Nice : Chagall et moi 2
Par la rédaction
2023 marque les cinquante ans de la création du musée national Marc Chagall. Inauguré par l’artiste le jour de son anniversaire, le 7 Juillet 1973, le musée, ou plutôt la maison qu’a voulue Chagall pour accueillir le cycle du Message Biblique, porte encore aujourd’hui un puissant message universel. Pour célébrer ce don généreux fait il y a 50 ans, l’exposition Chagall et moi ! invite des personnalités d’aujourd’hui (artistes, écrivains, danseurs, musiciens …) à partager leur lecture contemporaine de ces tableaux. Ce Chagall et moi ! dévoilera de multiples surprises et sera accompagné d’une riche programmation qui culminera le weekend du 7 juillet 2023, jour anniversaire de Marc Chagall et du musée. Du 28 janvier au 30 avril la première des trois phases d’expositions prévues accueillait Asier Edeso, danseur et chorégraphe, Makiko Furuichi, artiste plasticienne, Mimosa Koike, danseuse et chorégraphe et Stéphane Lambert, écrivain. A partir du 12 mai, c’est au tour de Serge Bloch (dessinateur), Frédéric Boyer (écrivain, traducteur), Keong-A Song (artiste), ilia Osokin (compositeur) et Jean-Claude Ellena (parfumeur) d’intervenir dans les salles du musée.
Nice : Bernar Venet
1963 fut une année très importante dans le développement artistique de Bernar Venet. Installé cette année-là dans un atelier de la rue Pairolière à Nice, Bernar Venet cherchait à créer de nouvelles voies artistiques. C’est un soir, en sortant de son atelier, qu’il remarqua un chantier sur l’avenue de Verdun avec un amoncèlement de graviers et de goudron. C’est la naissance de son œuvre le « Tas de Charbon » et 1963 devient alors le point de départ d’un développement créatif qui durera plusieurs années. L’exposition au 109 vient mettre en lumière les créations de l’artiste durant cette période et s’accompagne de plusieurs propositions de médiation pour permettre au public d’aborder les œuvres de l’artiste sous différents angles. A ses côtés dans la grande halle, Mouna Bakouli, Amentia Siard-Brochard et Johan Christ-Bertrand, jeunes artistes primés par la Ville de Nice, la Venet Foundation, la Fondation Bacon et le Thorenc d’Art, exposent leurs oeuvres sous le titre « A la volée« .
Antibes : Fondation Hartung
Par la rédaction
Ce fut l’évènement muséal de l’été 2022 sur la Côte d’Azur : après deux ans de travaux d’aménagement et de restauration, la Fondation Hartung-Bergman à Antibes s’ouvrait enfin au grand public ! Jusque-là visitable sur rendez-vous seulement (et avec parcimonie), l’ancienne villa-atelier d’Hans Hartung et Anna-Eva Bergman est désormais accessible au public de mai à septembre, sans restriction et avec un nouvel accrochage chaque été. Ce changement majeur de destination a nécessité des travaux pharaonique, mais le résultat est à la hauteur de l’attente : inscrite au patrimoine architectural du 20e siècle, la villa s’est enrichie d’un bâtiment d’accueil avec boutique (signé Cristiano Isnardi ), d’une salle de projection et de grandes et lumineuses salles d’expositions ouvertes dans les ateliers d’Hans et Eva, qui occupaient chacun une aile du bâtiment principal. Le parc d’oliviers centenaires, les terrasses et le patio-piscine font partie intégrante de la visite. Pour sa deuxième exposition in situ, la Fondation présente un accrochage consacré aux visions cosmiques et plus généralement aux rapports rêvés avec les sciences de Hans Hartung (1904-1989) et d’Anna-Eva Bergman (1909-1987). À travers un large choix de peintures, dessins, sculptures, photographies et d’archives, elle permet de mieux comprendre les procédés plastiques des deux artistes, notamment leur usage compositionnel du nombre d’or, et de faire une expérience hypnotique voire hallucinatoire devant certains de leurs chefs-d’œuvre, dont les nappes de T1973-R32 qu’on croirait directement inspirées du 2001 de Stanley Kubrick… La visite est un enchantement et constituera à n’en pas douter un des musts de l’été 2023.
