Nice : Amandine Maillot
Par la rédaction
Nice : Thu-Van Tran
Par la rédaction
Le MAMAC Nice propose cet été une exposition consacrée à l’artiste Thu-Van Tran. Après sa participation à l’exposition collective du MAMAC « Cosmogonies, au gré des éléments » durant l’été 2018, c’est la première grande monographie muséale de l’artiste en France. Elle met en lumière les principaux aspects du travail de Thu-Van Tran : un univers artistique imprégné de sa double culture franco-vietnamienne ; l’histoire commune des deux pays et l’héritage visible ou invisible encore inscrit dans le langage, les corps au Vietnam ; la transformation durable des paysages et les enjeux soulevés autour du vivant. L’accrochage entremêle récits historiques et mythologies personnelles, œuvres existantes et nouvelles productions. Pour Thu-Van Tran, l’exposition « permet d’aborder la question de notre écosystème naturel et environnemental devenu instable et mutant depuis les bouleversements causés par les enjeux économiques et politiques de notre monde moderne. Tout en opérant un glissement vers des considérations d’ordre poétique : les pouvoirs intrinsèques d’une nature souveraine, enchanteresse, qui d’une ressource matérielle bascule vers une ressource spirituelle et mystique, lieu de mythes et d’imaginaires possible»
Nice : Pierre Pinoncelli
Par la rédaction
Tout au long de sa longue carrière de photographe puis de galeriste, Jean Ferrero a noué avec des artistes, dits de « l’Ecole de Nice », des amitiés sincères qui ont duré toute une vie, spécialement avec Arman, Ben et César, avec qui il a été le plus proche. Pas étonnant alors que des œuvres de ces artistes forment l’épine dorsale de la Collection Donation Ferrero à L’Artistique. Cette collection, présentée en permanence au musée duboulevard Dubouchage à Nice, est constituée d’un peu plus de 850 œuvres de 37 artistes différents, compte exactement 48 œuvres d’Arman, 33 de Ben et 37 de César. A eux trois, ils représentent près de 15% de la collection. Arman, Ben et César sont véritablement l’ABC de cette collection, voire même son ADN. De septembre à décembre 2023, l’Artistique a choisi de mettre particulièrement en lumière le travail de Pierre Pinoncelli, pionnier en France des performances iconoclastes. Depuis ses deux attentats au marteau contre l’urinoir de Duchamp en 1993 puis en 2006, Pinoncelli est connu dans le monde entier. Né en 1929 à Saint Etienne et décédé en 2021 à Saint-Rémy-de-Provence, se revendiquant comme membre de l’École de Nice, Pierre Pinoncelli s’est fait connaître, à partir de 1967, par des happenings spectaculaires et provocants, dont certains organisés à Nice avec le concours de Jean Ferrero et de ses amis artistes. Souvent motivé par des revendications politiques, Pinoncelli est allé au bout de ses idées et s’est exprimé par des gestes souvent drôles mais parfois choquants qui interrogent sur les limites de l’art. Une salle est consacrée à ses « oeuvres » et à celles de ses complices Ben, Arman, César et consorts…
Nice: Flora Doin
Flora Doin naît le 4 février 1985 à Nice. A la fois webmaster, intervenante à la fac, chroniqueuse de rock et photographe, elle commence, à côté, à sculpter de joyeux petits personnages. D’abord pour son père, puis, histoire de tout reconnecter, elle s’amuse à offrir leurs figurines aux artistes qu’elle rencontre sur les scènes du Nice Jazz Festival ou des Nuits Guitares, dont elle gère les sites web et couvre les événements, toujours pour la presse spécialisée. C’est en 2014, suite à une interview réalisée pour La Grosse Radio, que Mathias Malzieu remarque ces petites figurines et réclame la sienne qu’il animera sur Instagram. S’en suit une fidèle collaboration amenant Flora à fabriquer l’artiste en skateboard qui illustrera l’intérieur de couverture du Journal d’un vampire en pyjama édition Poche, une sirène à la queue bleu-argenté qui introduit le clip de Dionysos, Une Sirène à Paris et cinq figurines représentant les acteurs du long-métrage du même nom, présentes dans le film (actuellement à l’affiche dans 300 salles de cinéma en France). Et comme elle se passionne pour ces êtres humains touche-à-tout qui n’ont pas peur de changer de casquette selon l’humeur, sa première exposition intitulée Les Multiples, met en scène Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Mathias Malzieu Michaël Gregorio, Michel Gondry, Iggy Pop et autres passionnés passionnants, sous forme de sculptures, photos, peintures, poésies et même de vidéos en StopMotion, puisque Flora anime désormais ses figurines et leur ajoute quelques notes de musique improvisées. Pour découvrir le travail de Flora, on peut aussi passer par ses mini-portes colorées, la dernière série sortie de son imprimante 3D, dont elle parsème les rues de Nice et qui ressemblent à des entrées de maison hobbits.
