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Hyères : Jacques Rougerie

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Par la rédaction

En 2024, la villa Noailles traite de l’influence de la mer sur l’architecture en consacrant une exposition monographique à Jacques Rougerie, architecte français de renommée mondiale, académicien, spécialisé dans le domaine des habitats marins, sous-marins et littoraux. Il y a 3,8 milliards d’années la vie a commencé sous l’eau. Jacques Rougerie nous invite à y retourner. Jacques Rougerie se déclare “mérien”, en opposition au terme terrien et décentre ainsi l’architecture de la gravité terrestre pour la poussée d’Archimède. Depuis le début des années 1970, cet architecte océanographe, persévérant, conçoit des habitations sous-marines mériennes en collaboration avec des océanographes, des biologistes et des ingénieurs. Les projets de Jacques Rougerie s’ancrent dans de solides prospections scientifiques : il ne s’agit pas d’utopie, mais bien d’anticipation. Ses recherches consacrées aux similitudes entre la vie et les technologies du monde de l’espace et du monde sous-marins, le conduisent à concevoir également des architectures dédiées à l’espace et à la Lune. À travers une sélection de projets, l’exposition, retrace le parcours de Jacques Rougerie, depuis ses premières expériences, des années 1970 jusqu’au techno enthousiasme des années 2000.L’accrochage comporte de nombreux dessins originaux provenant des archives personnelles de Jacques Rougerie, certains présentés pour la première fois, ainsi qu’une collection de ses maquettes dont celle d’un village sous-marin empruntée aux collections du Centre Pompidou. Par ailleurs, l’habitat sous-marin Aquabulle, qui a été expérimenté à de nombreuses reprises en Méditerranée, notamment au large de Hyères, est présenté sur le parvis de la villa Noailles.

 

Toulon : Félix Golesi

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Par la rédaction

Organisée en partenariat avec le Club de la Presse 83 la nouvelle exposition de la Maison de la photographie présente une sélection de clichés du reporter Félix Golési (1950-2022) pour qui une image « n’était pas une illustration mais une information ». Entré au début des années 1970 au journal Nice-Matin, il crée le service photographie du groupe de presse en 1998, puis travaille également pour L’Equipe. Passionné de culture italienne, il s’est aussi beaucoup investi auprès de l’association Dante Alighieri. Axée plus particulièrement sur les stars (20 ans de Saison estivale à Saint-Tropez) et le sport dans Var durant les 30 dernières années du XXe siècle, la sélection proposée  invite à découvrir tout le talent de ce grand photographe, son humour, son humanisme, sa relation souvent intime à ses modèles, la précision de son regard et son sens aigu de l’instant décisif. Sous nos yeux défilent pêle-mêle, pour un voyage nostalgique et réjouissant :  Johnny, Sylvie, B.B., Aznavour, Michèle Morgan, Dalida, Cloclo, Gabin, Dutronc, Gréco, Sardou, Michèle Mercier, Christophe, Eddy Mitchell, Jean Marais, Henri Salvador, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, André et Daniel Herrero, Jean Tigana, Alain Colas, Niki Lauda…

. Inaugurée en 2002 et située dans la vieille ville, la Maison de la photographie est une institution muséale de la ville de Toulon. Ancien hammam, l’édifice en a conservé l’originale structure circulaire. Riche de plus de 400 œuvres, le fonds photographique du musée de Toulon détient des pièces de photographes humanistes, tels Henri Cartier-Bresson, Edouard Boubat, Robert Doisneau ou Marc Riboud, auteur du célèbre cliché « La fille à la fleur », symbole de la jeunesse pacifiste américaine lors des manifestations contre la guerre au Vietnam. L’école provençale est représentée par Denis Brihat et Lucien Clergue, à l’origine de la création des Rencontres Internationales de la Photographie, à Arles.Les travaux de Gilbert and George, Denis Oppenheim ou Urs Lüthi caractérisés par leur dimension plasticienne et conceptuelle (peinture, sculpture, vidéo, installation, performance) comptent parmi les œuvres notables du fonds.

