Fondation Maeght: Hélène Delprat
Par la rédaction
La Fondation Maeght présente une exposition monographique consacrée à Hélène Delprat conçue spécifiquement pour les nouvelles salles en rez-de-jardin du bâtiment historique. L’exposition explore le monde d’Hélène Delprat dont l’histoire originale croise celle de la Fondation Maeght. À 16 ans, elle y découvre Giacometti et Le Musée imaginaire de Malraux qui l’impressionnent au point de s’en souvenir encore aujourd’hui dans son accrochage actuel. Le titre poétique de l’exposition, emprunté à Alfred Jarry, donne le ton : « Ecoutez ! C’est l’éclipse ». Cette exposition offre le meilleur de l’histoire personnelle et commune d’Hélène Delprat à travers un parcours de plus de soixante œuvres, retraçant son aventure singulière. Son art est autant hanté par les fantômes de l’histoire (de la guerre en particulier) et de l’histoire de l’art (de Piero della Francesca à William Hogarth, de Ad Rheinhardt à Paul McCarthy…) que par les images populaires et familières. Elle est ainsi avide d’images de presse, de la Gazette Drouot, de bandes dessinées d’hier et d’aujourd’hui. Elle n’a de cesse d’imprimer, de photocopier, de classer… Quant aux épisodes traumatisants de sa vie, elle préfère leur donner la forme cryptée d’un rébus. Sa propension à tourner le pire en dérision rend son art d’autant plus vivant, truculent, drôle et archi-émouvant.
Nice: Action !
Par la rédaction
Le sport crève l’écran au Musée National du Sport grâce à l’exposition Action ! qui invite à explorer les liens puissants entre le sport et le cinéma, deux phénomènes culturels incontournables de nos sociétés. Sous le commissariat de Gérard Camy et Julien Camy, spécialistes de la thématique, Action ! célèbre l’union du sport et du septième art et retrace l’histoire d’un dialogue constant entre ces deux passions populaires. Autour de six thématiques, l’exposition révèle comment le cinéma s’est emparé des récits héroïques, des drames intenses et des valeurs universelles du sport pour créer des œuvres qui nous touchent, nous inspirent et nous interrogent. Des premières captations du mouvement qui ont révolutionné notre compréhension du corps humain, aux blockbusters contemporains qui magnifient les exploits sportifs, Action ! propose une immersion captivante dans l’univers du cinéma à travers le prisme du sport… Et vice versa ! Elle met en lumière la manière dont le cinéma a façonné notre perception du sport, en créant des icônes et en popularisant des disciplines, et comment le sport a enrichi le cinéma, en lui offrant des histoires captivantes, des personnages inspirants et des scènes d’action spectaculaires. Action ! est la première exposition d’une telle envergure à explorer en profondeur les liens entre ces deux piliers de notre culture. Elle offre une perspective unique sur l’histoire du sport et du cinéma, et sur leur rôle de miroirs de nos sociétés. À travers une scénographie immersive et interactive, l’exposition met en lumière comment le sport et le cinéma, au-delà du divertissement, sont des vecteurs d’identité, de valeurs et de changement social. Action ! s’adresse à tous les publics, des passionnés de sport aux cinéphiles, des familles aux curieux, offrant une expérience enrichissante, divertissante et surprenante.
Cagnes: Ribà-Moya
Par la rédaction
Le château-musée Grimaldi présente du 16 mars au 9 juin 2025 l’exposition « Ribà-Moya : dualité résonnante ». L’exposition comprend deux sections, la première consacrée à l’œuvre de Pierre Ribà et la seconde dédiée à Patrick Moya. Le parcours de l’exposition commence au 1er étage par la découverte des œuvres de Pierre Ribà, célèbre pour ses sculptures en carton. L’artiste expose une quarantaine d’œuvres aux formes énigmatiques que l’on dirait imprégnées d’un pouvoir supérieur, ancestral. L’exposition se poursuit au 2e étage par la présentation du travail de performance de Patrick Moya qui partage avec le public son univers et revient à Cagnes-sur-Mer, point de départ du chemin qu’il a parcouru depuis les années 1970. Peintre, sculpteur, artiste numérique et créateur de monde virtuels, Moya déploie de manière humoristique un environnement futuriste et coloré. De par son célèbre petit personnage et alter ego, « Moya », il donne une place centrale à l’artiste, à l’intérieur même de son œuvre. Il explore les nouvelles technologies en créant des mondes virtuels et immersifs dans lesquels le visiteur peut interagir. Cette exposition met en lumière ses performances artistiques et son univers décalé, peuplé de créatures imaginaires ou d’animaux fantastiques, évoluant dans des décors colorés.