Antibes : Fondation Hartung
Par la rédaction
Ce fut l’évènement muséal de l’été 2022 sur la Côte d’Azur : après deux ans de travaux d’aménagement et de restauration, la Fondation Hartung-Bergman à Antibes s’ouvrait enfin au grand public ! Jusque-là visitable sur rendez-vous seulement (et avec parcimonie), l’ancienne villa-atelier d’Hans Hartung et Anna-Eva Bergman est désormais accessible au public de mai à septembre, sans restriction et avec un nouvel accrochage chaque été. Ce changement majeur de destination a nécessité des travaux pharaonique, mais le résultat est à la hauteur de l’attente : inscrite au patrimoine architectural du 20e siècle, la villa s’est enrichie d’un bâtiment d’accueil avec boutique (signé Cristiano Isnardi ), d’une salle de projection et de grandes et lumineuses salles d’expositions ouvertes dans les ateliers d’Hans et Eva, qui occupaient chacun une aile du bâtiment principal. Le parc d’oliviers centenaires, les terrasses et le patio-piscine font partie intégrante de la visite. Pour sa deuxième exposition in situ, la Fondation présente un accrochage consacré aux visions cosmiques et plus généralement aux rapports rêvés avec les sciences de Hans Hartung (1904-1989) et d’Anna-Eva Bergman (1909-1987). À travers un large choix de peintures, dessins, sculptures, photographies et d’archives, elle permet de mieux comprendre les procédés plastiques des deux artistes, notamment leur usage compositionnel du nombre d’or, et de faire une expérience hypnotique voire hallucinatoire devant certains de leurs chefs-d’œuvre, dont les nappes de T1973-R32 qu’on croirait directement inspirées du 2001 de Stanley Kubrick… La visite est un enchantement et constituera à n’en pas douter un des musts de l’été 2023.
Nice : Fous de Ben
Par La rédaction
Le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice accueille une exposition événement de Ben, l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Le musée a donné carte blanche à Ben qui, pendant une année, investit plus de 500 m2 du musée habituellement dédié à l’art naïf, brut et singulier avec affection et humour. L’exposition, intitulée « On est tous fous », est l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Cette dernière a permis la création de ce musée en 1982, enrichies de dons, legs, donations et acquisitions portant à près de 3000 items la collection d’aujourd’hui. C’est aussi la rencontre entre Ben et son public, invité à « plonger » dans son univers et même à participer notamment via une boîte à idées.
Dès le sas d’entrée le ton est donné. Les tableaux de Ben viennent « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérise l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, en toute liberté, y a inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son « génie » créatif et parfois en interaction avec des visiteurs du musée amusés et médusés. Le montage a duré moins de trois mois et certaines œuvres ont été faites sur place. Il a été rythmé par de nombreux aménagements autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par Ben. L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la « photographie », le « temps » et la « mort », dressent un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée explorent la thématique de la folie et de l’art et son « ring » est prêt à accueillir des performances.
