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Hyères: Avant Gardes

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Par la rédaction

Le musée du Niel s’est installé à Giens dans une magnifique villa édifiée en 1962 au Port du Niel sur la commune de Hyères. De l’extérieur, le bâtiment se distingue par son volume géométrique sur trois étages, entouré de balcons saillants qui pointent vers l’horizon. À l’intérieur, les 300m2  de surface d’exposition se répartissent en une alternance d’espaces en demi-niveaux, agrémentés de vastes ouvertures. Pour son exposition d’été 2024, le musée a choisi d’associer deux avant gardes françaises de la seconde moitié du XXe siècle  : la Nouvelle école de Paris (Jean Bazaine, Charles Lapicque, Alfred Manessier, Jean Le Moal, Jean Bertholle et Maurice Estève) et Supports/Surfaces (Claude Viallat, Noël Dolla, Marc Devade, Jean-Pierre Pincemin, Louis Cane, Patrick Saytour, Daniel Dezeuze et André-Pierre Arnal) . »Deux générations, deux contextes, deux influences, deux visions, avec une thèse qui vient de loin et une antithèse farouche, pour un résultat qui témoigne de la réalité créative et artistique française de la seconde moitié du XXe siècle, détaille Antoine Villeneuve, le commissaire de l’exposition. Mais avec le recul, ce sont aussi des points de partage comme cette capacité à échapper aux problématiques de la figuration ou de l’abstraction que l’on retrouve dans les deux avant-gardes, et cette capacité à partager un goût, une envie, une faim de couleur. 

 

Cannes : Charlie Chaplin

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Par la rédaction

Après Goscinny, Louis de Funès et Romy Schneider, Cannes continue de mettre à l’honneur les figures emblématiques du 7e art. Dans le cadre de sa programmation estivale et du Musée Éphémère du Cinéma,  Cannes accueille cet été, du 9 juillet au 25 août au Palais des festivals, une exposition exceptionnelle sur Charlie Chaplin. Conçue par le musée Chaplin’s World, en partenariat avec le Bureau Chaplin, l’exposition retrace l’inspirant parcours de vie du cinéaste à travers le spectre de son enfance. La visite comprend plusieurs espaces pédagogiques immersifs dédiés au film « The Kid » et met en lumière de nombreux détails autobiographiques de Chaplin, entre humour et émotion. En complément de l’exposition,  un ciné-concert The Kid sera proposé par l’Orchestre National de Cannes au théâtre Debussy le mardi 30 juillet.

Biot : Nouveaux réalismes

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Par la rédaction

Le musée national Fernand Léger de Biot et le musée d’art moderne et d’art contemporain (MAMAC) de Nice (actuellement fermé pour travaux) célèbrent ensemble la créativité artistique grâce à une exposition réunissant l’œuvre joyeuse et colorée du peintre Fernand Léger (1881-1955) et les œuvres incontournables du MAMAC.Grâce à un partenariat inédit entre deux collections majeures du territoire de la Côte d’Azur, les œuvres de Niki de Saint Phalle, Arman, Yves Klein, Raymond Hains, Martial Raysse ou encore César viennent à la rencontre, dans un esprit de totale liberté et de dialogue entre les arts, des innovations plastiques de Fernand Léger, l’un des pionniers de l’avant-garde au XXe siècle. Aux côtés des principaux représentants du Nouveau Réalisme, groupe fondé à Paris en 1960 autour du critique d’art Pierre Restany, des œuvres de la génération d’artistes qui émerge outre-Atlantique dans les années 1960, tels Roy Lichtenstein ou plus tard Keith Haring, illustrent les échanges artistiques qui ont très tôt existé entre la création européenne et la scène américaine. Dans la continuité des expositions organisées par le musée national Fernand Léger mettant en lumière les collaborations de l’artiste ou sa postérité, l’exposition Léger et les Nouveaux Réalismes, souligne la modernité visionnaire de Léger tout en rappelant les possibles sources d’inspiration de ces artistes révolutionnaires des années 1960. Le parcours de l’exposition, composé d’environ 110 œuvres, dont une sélection de 60 pièces du MAMAC, aborde, sur un mode ludique et créatif, différents axes thématiques : le détournement de l’objet, la représentation du corps et des loisirs, ou encore la place de l’art dans l’espace public.

Hyères : Miro

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Par la rédaction

Organisée en partenariat avec la Fondation Maeght, la nouvelle exposition du musée de Hyères est consacrée à Miro. Elle présente des pièces exceptionnelles qui mettent en lumière l’oeuvre prolifique du génial peintre espagnol.  74 oeuvres, dont 23 sculptures, des peintures, des céramiques, des lithographies, des collages, des gravures, des gouaches, des fusains, des dessins à l’encre de Chine et des lavis, réalisées entre 1956 et 1977, sont accrochées aux cimaises de La Banque jusqu’au 31 août.