Monaco : Méditerranée 2050
(Photo Frédéric Pacorel)
Évoquer la Méditerranée, c’est convoquer l’histoire extraordinaire de nombreuses grandes civilisations façonnées sur ses rives au gré des siècles. Mais c’est aussi regarder en face son avenir, plus incertain que jamais. Les pressions diverses liées à son exploitation, à la croissance démographique, aux pollutions, au réchauffement climatique sont autant de menaces sur sa biodiversité unique et sur les services rendus par ses écosystèmes. Cette toute nouvelle exposition immersive et interactive, intitulée « Méditerranée 2050 » a pour but d’amener les visiteurs du Musée océanographique de Monaco à s’intéresser autrement à la Méditerranée et à s’engager pour sa protection, à travers un voyage spatio-temporel jusqu’en 2050.
Biot : Karina Bisch
Par la rédaction
Cette exposition inédite consacrée à Karina Bisch au Musée Fernand Léger de Biot propose une immersion dans un univers où le décoratif déploie toute sa force conceptuelle et spatiale. Depuis près de 25 ans, l’artiste, née en 1974, réinvestit les motifs modernistes, non pour les citer, mais pour les faire circuler et muter dans le contexte contemporain. Son travail, situé à l’intersection de l’art, de l’architecture et du design, interroge la forme en tant que structure dynamique capable de traverser les époques tout en renouvelant leur charge symbolique. L’exposition présente un ensemble d’œuvres variées – une série de peintures inédites de petits formats, une œuvre monumentale, une tapisserie et des créations textiles – inscrit dans le cadre d’une peinture murale immersive, conçue spécifiquement pour les espaces muséographiques du musée. Des œuvres de Fernand Léger (dessins, tapisserie…) sélectionnées par Karina Bisch elle-même, ponctuent le parcours. Le lien avec Fernand Léger se construit autour de la puissance et de la plasticité des formes. Comme Léger, Karina Bisch explore le potentiel du décoratif non seulement comme ornement mais comme un langage autonome, capable de générer du sens et de remodeler l’espace. En complément de l’exposition, un film présente le travail de l’artiste. Profitez de votre visite pour aller voir, au rez de chaussée le nouvel accrochage des collections du musée qui présente des oeuvres peu connues de Fernand Léger sur le thème de la couleur.
Nice : Laurent Ballesta
Par la rédaction
Spécialiste mondial de la photographie sous-marine, Laurent Ballesta est le seul à avoir rapporté des images de profondeurs encore inexplorées. Biologiste et naturaliste de formation, conseiller scientifique pour l’émission Ushuaïa Nature pendant douze ans, il est très impliqué dans l’éco-valorisation du patrimoine marin. Son expérience de la plongée lui a d’ailleurs permis d’être à l’origine de la première photographie prise par un plongeur, du cœlacanthe dans son milieu naturel, poisson fossile vieux de 400 millions d’années. Il a reçu plusieurs fois la palme d’or au Festival mondial de l’image sous-marine et publie régulièrement ses photographies dans la presse française et étrangère (Terre Sauvage, Science & Vie, National Geographic…). Depuis 40 ans, c’est le seul photographe à avoir remporté deux fois le prestigieux prix Wildlife Photographer of the Year. Avec une sélection de 53 photographies, l’exposition Mers et Mystères nous fait voyager sous les glaces de la Mer Adélie dévoilant la faune marine et des jardins profonds luxuriants d’Antarctique, assister au fabuleux ballet de reproduction des mérous qui attirent plus de 700 requins dans la nuit de Polynésie, et découvrir les profondeurs de la Planète Méditerranée. Une exposition proposée au musée de la photographie de Nice, dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan et de la conférence des Nations Unies sur l’Océan.