Nice: Tatouages
Par la rédaction
L’art du tatouage japonais est considéré comme l’un des ornements corporels les plus aboutis au monde. La nouvelle exposition du musée des arts asiatiques à Nice retrace plus de trois cents ans d’histoire de cet art de l’éphémère, qui ne dure qu’une vie, dont les codes d’hier inspirent ceux d’aujourd’hui. Elle interroge notre regard sur l’engagement que demande une telle démarche et sur l’identité sociale des personnes qui marquent leur corps. Avant l’adhésion populaire, sa pratique puise sa source au cœur de l’époque d’Edo (16031868) avec le tatouage de serment fait par amour et le marquage infamant des criminels. Le cheminement vers une ornementation extrêmement élaborée qui couvre de larges parties du corps reste méconnu du grand public. Pendant deux siècles et demi, cette évolution s’est nourrie de la vie culturelle de l’ukiyo, ce « monde flottant » en pleine effervescence en dépit de la censure imposée par le shogunat Tokugawa. Support de contestation silencieuse, le corps devient un moyen d’exprimer force et courage pour les gens du peuple. Ce phénomène social s’intègre alors à la culture du théâtre kabuki, de l’estampe et du livre, puis passe de la lumière à une ombre relative avec la prohibition de 1872 qui efface une partie de cette mémoire. Après la fin de l’interdiction en 1948, en particulier durant les années 1960, le cinéma s’empare de cet héritage et en associe l’image aux groupes criminels yakuzas que la gravure, la photographie ou le manga perpétuent. Au Japon, cette représentation durable alimente la perception négative du tatouage et limite encore la liberté d’accès à certains lieux publics…
Hyères : Man Ray
Par la rédaction
La nouvelle exposition du musée La Banque à Hyères est consacrée à Man Ray. Elle présente des photographies, dites « incontournables » d’Emmanuel Radnitsky, alias Man Ray: les rayogrammes, Le Violon d’Ingres (1924), Noire et blanche (1926), Primat de la matière sur la pensée (1929), mais aussi Larmes (1930), La Prière (1930), Anatomie (1930), ainsi que des photos de mode publiées dans des magazines comme Vanity Fair. Considéré comme l’un des plus grands photographes du XX siècle, Man Ray, né le 20 août 1890 à Philadelphie (USA) et mort en 1976 à Paris (France), appartenait au mouvement dada. Il fréquentait le milieu surréaliste et entretint une relation amoureuse avec Kiki de Montparnasse. Il a inventé avec Lee Miller le procédé de la « solarisation » et la « rayographie » ou « rayogrammes« . Ces impressions directes de formes d’objets sur papier photographique sont l’équivalent pour la photo de l’écriture automatique des surréalistes.
Hyères: Abstraction
Par la rédaction
Inauguré avant l’été, le musée du Niel s’est installé à Giens dans une magnifique villa édifiée en 1962 au Port du Niel sur la commune de Hyères. De l’extérieur, le bâtiment se distingue par son volume géométrique sur trois étages, entouré de balcons saillants qui pointent vers l’horizon. À l’intérieur, les 300m2 de surface d’exposition se répartissent en une alternance d’espaces en demi-niveaux, agrémentés de vastes ouvertures. Pour son exposition inaugurale, le musée propose de découvrir « Les Chemins de l’abstraction« . Un accrochage dans lequel 17 peintres non-figuratifs dialoguent avec Jean Grenier, critique d’art, ami d’Albert Camus et auteur de célèbres Essais sur la peinture contemporaine. Cette exposition est directement inspirée du livre d’entretiens de Jean Grenier paru en 1963, Entretiens avec 17 peintres non-figuratifs. Dans cet ouvrage, Jean Grenier, philosophe, écrivain, critique d’art, interroge 17 peintres sur leur parcours et la façon dont ils ont évolué pour parvenir à leur forme d’expression. 60 ans plus tard, l’exposition traces de nouvelles perspectives. A découvrir, des œuvres de Camille Bryen, Jacques Busse, Michel Carrade , Olivier Debré , Jean Deyrolle ,Robert Fontené, Oscar Gauthier, Jacques Germain,André Marfaing, Jean Messagier , Zoran Music, Joseph Sima, Pierre Soulages, Arpad Szenes , Raoul Ubac , Gérard Vulliamy et Léon Zack.