 

Fondation Hartung : Terry Haas

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Par la rédaction

Ce fut  l’évènement muséal de l’été 2022 sur la Côte d’Azur : après deux ans de travaux d’aménagement et de restauration, la Fondation Hartung-Bergman à Antibes s’ouvrait enfin au grand public !   Jusque-là visitable sur rendez-vous seulement (et avec parcimonie),  l’ancienne villa-atelier d’Hans Hartung et Anna-Eva Bergman est désormais accessible au public de mai à septembre,  sans restriction et avec un nouvel accrochage chaque été. Ce changement majeur de destination  a nécessité des travaux pharaonique,  mais le résultat est à la hauteur de l’attente :  inscrite au patrimoine architectural du 20e siècle, la villa  s’est enrichie d’un bâtiment d’accueil avec boutique (signé Cristiano Isnardi ), d’une salle de projection et de grandes et lumineuses salles d’expositions ouvertes dans les ateliers d’Hans et Eva, qui occupaient chacun une aile du bâtiment principal.  Le parc d’oliviers centenaires, les terrasses et le patio-piscine font partie intégrante de la visite. Pour sa troisième exposition in situ, la Fondation présente,  jusqu’au 27 septembre, « Le partage du sensible », un accrochage consacré à Hans Hartung, Anna-Eva Bergman et Terry Haass.  À Bergman et Hartung, voilà que s’ajoute pour la première fois au sein d’une exposition de la Fondation un troisième nom. Seuls quelques rares spécialistes et amateurs en sont familiers. Née Thérésa Goldman en 1923 en Tchécoslovaquie, Terry Haas a produit une œuvre riche, très diverse, dominée par une remarquable pratique de l’estampe et de la sculpture, et par un langage abstractisant qui ne se coupe jamais complètement des motifs. On peut mentionner, en particulier, ceux des sciences physiques, des grands ailleurs géographiques et des mythes fondateurs, ce qui, d’emblée, la place dans la même famille artistique que celle de Hans Hartung et, plus encore, d’Anna-Eva Bergman qu’elle rencontre en Norvège en 1951.  Terry Haas a connu, elle aussi, les drames de l’Histoire. Elle est juive, fuit les nazis qui assassineront son père, pâtit de son genre dans un milieu très masculin, travaille comme archéologue, se consacre à sa création sans avoir de descendance, s’installe en France alors qu’elle est étrangère jusqu’à sa mort en 2016. Et puis, malgré les épreuves et les souffrances, elle ne sacrifie pas sa curiosité, ni son humour, ni ses engagements caritatifs. Surtout, stoïque et obstinée, elle ne cède rien de sa foi en la création, à laquelle elle se consacre résolument, avec abnégation et la conviction qu’elle offre une lumière, si fragile soit-elle, pour s’y retrouver dans le chaos de l’univers, et peut-être même pour réordonner un peu celui-ci.

Monaco : Sublime Turner

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Par Ph.D

Pour sa grande exposition d’été 2024, le Grimaldi Forum Monaco propose, en collaboration avec la Tate London, l’exposition-évènement Turner, le sublime héritage. Présentant un ensemble de 80 œuvres de premier plan du maître Anglais,  dans une scénographie inédite de plus de 2000 m2, cette exposition invite à un voyage à travers les représentations sublimes du monde de Joseph Mallord William Turner. Un voyage en 8 étapes :  on entre par la pièce obscure où pend une boule à facettes, on chemine à travers les paysages anglais, on grimpe des montagnes (attention à l’avalanche!), on visite Venise, on s’esbaudit devant les représentations si modernes du ciel et de la mer… Les dernières années  sse découvrent sous des voutes de cathédrale. De ses paysages bucoliques à ses marines, jusqu’ aux explorations élémentaires de la lumière et de l’atmosphère dont il fut précurseur et maître,  tout l’art de Turner est à portée de regard et (presque) de toucher.  Son influence déterminante sur la peinture, et par extension son héritage, sont mis en regard dans le parcours de l’exposition avec de grands artistes contemporains comme Richard Long, Olafur Eliasson, Cornelia Parker, Jessica Warboys, John Akomfrah, Katie Paterson ou encore Mark Rothko, avec des effets étonnants. L’accrochage est, comme toujours au Grimaldi Forum, spectaculaire. Jamais la Tate n’avait prêté autant de Turner à un musée ou une institution. Comme l’an dernier avec Monet, on peut voir ces chefs d’oeuvres sublimes de si près qu’ils semblent vous appartenir. Le titre de l’exposition n’est pas exagéré : Turner, le sublime héritage est l’exposition incontournable de l’été sur la Côte d’Azur. 

