Metteur en scène génial, prolixe et profond, Georges Lavaudant est un ami fidèle d’Anthéa. Après avoir proposé une vision puissante du Phèdre de Sénèque il y a deux ans, et s’être emparé la saison dernière du Rapport pour une académie de Kafka, c’est à Molière qu’il s’attèle, et à sa pièce la plus complexe et nuancée, Le Misanthrope. La vérité du dramaturge désabusé s’y dévoile, dénonçant, à travers Alceste, l’hypocrisie et les mensonges des relations humaines. Dans une mise en scène épurée, portée par le jeu d’Éric Elmosnino, Lavaudant explore les pensées des personnages de cette comédie de moeurs et nous démontre avec force que la vérité n’existe pas.
Il se surnomme lui-même « Faiseur de chansons », quand d’autres n’hésitent pas à l’introniser « Faiseur de tubes » tant il est vrai que l’on a tous en mémoire quelques-unes de ses ritournelles, écrites pour lui-même ou pour la plupart des grands noms de la scène musicale française. En 40 ans, Didier Barbelivien a, en effet, façonné des dizaines de chansons désormais gravées dans le patrimoine musical. Et après un dernier album sorti en 2022, où l’on découvrait une nouvelle rafale de titres originaux pleins d’audace et de sensibilité, le voici de retour sur scène pour une ultime tournée avant de se consacrer définitivement à l’écriture pour d’autres interprètes. Lui qui sait jongler avec les mots et tisser les phrases comme nul autre, offre un concert au parfum de temps qui passe, entre reprises de tubes iconiques (À toutes les filles, Les Mariés de Vendée, Petite fille du soleil, Elle m’oublie…) et titres de son dernier opus. Dès les premières notes, on chantonne avec lui les mélodies familières et on se laisse bercer, de morceaux délicatement intimistes en refrains que l’on aime reprendre en choeur.
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