Au rythme de Vera

//Au rythme de Vera

Au rythme de Vera

Par Ph.D

Le Pitch

En 1975, Vera Brandes (Maya Emde), une jeune femme ambitieuse de 18 ans, va défier les conventions, s’opposer à ses parents et prendre tous les risques pour réaliser son rêve : organiser un concert de Keith Jarrett à l’Opéra de Cologne. Son audace et sa détermination vont donner naissance à un des enregistrements mythiques du XXe siècle : The Köln Concert.

Ce qu’on en pense

L’histoire d’un concert mythique qui n’aurait jamais dû avoir lieu et encore moins être enregistrée… En 1975, le pianiste Keith Jarrett a quitté le groupe de Miles Davis pour se produire en solo. Il improvise chaque soir un concert différent et tire le diable par la queue. Lorsqu’il arrive avec son manager à Cologne en Allemagne, cela fait deux jours qu’il n’a pas dormi, son dos le fait atrocement souffrir et il se demande si cela vaut la peine de continuer. En plus, le concert est organisé par une gamine d’au peine 18 ans qui a réservé l’opéra de la ville où se tient, ce soir là,  une représentation de Lulu. Jarrett devra jouer après,  pour un public dont rien ne dit qu’il viendra à une heure aussi tardive. Pour ne rien arranger,  il découvre en arrivant à la salle que le piano de concert prévu s’est transformé en un piano de répétition désaccordé avec une pédale cassée ! Autant de raisons d’annuler le concert. Il jouera pourtant,  grâce à l’insistance et à la débrouillardise de la jeune Vera,  à laquelle rien ni personne ne semblait pouvoir résister. Et le live enregistré ce soir là deviendra le disque de jazz solo le plus vendu au monde… C’est l’histoire, à peine romancée, que raconte le film de l’israélien Ido Fluk,  à travers le personnage de Vera, dont on suit les débuts dans le monde du jazz et les premiers concerts organisés pour le Tony Scott trio, puis la rencontre avec Keith Jarrett. Un biopic traité sur le mode de la comédie, avec beaucoup de rythme et d’effets de réalisation amusants. C’est aussi charmant que son interprète principale (Maya Emde) et cela donne d’autant plus envie de réécouter le Koln Concert que la production n’en a pas obtenu les droits. On entend quand même du Keith Jarrett,  mais cela nous prive de la scène que tout le monde attend : celle où Jarrett joue les premières notes du Köln Concert en reproduisant un bruit entendu dans la salle. Cette petite frustration fait partie du charme du film qui se voit avec beaucoup de plaisir, qu’on soit fan de jazz ou pas. 

 

By |juillet 3rd, 2025|Categories: Cinéma|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

trois × 4 =