Nice : SAB

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Par la rédaction

Sabine Géraudie, alias SABaime les objets qui ont une biographie, qui racontent une histoire. Son premier coup de génie:  faire de la fameuse chaise bleue de la Promenade des Anglais une œuvre d’Art urbaine. Normal pour une artiste niçoise ! « La chaise de SAB« ,  à qui la Ville de Nice a naturellement donné sa place sur la Promenade des Anglais, au 107 Quai des Etats-Unis (au niveau du Jardin Albert 1er), fait désormais partie intégrante du paysage urbain. Entre la statue de la Liberté de Bartholdi et la sculpture monumentale de Bernard Venet, elle trône, désormais indissociable de la Prom. Pour célébrer le dixième anniversaire de sa création,  l’artiste publie son  premier livre (éditions Le Livre d’Art) et propose une grande exposition à L’Atelier – Prépa artistique 17, rue des Ponchettes à Nice. Sur les 150m2 de l’espace d’exposition, SAB présente plus de 50 œuvres, tableaux, peintures à l’huile, sculptures et aquarelles. En guise d’auto-retrospective.

Hyères/Toulon : Design Parade

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Depuis  2016 et ses dix ans, le festival international Design Parade de Hyères essaime  à Toulon avec un festival consacré à l’architecture d’intérieur et à la décoration, secteurs majeurs de l’histoire des arts décoratifs. En parallèle aux expos de la villa Noailles (27 juin-1er septembre) , Design Parade Toulon (28-30 juin) réunit plusieurs expositions autour d’un concours destiné à révéler et soutenir la jeune génération d’architectes d’intérieur. C’est le premier projet de ce type en France.  La Design Parade comprend donc désormais deux volets : un festival de design à la villa de Noailles à Hyères et un festival d’architecture d’intérieur à Toulon.  En plus de celle de la Villa de Noailles à Hyères, plusieurs expositions sont programmées dans la ville préfecture du Var  et définissent un parcours dans la ville…

Mougins: Stephen Shames

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Par la rédaction

Né en 1947 à Cambridge (Massachusetts),  Stephen Shames a 20 ans lorsqu’étudiant à Berkeley, il rentre en contact avec les prémices de ce que sera le Black Panther Party. Dès lors, il accompagne l’histoire de ce mouvement d’émancipation du mouvement noir américain jusqu’à sa dissolution. Bénéficiant de l’amitié des principaux dirigeants, en particulier, Bobby Seale et Huey Newton, le photographe, en toute liberté, va pouvoir rendre compte de tous les formes d’une organisation politique qui souhaite s’inscrire à chaque moment de la communauté afro-américaine, de l’aide alimentaire à l’éducation, de la santé à la sécurité. Un aspect peu connu du Black Panther Party, que ces photographies mettent en lumière, est la place occupée par les militants à l’intérieur de l’organisation. Les femmes, dont certaines vont acquérir une certaine notoriété (Gloria Abernethy, Evon Carter, Kathleen Cleaver, Angela Davis, Ericka Huggins, Adrienne Humphrey) sont en première ligne et de tous les combats. Ce sont elles qui mettent en place les petits-déjeuners gratuits pour les écoliers, les cliniques médicales, les écoles, diffusent la presse, etc. De tous âges, de tous les milieux, elles composent les deux-tiers des militants de l’organisation. Oratrices, animatrices, ces militantes tiennent à redéfinir le rôle des femmes dans l’organisation elle-même.  Ce qui octroie une couleur originale à cette histoire, lui donne une tonalité particulière. Stephen Shames a reçu de nombreux prix pour son travail, et ses tirages figurent dans les plus grandes collections publiques. Il est exposé pour la première fois au Centre de la photographie de Mougins. 

