Par Ph.D
Le pitch
Un militaire à la retraite (Régis Laroche) vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé (Philippe Petit), qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe…
Ce qu’on en pense
20 ans après Wesh, wesh qu’est-ce qui se passe ?, Rabah Ameur-Zaïmeche revient en cité pour suivre le destin pitoyable d’un groupe de braqueurs à la petite semaine, qui réussissent le coup de leur vie (braquer le convoi d’un prince saoudien en goguette) avant de tout perdre. Pour raconter cette histoire tirée d’un fait divers, RAZ refuse les codes du polar ou du drame social pour tendre vers un cinéma naturaliste à base de longs plans fixes, de lents déplacement de caméra, de scènes en clair obscur et de dialogues improvisés sur le vif par des acteurs amateurs et professionnels mélangés. Résultat : les scènes les plus prosaïques, comme les réunions de potes au bistrot ou devant les courses de chevaux, sonnent faux, alors que celles qui empruntent à une grammaire cinématographique plus classique, comme le braquage ou un concert de raï, sont plus réussies. Le film dure près de deux heures et c’est beaucoup pour (re)dire que les perdants le restent généralement.
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