 

 

Nice: Charles Bébert

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Par la rédaction 

Charles Bébert, c’est le roi des paparazzi de la Côte d’Azur. Connu comme le loup blanc, l’homme a photographié  tout ce que le monde compte de célébrités de passage à Nice, Cannes ou Monaco depuis les années 60 ! En juin 2023, pour fêter ses 86 printemps, ses fils Stéphane et Bruno lui ont fait la surprise de réouvrir sa mythique boutique-atelier de la rue Dalpozzo,  où il développait ses photos et, accessoirement,  celles de ses clients. Restée fermée pendant plus de 25 ans, la boutique a été restaurée  et transformée en mini-musée à la gloire du grand Charles. On peut la visiter lorsque Bébert ou un de ses fils y travaille. Il suffit de pousser la porte: tout y est dans son jus comme au premier jour de l’ouverture, il y a 60 ans,  en 1964. C’est là que  Charles Bébert signera, le 9 mars,  son premier livre photos. Un bel ouvrage d’art édité à 500 exemplaires (pas un de plus !) par Sarah Andelman, la fondatrice de la boutique Colette à Paris,  tombée amoureuse des photos de Charles. A cette occasion, 100 exemplaires du livre seront disponibles à la vente. Venez nombreux, vous ne le regretterez pas. Charles Bébert est une mine d’anecdotes mettant en scène Belmondo, Mc Cartney, Mick Jagger ou Bokassa et il ne se fait pas prier pour les raconter ! Toute la famille et les amis seront là pour fêter, au passage,  les 60 ans de Chasseur d’images.  

 

 

Nice : Tatah-Matisse

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Par la rédaction

Pour le printemps 2024, le peintre Djamel Tatah (né en 1959 à Saint-Chamond) propose un parcours renouvelé de l’ensemble du musée Matisse de Nice. L’artiste a subjectivement sélectionné dans les collections du musée une centaine d’œuvres graphiques et de sculptures d’Henri Matisse (1869-1954), appartenant à l’ensemble de la carrière de celui-ci, augmentées de prêts exceptionnels de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Il les fait alterner avec une trentaine de ses propres tableaux de formats généralement monumentaux, choisis dans sa production des vingt dernières années et appartenant à des collections publiques aussi bien que privées. Ce n’est pas le Matisse coloriste que Djamel Tatah a choisi de privilégier mais le maître du noir et blanc, l’artiste du trait et de la ligne, travaillant de façon obsessionnelle sur les mêmes motifs, étudiant inlassablement les gestuelles et leurs variations, notamment dans les études dessinées pour La Danse commandée par Albert Barnes (1930-1933) et pour la chapelle Notre-Dame du Rosaire de Vence (1948-1953), dans les têtes et les femmes assises sculptées, mais aussi dans les séries de lithographies de 1913 et d’eaux-fortes de 1929, dont les prêts de l’INHA permettent d’avoir une très rare vue d’ensemble. D’une salle à l’autre, avec parfois, quoique peu souvent, des confrontations directes, ces œuvres de Matisse dialoguent dans un jeu de consonnances et de dissonances avec celles de Djamel Tatah, fondées sur la présence à échelle réelle de figures humaines, solitaires ou multiples, exécutant de précises chorégraphies sur des fonds traités en aplat coloré. Au cœur du musée, une section est consacrée à ce que Djamel Tatah nomme un « cabinet de curiosités communes ». Il y a placé certains des objets dont Matisse s’entoura toute sa vie, provenant souvent du monde musulman, mêlés ici à quelques objets significatifs de son propre parcours, d’une rive à l’autre de la Méditerranée.