Nice : Miro-Matisse

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Par la rédaction

Cet été, la Fundació Joan Miró à Barcelone et le musée Matisse à Nice s’associent pour une exposition consacrée aux rapports entre les œuvres d’Henri Matisse et de Joan Miró. À première vue, le rapprochement entre les deux artistes peut sembler paradoxal. Ils appartiennent à des générations différentes (Matisse est né en 1869, Miró en 1893). Ils sont généralement associés à des milieux artistiques différents (le fauvisme pour Matisse, le surréalisme pour Miró) et à des approches esthétiques différentes (l’harmonie « décorative » pour Matisse, l’inquiétante étrangeté pour Miró). Sans chercher à masquer ces différences, essentielles pour caractériser la relation entre les deux artistes, l’exposition donne à voir les rapports profonds, durables et constructifs qu’ils ont entretenus, entre leurs conceptions de l’art et entre leurs œuvres. Ils ont fondé leur création sur une critique approfondie de la tradition des images en Occident. Leurs pratiques élargies de la peinture et du dessin ont été animées par cette inquiétude critique. C’est pour cette raison qu’ils se sont reconnus et admirés mutuellement. Partant d’une base biographique, le parcours de l’exposition revient sur les moments décisifs où les regards croisés des deux artistes sur leurs œuvres respectives ont été particulièrement productifs : la pensée du fauvisme chez Miró, à la fin des années 1910 et au début des années 1940 ; le stimulus procuré à Matisse par les œuvres de Miró, à partir du milieu des années 1930. L’exposition présente ensuite leurs pratiques partagées, mettant en regard assassinat de la peinture mironien et esthétique décorative matissienne : les livres illustrés, les grandes compositions monumentales, jusqu’à un « face-à-face » final entre des œuvres majeures, à valeur testamentaire, de chacun des deux artistes. Ce n’est pas la première fois que les deux peintres font exposition commune (voir vidéo), mais jamais leur « rencontre » n’a été aussi bien muséifiée.

Fondation Maeght: Matisse-Bonnard

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Par la rédaction

 A l’été 2024, la Fondation Maeght fête ses 60 ans avec une grande exposition thématique consacrée à l’amitié entre Matisse et Bonnard, l’inauguration de deux nouvelles salles et un mois de célébrations (concerts, films, danse, lectures…). En 60 ans et plus de 150 expositions de grands artistes du XXe et XXIe siècles, la Fondation Maeght a fortement marqué l’histoire et la diffusion de l’art par son regard si particulier. Ce prisme de l’amitié qui unit la famille Maeght, la Fondation et les artistes, permet en effet de raconter l’art loin des traditionnelles approches livresques. Pour célébrer cet anniversaire, la Fondation Maeght présente une exposition imaginée pour l’occasion « Amitiés, Bonnard-Matisse pour les 60 ans de la Fondation Maeght ». Du 29 juin au 6 octobre, l’exposition met l’accent sur la relation amicale et respectueuse entre Pierre Bonnard et Henri Matisse et retrace leurs liens avec la famille Maeght pour qui les deux artistes-amis incarnaient deux génies du XXe siècle, tout en partageant avec eux les grands – et plus anodins – moments de la vie. Différentes thématiques cernent le propos avec de nombreuses œuvres et documents rares, prêts exceptionnels accordés pour l’occasion. L’exposition explore les caractères spécifiques des deux maîtres mais aussi, par effet miroir, les particularités de chacun dans leur approche de mêmes sujets : les autoportraits, la rue, la lumière du Midi, le peintre et son modèle… La visite sera l’occasion de découvrir les deux nouvelles salles de la Fondation, gagnées sur les combles mais gorgées de lumière comme les autres. Des pièces maitresses de la collection permanente y sont accrochées sur près de 500M2 de surface supplémentaire.

 

 

Nice : Bettina Rheims

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Par la rédaction

Le Musée de la Photographie Charles Nègre présente pour la première fois à Nice une exposition consacrée à Bettina Rheims, portraitiste et photographe de mode de renommée internationale qui développe depuis plus de quarante ans une œuvre personnelle aux multiples facettes. Au début des années 1990, Bettina Rheims travaille en France et aux Etats-Unis où elle collabore avec des magazines internationaux et enchaîne les commandes : campagnes pour la mode et la publicité, portraits de célébrités et images de promotion pour le cinéma. Au milieu de toutes ces commandes, certaines images se distinguent pour devenir des œuvres d’art. Elles s’inscrivent si précisément dans son travail personnel que Bettina Rheims décide de les extraire de leur contexte afin de les regrouper au fur et à mesure pour créer la série emblématique Pourquoi m’as-tu abandonnée ? dont font partie les 29 œuvres exposées. Portraitiste brillante, Bettina Rheims a l’art de révéler la personnalité et les émotions de celles qu’elle photographie. Elle nous livre des images suggestives, troublantes et touchantes. Ses héroïnes, célèbres ou non, toujours photographiées avec bienveillance, s’abandonnent sans filtre dans l’objectif…

Nice : Cabu, vive le sport !