Nice : Pascal Héranval
Par la rédaction
Dans le cadre de l’organisation de la Biennale des arts et de l’océan, le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky, fraichement rénové, accueille pour sa réouverture l’artiste peintre, dessinateur et graveur, Pascal Héranval pour une mise en dialogue de ses œuvres avec celles des collections du musée dépeignant sirènes, yemanjas et autres merveilles liées aux peuples des mers. Cette exposition, explore les porosités entre l’art naïf, l’art brut et l’art singulier dans le champ de l’art contemporain. Loin de considérer ces catégories comme des entités figées ou cloisonnées, l’accrochage propose une approche qui met en lumière leurs points de convergence, leurs correspondances et leurs influences réciproques. En plus d’œuvres permanentes, l’exposition propose au public de suivre une œuvre en devenir : « La Baie des Anges ». L’artiste reviendra régulièrement sur place pour poursuivre son travail, offrant le spectacle rare d’une œuvre en gestation, évoluant au gré des marées de l’inspiration et des échanges avec le public. « La Baie des Anges » s’apparente à un labyrinthe liquide, une cartographie en perpétuelle mutation où Pascal Héranval inscrit la mémoire mouvante des mers.
Nice : Chagall 1966-1985
Par la rédaction
En 1948, à son retour d’exil aux États-Unis, où il avait trouvé refuge durant la Seconde Guerre mondiale, Marc Chagall s’établit d’abord à Orgeval, en région parisienne, jusqu’en 1949, puis sur la Côte d’Azur, à Vence, où il réside jusqu’en 1965. Il s’installe définitivement à Saint-Paul-de-Vence où il demeure à la villa « La Colline » de 1966 jusqu’à son décès en 1985. Durant cette période, Chagall met en œuvre de nombreux projets monumentaux tels vitraux, mosaïques et la création du musée national Marc Chagall, inauguré en 1973, premier musée national dédié à un artiste vivant. L’artiste poursuit son travail lithographique. Entre 1966 et 1985, Chagall produit plus de la moitié des lithographies originales qu’il réalise durant sa carrière (662 sur les 1101). Le musée conserve dans sa collection 148 lithographies de cette période, dont la quasi-totalité provient des donations de Charles Sorlier en 1986 et 1988. L’exposition « Dans la lumière de Saint Paul de Vence 1966-1985 » en présente une grande partie, enrichie par des peintures, une tapisserie et les projets de vitraux pour le musée. Ces créations, marquées par une vitalité exceptionnelle, entrent en résonance avec quelques oeuvres de jeunesse et illustrent la permanence et la récurrence des thèmes explorés par l’artiste depuis ses plus jeunes années : l’autoportrait, le couple, le cirque, la Bible… A voir pour célébrer le 40e anniversaire de sa mort.
Mougins : Famm
Par la rédaction
En lieu et place du déjà très beau Musée d’Art Classique de Mougins (2011-2024), le collectionneur Christian Levett a conçu FAMM (Femmes Artistes du Musée de Mougins), le premier musée européen entièrement dédié aux artistes femmes. Inauguré le 21 juin 2024, il expose sur quatre étages superbement agencés, une centaine d’œuvres réalisées par près de 90 artistes femmes originaires du monde entier. Situé en plein cœur du village historique de Mougins, FAMM abrite des peintures, sculptures et photographies d’artistes majeures ayant marqué les grands mouvements artistiques de l’impressionnisme à l’art contemporain du XXIème siècle (Berthe Morisot, Mary Cassatt, Eva Gonzalès, Blanche Hoschedé-Monet, Louise Nevelson, Barbara Hepworth, Frida Kahlo, Leonor Fini, Lee Krasner, Maria Helena Vieira Da Silva, Dorothea Tanning, Louise Bourgeois, Leonora Carrington, Elaine de Kooning, Lalan (Xie Jinglan), Joan Mitchell, Alma Thomas, Helen Frankenthaler, Niki de Saint-Phalle, Howardena Pindell, Marina Abramović, Marlene Dumas, Nan Goldin, Carrie Mae Weems, Sarah Lucas, Shirin Neshat, Tracey Emin, Catherine Goodman, Jenny Saville, Alice Neel, Elizabeth Colomba), ainsi que des artistes émergentes de premier plan. Une visite s’impose.