Mougins: Jessica Backhaus

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Par la rédaction

Un monde coloré : celui de Jessica Backhaus au Centre de la photographie de Mougins. La photographe Allemande de 54 ans, qui a fait ses études au Lycée international de Sophia Antipolis avant de revenir s’installer à Berlin, y expose, sous le titre générique  « Nous irons jusqu’au soleil« ,  deux séries de natures mortes très vivantes. « Cut out » un projet à base de papiers découpés que François Cheval le directeur artistique du Centre avait découvert à Arles et « The Nature of Things » sa dernière série, toujours en cours. « Après Cut out, j’avais besoin de revenir à quelque chose de plus figuratif,  explique la photographe. J’aime les natures mortes, les objets.  L’absence de l’être humain permet parfois de voir plus« . Déjà trés coloré , le travail de Jessica Backhaus est exposé sur des cimaises aux couleurs vives. L’effet est explosif. Pour François Cheval, « La couleur est un fard. Elle nous trompe et nous séduit. À trop l’observer, nous voilà sous hypnose. Les images de Jessica Backhaus sont, elles-aussi, dotées d’un pouvoir hypnotique ». La photographe n’utilise pourtant rien d’autre, en dehors de son boitier numérique Sony, que du papier ou de sobjets courants, la lumière du soleil, des couleurs pures et des ombres portées. On ne sait comment, cela suffit à donner à ses images une vie éclatante. Nous irons jusqu’à Mougins, revoir son exposition ensoleillée.

Nice: Fred Allard

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Figure incontournable de la scène artistique niçoise, connu dans le monde entier pour ses célèbres « inclusions« , exposé à Paris , St Tropez, Courchevel et dans nombre de capitales,   Fred Allard n’avait pas encore de vitrine dans sa ville natale. Lacune comblée avec l’ouverture, en février 2024, d’une magnifique galerie au 10 de l’avenue de Verdun, à l’emplacement des anciens bureaux d’Air France,  dans le carré chic du centre-ville. Sur deux niveaux et près de 200 M2 d’espaces clairs et lumineux, le plasticien Niçois de 55 ans expose ses oeuvres les plus emblématiques :  les « Vide ton sac » (inclusions d’objets personnels dans de la résine translucide) de Neymar, Charles Leclerc  ou Fabio Quartararo, les fameux « shopping bags » (inclusions de figurines pop en forme de sacs à main), une nouvelle série inspirée par Warhol et Basquiat (dont la superbe Joconde/Balenciaga qui illustre cet article), du mobilier de designers, des livres et des objets d’art. Plus qu’un espace d’exposition personnel,  l’endroit se veut, en effet,  un lieu de rencontre,  proposant un regard sur notre époque, mêlant  l’art, la mode, le luxe et le sport. La marque de fabrique du néo pop-artiste Niçois.

 

 

Nice : Henri Dauman

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Par Ph.D

Après Robert Doisneau, c’est à un autre grand photographe français que le musée de la photographie de Nice rend hommage avec The Manhattan Darkroom, retrospective du travail d’Henri Dauman (1933-2023). Installé au Etats-Unis,  où il a débuté sa carrière de reporter photographe dans les années 60, Henri Dauman n’a pas connu la même notoriété que certains de ses collègues, rattachés à de prestigieuses agences photographiques. Probablement,  parce qu’il est resté jusqu’au bout un indépendant qui travaillait à son compte sans se soucier de sa postérité. Débordé de travail  (il a collaboré avec les plus grands journaux américain), Dauman n’a jamais eu le temps, ni le désir d’exposer. Il a fallu attendre 2014 pour qu’une rétrospective lui soit consacrée à Paris et dans sa ville natale de Chalons sur Saône. Il a alors été le premier surpris de l’intéret manifesté par le public pour ses images. Elles sont pourtant formidables ! Quelques-unes, comme celles de l’enterrement de John F Kennedy,  sont même rentrées dans l’histoire du photoreportage. Basé à New York, Dauman a photographié les stars qui y séjournaient, avant même qu’elles ne deviennent vraiment célèbres, créant ainsi avec elles des liens durables. Ce fut le cas notamment avec Elvis Presley (qu’il a accompagné en train jusqu’à Graceland à son retour de service militaire) ou avec la jeune Marilyn Monroe.  Les vedettes françaises et européennes de passage à New York se pressaient devant son objectif. Il a aussi accompagné l’éclosion du pop art et photographié Warhol lors de la fameuse exposition fondatrice du mouvement. Sur le tournage du Mépris (film dans lequel il fait une apparition), Dauman photographie BB dans toute sa grâce féline et un Godard presque souriant.  L’exposition comporte 170 photographies, toutes plus épatantes les unes que les autres. Notre préférée :  celle d’Yves St Laurent saisi dans une rue encombrée de Manhattan lors de sa première visite au Etats-Unis. Il était encore quasi inconnu, la photo est en plan large et pourtant, on ne voit que lui.