Mougins: Picasso gravures
Par la rédaction
Inauguré avant l’été, place du Commandant Lamy, en lieu et place de l’ancienne mairie, le Centre d’art de Mougins complète admirablement l’offre muséale du village avec ses deux salles d’exposition dédiées à l’art moderne et contemporain. L’exposition inaugurale est tout naturellement consacrée à Picasso , dont elle complète le parcours du cinquantenaire, par le biais des gravures réalisées à Mougins par Aldo Crommelynck à la demande du maître espagnol. Le recours à cette technique lors de ses dernières années mouginoises, est, en effet, l’une des caractéristiques du «dernier Picasso ».L’installation du graveur Aldo Crommelynck, en 1963, dans un atelier situé dans le village, rue du Badier, offre la possibilité à Picasso de s’appuyer sur un grand spécialiste pour son travail de gravure. Au prix de multiples allers-retours (en mobylette !) entre Notre Dame de vie et l’atelier d’Aldo, plus de 750 planches seront gravées. D’où le titre de l’exposition : La route du cuivre ! Cette exposition inaugurale a été rendue possible par le prêt de Corinne Buchet-Crommelynck d’un ensemble de 48 gravures. La sélection de la commissaire scientifique Emmanuelle Aynard1 , en concertation avec la fille d’Aldo Crommelynck, est motivée par la volonté de mettre en avant les potentialités formelles qui se jouent dans la collaboration entre ces deux artistes.
Nice : Andrew Birkin
Par la rédaction
Ouverte au printemps 2021 avec l’exposition de Dominique Tarlé sur le séjour azuréen des Rolling Stones à la villa Nellcote, La Galerie de l’Instant prolonge son séjour à Nice avec une nouvelle exposition consacrée à Andrew Birkin. Frère de Jane Birkin, Andrew qui débuta comme assistant réalisateur auprès de Stanley Kubrick, a été le témoin privilégié de la vie de sa soeur. Armé de son reflex, il a capté les différentes périodes de sa vie : jeune fille sage au ruban dans les cheveux, jeune mère de Kate après son mariage avec le compositeur John Barry, puis les débuts de sa romance avec Serge Gainsbourg et leur vie ensemble, l’arrivée de Charlotte, les anniversaires, les vacances, la rue de Verneuil, Londres, la campagne… La sortie, cette année, du beau livre d’Andrew L’album de famille intime publié chez Albin Michel et l’ouverture prochaine à Paris de la Maison Gainsbourg, ont donné l’idée à Julia Gragnon, directrice de la galerie de l’Instant, de lui organiser sa première exposition à Nice: « Andrew Birkin, qui se considère toujours comme un simple photographe amateur, a su capter l’énergie et l’intimité de ces personnages hors du commun, estime Julia Gragnon. Le portrait de Serge de profil avec sa chienne Nana et leurs 2 longs nez est aussi simple que parfaite. L’humour, tout british de la photo de Serge lisant son journal titrant « le torchon brûle chez les Gainsboug » le visage affolé , est un régal. Sans compter sur l’émotion dégagé par les clichés des enfants toujours présents et prêts à jouer avec l’objectif !« . Une soixantaine d’images, dont quelques-unes ont été prises sur la Cote d’Azur, couvrent les murs de la galerie et donnent l’impression au visiteur de partager l’intimité de Jane et Serge.
La Seyne: Willy Ronis
Par la rédaction
La nouvelle exposition de la Villa Tamaris est consacrée au photographe Willy Ronis. Personnage clé de l’histoire de la photographie française, Willy Ronis (1910- 2009) est l’une des plus grandes figures de cette photographie dite « humaniste », attachée à capter fraternellement l’essentiel de la vie quotidienne des gens. Devenu reporter photographe en 1936, Willy Ronis mène de front commandes et recherches personnelles. Observant le monde, ses photos dressent une sorte de portrait à la fois intimiste et profond de la société et de l’époque. Elles constituent un immense travelling qui donne à voir, à comprendre et à aimer les gens dans l’ordinaire de leur vie. En plaçant l’homme au centre de son œuvre, en posant sur lui un regard optimiste et bienveillant, Willy Ronis n’en néglige pas pour autant de rendre compte de la dureté de l’époque, d’où ces nombreuses images sur le monde du travail et les luttes ouvrières, marquant son empathie et un engagement social qui perdure tout au long de son œuvre. À partir de 1985, Willy Ronis se plonge dans son fonds photographique pour sélectionner ce qu’il considère comme l’essentiel de son travail. Il réalise une série de six albums, constituant ainsi son « testament photographique ». Ces albums inédits sont la matrice de cette exposition.