Monaco : Fondation Bacon
Par la rédaction
Inaugurée le 28 octobre 2014 au 21 boulevard d’Italie à Monaco, la MB Art Fondation consacrée à Francis Bacon est ouverte toute l’année aux chercheurs et aux historiens de l’art ainsi qu’au public (sur rdv). Grâce à une collection qui comprend plus de 3 000 pièces, les visites de la Fondation offrent un voyage dans l’œuvre, la vie et les méthodes de travail de Francis Bacon, avec une attention particulière pour la période durant laquelle il vécut et travailla à Monaco et en France. Cette expérience fascinante et unique permet de découvrir les détails captivants de chaque pièce présentée et leur mise en perspective. Les salles thématiques permettent aux visiteurs d’explorer les différents aspects de l’art et de la vie de Bacon dans l’intimisme et l’ambiance feutrée d’un hôtel particulier. Une centaine de pièces dédiées au peintre britannique sont régulièrement exposées : tableaux, œuvres graphiques, photographies, objets provenant de ses ateliers, lettres et documents de travail. L’accrochage, qui comprend également des œuvres d’artistes ayant côtoyé Bacon ou ayant été influencés par son travail, est renouvelé tous les deux ans. Une des salles est entièrement consacrée à la bibliothèque de l’artiste. Les visites guidées sont gratuites (limitées à six personnes) et durent une heure et demie environ. Elles ont lieu tous les mardis et le premier samedi du mois, sur rendez vous uniquement.
Nice : La mort dans l’âme
(Photo Maxim Dondyuk)
La nouvelle exposition de l’espace culturel départemental Lympia à Nice présente la guerre en Ukraine à travers le regard de neuf photographes talentueux et audacieux. Ces artistes, grands reporters et objecteurs de conscience, offrent une vision protéiforme du conflit, depuis les manifestations pacifiques de Kiev en 2013 jusqu’au massacre de Boutcha en 2022 et le périple des réfugiés. À travers des images saisissantes, l’exposition retrace les réalités de la guerre : les destructions, les vies bouleversées, mais aussi l’espoir et la résilience des populations face à l’adversité. L’exposition s’ouvre avec Maxim Dondyuk qui avait fouillé les entrailles maudites de Tchernobyl. Ses plans larges, place de l’Indépendance de Kiev, coupent le souffle et exhalent le parfum âcre des abominations à venir. Elle se boucle dix ans plus tard, sous les épaisses semelles de Véronique de Viguerie engluées dans les lacs de sang de Boutcha, ville martyre qui suinte le crime contre l’Humanité. Sur le chemin temporel qui les sépare, se déploie l’album de la tragédie glaçante. Édouard Élias, ex-passager de l’Aquarius, l’esquif de migrants naufragés, nous enlise avec lui dans la boue de ce que l’on croyait à jamais révolu depuis 14-18 : les tranchées ! L’enterrement avant la mort. Guillaume Herbaut sort des ténèbres ce que l’Occident ne voit pas, la promiscuité brutale et malveillante entre légitimistes pro-ukrainiens et séparatistes pro-russes qui cohabitent dans le Donbass. Éric Bouvet a le statut d’éclaireur de la partie « exode forcé ». Son récit est celui de la persécution, de la séparation déchirante des familles, de la détresse d’un enfant égaré ou d’une grand-mère perdue. À ses côtés, on trouve Laurent Van der Stockt et Patrick Wack. Le premier capte la souffrance importée en France, celle des familles ukrainiennes réfugiées, privées de maris et de pères restés au front. Le second témoigne de l’exil des intellectuels russes, artistes ou universitaires, qui ont fui la répression, la prison, le tombeau. Ukrainiens et Russes soudés malgré eux. L’exposition a aussi une vision décalée du conflit. Celle d’Antoine d’Agata, globe-trotter atypique et transgressif, qu’une grenade lacrymogène a amputé d’un œil. De sa chambre noire ont surgi les charniers et la vision clinique d’une Ukraine éviscérée et déchirée. Ce dont témoigne sans fard Marc Pollini à travers une série de portraits quasi anthropométriques des ressortissants ukrainiens, exposés avec humanité. Le photographe, parti en Ukraine, a capturé les proches des réfugiés accueillis en Corse, entre exil et retour, entre deux prisons.
Hyères : Andy Warhol
Par la rédaction
La nouvelle exposition du musée de Hyères est consacrée à Andy Warhol. Elle présente 171 pièces exceptionnelles prêtées, pour la première fois en France, par le musée Warhol de Medzilaborce en Slovaquie, pays d’origine de la famille du roi du pop art. Des oeuvres emblématiques de Warhol, ainsi que des pièces moins connues, voire rares, issues de ses premières années de création, seront accrochées aux cimaises colorées de La Banque jusqu’au 29 juin.