Biot : Léger défilé 

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Par la rédaction

Le musée Fernand Léger est habillé pour l’hiver (et le printemps) avec l’exposition d’une quarantaine de costumes originaux, inspirés de l’œuvre de Fernand Léger.
La « collection Léger » est le fruit d’un travail de recherche et de création, mené par les étudiants du lycée Les Coteaux à Cannes, durant deux ans et en collaboration avec l’équipe du musée national Fernand Léger. Déployée dans l’ensemble des espaces du musée, l’exposition prend la forme d’un défilé sur-mesure qui interprète dans la matière textile et par le savoir-faire technique, le langage novateur des formes et des couleurs de Fernand Léger. Elle se compose de quatre séries de costumes : manteaux extra-larges aux compositions graphiques et figurées, coiffes et masques d’apparat empruntées à la cosmogonie africaine et l’esprit jazz, longues chemises en lin et capes tuftées aux motifs géométriques et abstraits.  Ce passage de la toile bidimensionnelle du peintre au tissu enveloppant les corps, célèbre également l’apport artistique de Fernand Léger dans le domaine du spectacle vivant et de la création de décors et costumes de scène, à l’instar de La Création du monde, chef-d’œuvre d’avant-garde créé en 1923 par les Ballets Suédois. L’exposition invite ainsi à une déambulation haute-en-couleur mettant en regard, pour la première fois, des pièces textiles avec des œuvres issues de la collection du musée national Fernand Léger. Elle donnera lieu à un défilé public, conçu et animé par les étudiants du DN MADE, le samedi 18 mai 2024, à 19h, dans le cadre de La Nuit européenne des musées.

La Seyne: Pascal Maitre

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Par la rédaction

La nouvelle exposition de la Villa Tamaris met  à l’honneur l’un des plus grands photoreporters, Pascal Maitre. Ce photographe revient sur 40 ans de carrière et partage avec le public ses plus beaux clichés. On peut y  admirer, entre autres, ses magnifiques images sur l’Afghanistan , ses plus beaux reportages sur l’Afrique et notamment celui sur les Peulhs pour lequel il a reçu le prix de l’Académie des Beaux-Arts. Il présente également les premières images de son nouveau sujet sur le problème du charbon. Né dans l’Indre en 1955, Pascal Maitre a publié ses photographies dans les plus grands magazines du monde entier et a reçu pour son travail les prix les plus prestigieux.

Nice : Martine Doytier

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Par la rédaction

La Donation Ferrero qui constitue le fond de la collection du musée de L’Artistique à Nice comprend plusieurs toiles de Martine Doytier, qui  a été artiste à Nice, dans les années 70-80 et qui y a vécu jusqu’à son décés en 1984. Il était donc naturel que la première rétrospective consacrée à son oeuvre se tienne ici.  Elle réunit toutes ses œuvres connues à ce jour. En treize années de travail, Martine Doytier  a développé une œuvre picturale captivante. Son regard acéré et son habileté à croquer les personnages, à en raconter l’histoire, à transformer les saynètes de ses débuts en imposantes fresques picturales, ont produit une œuvre en perpétuelle évolution et l’ont conduite à entreprendre ce qui sera son œuvre ultime et inachevée : « L’Autoportrait », une peinture à laquelle elle a travaillé durant cinq années et qui décrit avec passion son univers quotidien. On y retrouve ses amis peintres César, Ben , Arman, Moya et autres,  croqués avec humour et tendresse. Cette exposition invite à une traversée de l’œuvre de Martine Doytier. Toutes les étapes de son travail y sont présentes et réunies pour la première fois. Près de quarante peintures et de nombreux dessins inédits sont exposés ainsi que « M. Martin », la seule sculpture qu’elle ait réalisée, un double d’elle-même, doublé et animé. Restauré pour cette exposition, M. Martin a retrouvé couleurs et mouvements, et il occupe l’espace comme il l’occupait au centre de la dernière exposition personnelle de Martine Doytier, à la galerie l’art marginal en février 1977…