Porquerolles: L’île intérieure
Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres. Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal, a transformé en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé. A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus, par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles et beaucoup d’autres. Cet été la Fondation carignac propose L’île intérieure, une exposition conçue par Jean-Marie Gallais, historien d’art : « L’enjeu était de faire une exposition d’art contemporain très ouverte qui puisse embarquer le visiteur qui ne sait pas exactement ce qu’il va trouver, dans une aventure dont il est le héros en quelque sorte, explique son Commissaire. Cependant, rien d’héroïque dans tout cela : une confrontation au pouvoir des oeuvres d’art, pouvoir d’évocation et d’imagination, de réflexion, d’émotion. »
Nice : Chagall et vous
Par la rédaction
2023 marque les cinquante ans de la création du musée national Marc Chagall. Inauguré par l’artiste le jour de son anniversaire, le 7 Juillet 1973, le musée, ou plutôt la maison qu’a voulue Chagall pour accueillir le cycle du Message Biblique, porte encore aujourd’hui un puissant message universel. Pour célébrer ce don généreux fait il y a 50 ans, l’exposition Chagall et moi ! invite des personnalités d’aujourd’hui (artistes, écrivains, danseurs, musiciens …) à partager leur lecture contemporaine de ces tableaux. Ce Chagall et moi ! dévoilera de multiples surprises et sera accompagné d’une riche programmation qui culminera le weekend du 7 juillet 2023, jour anniversaire de Marc Chagall et du musée. Du 28 janvier au 30 avril la première des trois phases d’expositions prévues accueillait Asier Edeso, danseur et chorégraphe, Makiko Furuichi, artiste plasticienne, Mimosa Koike, danseuse et chorégraphe et Stéphane Lambert, écrivain. A partir du 12 mai, c’est au tour de Serge Bloch (dessinateur), Frédéric Boyer (écrivain, traducteur), Keong-A Song (artiste), ilia Osokin (compositeur) et Jean-Claude Ellena (parfumeur) d’intervenir dans les salles du musée.
Fondation Maeght: Riopelle
Par la rédaction
Pour sa réouverture après d’importants travaux hivernaux, la Fondation Marguerite et Aimé Maeght présente une exposition monographique consacrée à l’artiste Quebécois Jean-Paul Riopelle. Cette monographie s’inscrit dans le cadre de “Riopelle 100”, année du centenaire de sa naissance (voir vidéo). Né le 7 octobre 1923 à Montréal et mort le 12 mars 2002 à Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues, Jean-Paul Riopelle a partagé sa vie entre le Canada et la France, où il a eu divers ateliers et développa son Œuvre, passant de l’abstraction à la figuration en usant de toutes les techniques à sa disposition. Intitulée « Parfums d’atelier« , l’exposition est une rétrospective condensée de l’œuvre de Riopelle: les inspirations nordiques, l’influence de Matisse, ses jeux de ficelle, ses fusains, ses pastels, des lithographies de sa série Suite et la spectaculaire Chevreuse (301 cm x 391 cm) que le Centre Pompidou a consenti à prêter pour une première fois. Des céramiques et des sculptures sont également montrés dans les jardins de la fondation. « Parfums d’atelier » montre l’œuvre de Riopelle comme elle n’a jamais été vue , grâce à de nombreux prêts exclusifs et au commissariat de sa fille, Yseult Riopelle. C’est aussi l’occasion d’une programmation estivale dédiée à l’artiste ( concerts, projections de films en plein air, ateliers pour enfants…) qui marque le grand retour de la danse à la Fondation Maeght où sera donné « Passages » de Noé Soulier, dans des décors que Riopelle avait imaginés pour Merce Cunningham en 1967.