Cannes : La Malmaison
Par la rédaction
Après dix millions d’euros de travaux de restructuration et d’agrandissement, le Centre d’art contemporain La Malmaison réouvre ses portes dans une nouvelle configuration, avec une surface d’exposition triplée et modernisée dans le total respect du caractère patrimonial du bâtiment et une immense terrasse qui surplombe la Croisette. La Mairie de Cannes ambitionne ainsi de faire de l’établissement un haut lieu de l’art contemporain en proposant une programmation d’envergure internationale. Entre mythe et quête d’évasion, l’exposition inaugurale, intitulée Luxe, calme et volupté : regards d’azur, nous plonge dans l’attrait intemporel du Midi, terre de lumière et d’intensité, qui a inspiré des générations d’artistes modernes et contemporains. De Monet à Picasso, en passant par Matisse et Bonnard, 130 oeuvres témoignent de cette fascination pour un âge d’or méditerranéen, où nature et art s’entrelacent en une poétique vision du monde.
La Seyne: Gérard Uféras
Par la rédaction
Né à Paris en 1954, Gérard Uféras est un photographe français. La photographie est pour lui une vocation précoce : dès l’âge de huit ans, le jeune garçon utilise les appareils photo que collectionne son père. À onze ans, accompagné de ses deux meilleurs amis, il décide de découvrir Paris à travers ses musées. Ce périple de deux ans marque le début d’une passion pour l’art qui ne le quittera plus et irriguera tout son travail.
À partir de 1984, il entame une collaboration régulière avec le journal Libération, pour lequel il réalise de nombreux reportages et qui organise sa première exposition. Il publie ensuite régulièrement dans la presse française et internationale. En 1986, il participe à la création de l’agence Vu. Mélomane, fou de théâtre et d’opéra, il se consacre à ses passions avec des travaux au long cours qui aboutissent à des livres et des expositions, comme Un fantôme à l’Opéra sur les plus grands théâtres d’opéra d’Europe, ou Un pas vers les étoiles sur le ballet de l’Opéra national de Paris. Plusieurs fois primées et régulièrement exposées dans des lieux prestigieux en France et à l’étranger, comme la Maison Européenne de la Photographie, la Bibliothèque Nationale de France ou le Musée des Arts Décoratifs de Paris, les œuvres de Gérard Uféras figurent dans de nombreuses collections privées et publiques. La Villa Tamaris lui consacre une importante retrospective.
Nice: Sanyu
Par la rédaction
La nouvelle exposition du musée des arts asiatiques de Nice est consacrée à Sanyu , l’un des peintres chinois les plus importants du XXe siècle. Né dans le centre de la Chine, formé à la calligraphie et à la peinture à l’encre, Sanyu fait partie de la première génération d’artistes chinois à se rendre en Europe : il passe en fait presque toute sa vie à Paris. Sanyu y trouve sa place aux côtés de peintres qu’il admire, comme le Japonais Foujita ou l’Espagnol Picasso. Il considère ce dernier comme un maître ayant « abattu le conservatisme ». Tout au long de sa carrière, Sanyu fait du nu féminin l’un de ses thèmes de prédilection. Les centaines de dessins réalisés par Sanyu affirment son rejet du conservatisme, chinois comme européen. Il développe dans son travail sur le nu des recherches sur la simplification des formes. Grâce à sa formation de calligraphe, il trace les courbes des corps humains avec une souplesse et une expressivité proprement chinoises. Bien qu’il vive en Occident, Sanyu n’a de cesse de revendiquer son héritage chinois. L’encre et le papier restent ses outils de prédilection et, même lorsqu’il commence la peinture à l’huile, ses thèmes demeurent profondément ancrés dans la culture chinoise. Les nombreux bouquets qu’il représente se situent à la jonction entre la peinture chinoise de « fleurs et oiseaux » et la nature morte occidentale, tandis que les chevaux sont l’un des sujets privilégiés des artistes de son pays natal. À plusieurs reprises, Sanyu affirme la spécificité de son art, à la croisée de deux cultures, et refuse de se conformer aux canons de l’art moderne européen. Sanyu a souvent été désigné comme « le Matisse chinois« . Les deux artistes partagent un certain nombre de caractéristiques formelles. Leur manière de dessiner se fonde sur un goût pour les courbes et un rejet de la profondeur au profit d’une simplification à l’extrême des formes. Rien n’indique cependant que les deux hommes se soient rencontrés…