Nice : Hergé et l’art

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Par la rédaction

Le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve (Belgique) s’associe au Département des Alpes-Maritimes pour dévoiler,  dans une double exposition intitulée Tintin et Tchang/ Hergé et l’art,  les multiples facettes du père de Tintin à travers une superbe sélection de documents précieux, de dessins originaux et d’objets, présentés pour la première fois sur la Côte d’Azur au musée des arts asiatiques et à  l’espace culturel départemental Lympia. Sur les deux niveaux de la galerie située sur le port de Nice une autre aventure se déploie : celle de la rencontre entre Hergé et l’Art. Cette partie de l’exposition propose un parcours autobiographique qui permet aux visiteurs de suivre le cheminement artistique d’Hergé. Une première partie présente des œuvres de bandes dessinées,  tandis que la seconde offre un aperçu de sa collection d’art et de ses propres créations picturales. Hergé était, certes, un admirateur et un collectionneur enthousiaste, mais il demeurait avant tout un créateur. Avec cette exposition, le public peut décrypter son travail pour lequel il use de tous les moyens à disposition afin de réaliser des compositions inspirées par les grands courants artistiques de son époque, mais aussi par les civilisations anciennes. Au début des années 1960, Hergé songe un temps à s’éloigner de la BD. Il prend les pinceaux pour se confronter à lui-même et donne naissance à un corpus de toiles qui rendent hommage aux artistes qu’il admire. Après deux ans particulièrement productifs, au cours desquels il apprend auprès du peintre abstrait belge Louis Van Lint et réalise de nombreuses « compositions »,  Hergé renonce à la peinture pour revenir à la bande dessinée, pour le plus grand bonheur des fans de Tintin.

Nice: Tintin et Tchang

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Par la rédaction 

Le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve (Belgique) s’associe au Département des Alpes-Maritimes pour dévoiler dans une double exposition intitulée Tintin, Hergé et Tchang les multiples facettes du père de Tintin à travers une superbe sélection de documents précieux, de dessins originaux et d’objets, présentés pour la première fois sur la Côte d’Azur au musée des arts asiatiques et à l’espace Lympia.  Les Aventures de Tintin sont publiées pour la première fois le 10 janvier 1929 dans Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire d’un journal belge destiné à la jeunesse. Alors qu’Hergé rêve d’un Tintin en Extrême-Orient, il rencontre Tchang Tchong-jen, un jeune étudiant chinois qui va l’initier à la culture de son pays et participer à la création de son chef-d’œuvre : Le Lotus bleu. À la parution de l’album en 1934, lectrices et lecteurs assistent à la rencontre entre Tintin et son alter ego chinois, Tchang. Une rencontre qui restera l’une des plus décisives pour le jeune reporter et pour Hergé puisqu’elle fait de lui un auteur, dessinateur et scénariste à succès. Son style s’affirme et tout au long du XXe siècle, sa notoriété ne cesse de grandir en France et dans le monde, le rendant incontournable. Profondément marqué par l’altérité au cœur de cette nouvelle amitié, Hergé n’est plus le même conteur après leur rencontre ; il envisage différemment les personnages que Tintin croise lors de ses aventures ; les « autres » deviennent des personnages à part entière, et certains, comme Tchang, deviennent des amis. Même si ses apparitions sont réduites, une quinzaine de pages dans deux albums de Tintin : Le Lotus bleu et Tintin au Tibet, Tchang devient le symbole de l’ouverture au monde de Tintin mais aussi de son créateur Hergé. L’exposition au musée départemental des arts asiatiques à Nice nous raconte l’histoire de ces deux amitiés, entre Hergé et Tchang, entre Tchang et Tintin. On peut y voir un mur d’albums de Tintin traduits dans toutes les langues et un du Petit Vingtième, trois fresques murales constituées de dessins extraits de Tintin au Tibet, une longue frise de dessins du Lotus bleu avec la traduction des inscriptions en chinois, une table de travail avec le carnet de voyage en Europe de Tchang , des croquis préparatoires et de la documentation avec, en regard,  les planches qui en ont été tirées ainsi que de nombreuses planches d’albums avant la mise en texte.  L’exposition comblera les fans de Tintin qui ne manqueront pas de faire l’acquisition, à la boutique,  du beau catalogue regroupant les deux thématiques « Tintin et Tchang » et « Tintin et les arts« .

