui ignorait tout de cette liaison commencée huit ans plus tôt : « Il n’y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais – dit la protagoniste– c’est que je vous dois les faits. Je vais donc m’attacher à les relater pour vous et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m’emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et pour quelques secondes encore, contre la peau de M »… Comment qualifier le genre du troisième roman de la belge Adeline Dieudonné après La vraie vie (Grand prix des lectrices de Elle, prix Renaudot des lycéens ) et l’incendiaire Kerozène ? Il prend par moments des allures de western horrifique. A d’autres, il verse dans l’introspection psychologique et le bilan de vie d’une femme émancipée qui fait le compte de ses hommes et réalise qu’elle n’est pas faite pour la vie de couple. Reprend le chemin du réalisme morbide par des détours vers la drôlerie décalée de série Z. Avant de terminer cette noirceur romantique par la démonstration ultime d’une passion dévastatrice. Malaisant. Volontairement de mauvais goût parfois. Comme un bon scénario de long-métrage déjanté. Mais à l’épilogue d’une grande beauté. Impossible de résister.
Pierre (Thomas Salvador), ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa (Louise Bourgoin) et découvre de mystérieuses lueurs…
Ce qu’on en pense
Huit ans après Vincent n’a pas d’écailles, Thomas Salvador revient devant et derrière la caméra avec un film encore plus décalé, qui emprunte à la fois au film de montagne, à la comédie romantique et au fantastique. On pourra (ou pas) se laisser séduire par le rythme lancinant et le charme poétique de ce petit film sympathique qui offre à Louise Bourgoin un joli rôle de restauratrice bien séduisante. Laissez-vous gagner par La Montagne !
Après 40 ans d’absence, Felice (Pierfrancesco Favino) retourne dans sa ville natale : Naples. Il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge…
Ce qu’on en pense
Grand oublié de Cannes 2022, le nouveau film de Mario Martone ( L’Amour meurtri, L’Odeur du sang, Capri-Revolution) est à la fois un film de mafia, un portrait de l’Italie de la fin du XXe siècle qui se confond avec celui du héros et une ode à une ville, Naples, qui a rarement été aussi bien filmée. Pierfrancesco Favino, qu’on voyait déjà remporter le prix d’interprétation en 2019 pour Le Traître de Marco Bellocchio, y fait une nouvelle performance qui aurait encore dû le lui valoir, aux côtés de Francesco Di Leva, inoubliable dans le rôle du curé anti-mafia Luigi Rega. Mario Martone signe avec Nostalgia un filmpuissant et émouvant qui porte bien son titre.
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