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Par la rédaction

Pour célébrer l’arrivée du Tour de France, l’Euro de football  et les JO, qui marqueront l’été 2024 à Nice et dans tout le pays, le Musée Massena a eu l’excellente idée de réunir,  dans une vaste exposition intitulée « Cabu, Vive le sport« ,  300 dessins du regretté bédeaste,  disparu dans l’attaque de Charlie Hebdo. Le père du Grand Duduche portait un regard goguenard et sans concession sur le foot, le vélo et le sport-business,  avec des fulgurances qui restent d’une actualité brûlante.  Trés réussie et lumineuse, l’exposition  met en avant l’humour et la liberté d’expression.

Nice: Berthe Morisot

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Par la rédaction 

Pour les 150 ans de la naissance du mouvement impressionniste, le musée des Beaux-Arts Jules Chéret consacre une exposition de premier plan à Berthe Morisot.  « Berthe Morisot à Nice, escales impressionnistes » évoque les deux séjours de la peintre sur la Côte d’Azur, lors des hivers 1881-1882 et 1888-1889. Ce projet exceptionnel, autour de la première femme à avoir participé aux expositions impressionnistes, explore des moments de la vie et de la création de la peintre qui n’avaient jusqu’ici jamais fait l’objet de recherches dédiées. Le musée des Beaux-Arts Jules Chéret rassemble pour la première fois une soixantaine de ses œuvres créées sur la Riviera. Parmi les chefs-d’œuvre présentés se trouvent deux autoportraits de l’artiste : Portrait de Berthe Morisot (1885, musée Marmottan Monet) et Portrait de Berthe Morisot et de sa fille (1885, coll. part.) mais aussi : Le Port de Nice (1881, musée Marmottan Monet), La Plage de Nice (1881-1882, coll. part.), Paysanne niçoise, Célestine (1889, musée des Beaux-Arts de Lyon), La Mandoline (1889, coll. part.), Sous les orangers (1889, Nelson Atkins Museum, Kansas City) et La Cueillette des oranges à Cimiez (Grasse, musée d’Art et d’Histoire de Provence). L’exposition intègre également des peintures de Claude Monet et d’Auguste Renoir, eux aussi présents sur le pourtour méditerranéen à la même période et conquis par cet environnement éclatant. Enfin, en résonnance avec le parcours hors du commun de Berthe Morisot, artiste pionnière, une séquence dédiée à ses contemporaines, rassemblant des œuvres de Mary Cassatt, Eva Gonzalès, Marie Bashkirtseff ou encore Louise Breslau met en lumière le formidable foisonnement de la création féminine à la Belle-Epoque sur la Riviera. Le parcours s’appuie sur une scénographie conçue par l’architecte Anne Gratadour et réalisée par les ateliers de l’Opéra de la Ville de Nice, pour mettre en évidence les liens qui unissent Berthe Morisot à la Riviera.

 

 

Ben : Sa dernière expo

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Par La rédaction

 

 

 

 

 

 

 

 

Benjamin Vautier, connu sous le pseudonyme Ben, a été retrouvé mort à son domicile route de Saint-Pancrace à Nice ce mercredi 5 juin 2024. L’artiste Niçois, de notoriété internationale,  était âgé de 88 ans. Selon son entourage, il se serait suicidé après le décès soudain de sa femme Annie, mardi. Il a laissé un message expliquant qu’il ne pouvait pas « vivre sans elle » et qu’il décidait de se donner la mort « pour la rejoindre ».  Il y a quelques jours encore, le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice lui consacrait une exposition événement sous la forme d’une carte blanche. Pendant toute une année, Ben avait investi plus de 500 m2 du musée, habituellement dédié à l’art naïf , avec enthousiasme et humour. L’exposition, intitulée  « On est tous fous »,  racontait l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Ce fut surtout la rencontre entre Ben et son public,  qui y est venu en foule pour « plonger » dans son univers attachant.

Dès le sas d’entrée,  le ton était donné. Les tableaux de Ben venaient « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérisait l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, « en toute liberté », y avait inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son génie» créatif. Le montage de l’exposition avait duré près de trois mois et certaines œuvres avaient été réalisées sur place. De nombreux aménagements avaient été effectués, autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par l’artiste. L’univers de Ben était ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la «photographie », le « temps » et la « mort », dressaient un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée exploraient encore la thématique de la folie et de l’art. Nul n’imaginait que ce serait sa toute dernière exposition. Christian ESTROSI, Maire de Nice et le Conseil municipal convient à un hommage public, le jeudi 13 juin 2024 à 10 heures 30 sur le miroir d’eau de la Promenade du Paillon à Nice.