 

 

Nice : Chagall X 4

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Par la rédaction

 

Depuis le changement de nom du musée Chagall en 2008, la politique d’acquisition s’étend à des thèmes plus larges que l’œuvre biblique, permettant de présenter l’œuvre de l’artiste dans sa globalité. C’est ainsi que 4 œuvres remarquables et rares de l’artiste sont entrées, en 2023, dans les collections du musée national Marc Chagall à l’occasion du 50e anniversaire du musée. Ces œuvres viennent compléter le fonds du musée, créé par Marc Chagall, avec les 560 œuvres qui constituent les donations du Message Biblique en 1966 et 1972. La collection se compose aujourd’hui de près de 1000 pièces, ce qui en fait l’une des collections publiques des œuvres de Chagall les plus importantes au monde. L’accrochage hivernal du musée met en avant les nouvelles acquisitions selon les thèmes chagalliens récurrents que sont la musique, la représentation du Christ et les prophètes (entre autres)…

Le Cavalier mexicain en rouge et son cheval violet (1943) appartient à l’ensemble singulier et rare des gouaches « mexicaines » et fait suite aux esquisses hispaniques réalisées avant la première du ballet Aleko donné à Mexico en 1942. Elle représente l’unique œuvre de ce cycle que le musée possède.

La Descente de croix sur fond bleu (1950) est caractéristique du parallèle que propose Marc Chagall entre la figure du Christ et celle du peintre, partageant tous deux la douleur du monde.

Le Violoneux (1957) met en lumière l’univers musical et enjoué des œuvres de Chagall dans cette période où il travaille sur de grandes compositions autour de la musique et du cirque.

Le Char d’Elie (1970) maquette pour la mosaïque du musée national Marc Chagall est l’une des deux maquettes qui présentent les recherches iconographiques de l’artiste pour la création de la mosaïque du miroir d’eau et éclairant parfaitement son processus créatif. 

Nice :Villa Arson

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Par la rédaction

Comme chaque année, la Villa Arson expose jusqu’au 28 janvier la promotion précédente de ses diplômés. Au-delà d’un suivi et d’une fidélité pédagogique et artistique, il s’agit avant tout de donner à ces jeunes artistes toutes les conditions professionnelles pour réaliser ensemble ce qui constitue certainement leur première exposition hors-école. L’urgence face à laquelle nous sommes nous oblige. Elle nous oblige à remettre en cause urgemment le capitalisme et ses effets. Nous oblige, en tant qu’artistes et acteurices du monde de l’art, à mettre en crise nos modes de vie et de production écocides, à remettre en cause les violences systémiques dont nos institutions sont les arènes, nous oblige à réfléchir à nos privilèges, à nos responsabilités et nos interdépendances. Nous sommes les obligé·es d’un futur qui se rapproche, d’un temps qui se précipite« . Les jeunes artistes diplomés en 2022 de la Villa Arson dont les travaux sont présentés ici ont ceci en commun : une interdépendance les uns avec les autres, avec l’écosystème qu’est une école, avec un monde de l’art dont ils seront les acteurs, dans une économie globalisée avec laquelle nous sommes tous en prise.

Nice: Vivre pour l’Art

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Par la rédaction 

Le musée des Beaux-Arts Jules Chéret, le Palais Lascaris, le musée Masséna et la bibliothèque de Cessole présentent l’exposition Vivre pour l’art. Les collections Trachel et Rothschild à Nice. Cette exposition met en lumière les œuvres généreusement offertes à la Ville de Nice par ces deux grandes familles. Ces donations, réalisées entre 1888 et 1912 comprennent plus de 1700 œuvres aux typologies variées : objets archéologiques, dessins, aquarelles, peintures, sculptures, estampes mais aussi mobilier, céramiques et textiles. Elles constituent le cœur des collections des musées de Nice. Ce projet est aussi l’occasion d’une redécouverte des milliers de paysages aquarellés à Nice et à travers l’Europe des frères Trachel, Hercule, Dominique et Antoine, ainsi que ceux de la baronne Charlotte de Rothschild, dont Hercule était le professeur et l’ami. Du pittoresque au satyrique, avec une dimension parfois ethnographique et historique, ces artistes ont su brosser un portrait varié de leur terre d’origine ou d’élection.