Nice : Caroline Trucco
Par la rédaction
La Niçoise Caroline Trucco développe une démarche artistique liant, avec poésie, enjeux ethnographiques et politiques.
Conteuse, elle essaime, dans les espaces d’exposition, des récits de lutte et d’émancipation. Photographies, installations, vidéos parlent de voyages, d’objets, de rencontres, d’histoires personnelles et collectives. Intitulée « Oui, mais des mots étendards« , son exposition à la galerie contemporaine du Mamac restitue avec poésie les investigations et réflexions que l’artiste mène depuis une dizaine d’années. Cet esprit nomade tisse liens et projets en Afrique de l’Ouest notamment. Artefacts (statuettes, lances, masques) et dispositifs muséographiques sont détournés de façon à interroger le statut des objets africains et leur vocation future. Scénographies, textes et jeux de reflets prennent à partie le public. Certains détails évoquent l’enfance, d’autres, l’exil, la violence, la domination et le silence, d’autres encore, la réparation, le soin, la lutte. Ces regards croisés et intimes sont à la frontière de l’écriture et de la parole, de la photographie et du document, de la politique et de la poésie. Ensemble, ils inscrivent l’acte de création dans un horizon pluriel et partagé. « Oui, mais des mots étendards » en appelle aux visiteurs et visiteuses avec engagement et émotion. L’exposition dessine, plutôt qu’un continent, des fragments de géographies poétiques aux ramifications multiples.
Nice : Fous de Ben
Par La rédaction
Le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice accueille une exposition événement de Ben, l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Le musée a donné carte blanche à Ben qui, pendant une année, investit plus de 500 m2 du musée habituellement dédié à l’art naïf, brut et singulier avec affection et humour. L’exposition, intitulée « On est tous fous », est l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Cette dernière a permis la création de ce musée en 1982, enrichies de dons, legs, donations et acquisitions portant à près de 3000 items la collection d’aujourd’hui. C’est aussi la rencontre entre Ben et son public, invité à « plonger » dans son univers et même à participer notamment via une boîte à idées.
Dès le sas d’entrée le ton est donné. Les tableaux de Ben viennent « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérise l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, en toute liberté, y a inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son « génie » créatif et parfois en interaction avec des visiteurs du musée amusés et médusés. Le montage a duré moins de trois mois et certaines œuvres ont été faites sur place. Il a été rythmé par de nombreux aménagements autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par Ben. L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la « photographie », le « temps » et la « mort », dressent un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée explorent la thématique de la folie et de l’art et son « ring » est prêt à accueillir des performances.
Biot : Pierrick Sorin
Par la rédaction
Le Musée Fernand Léger de Biot poursuit son exploration des relations fertiles entre peinture et images en mouvement, en invitant une figure majeure de la création contemporaine en France : Pierrick Sorin. Vidéaste et metteur en scène, né à Nantes en 1960, Pierrick Sorin, incarne dans des vidéos inspirées par le cinéma burlesque et les univers poétiques de Georges Méliès et Jacques Tati, un personnage clownesque qui interroge avec humour et ironie le sens de notre vie quotidienne. Pour cette exposition intitulée Le Balai mécanique, en hommage au Ballet mécanique de Léger, l’artiste a créé dans le « cube » du musée une installation vidéo inédite, intègrant avec malice le visiteur dans ses facéties visuelles, tout en rendant hommage à la modernité et à l’inventivité esthétique de l’œuvre pionnière de Fernand Léger.
Mougins: Parcours Picasso
Par Ph.D
Pablo Picasso s’est éteint voilà 50 ans, à Mougins, dans sa chambre du Mas Notre-Dame-de-Vie qu’il avait acquis en 1961. C’était un dimanche, le 8 avril 1973. Il avait 91 ans. Son histoire avec Mougins avait débuté dès la fin des années 1930, lors de ses différents séjours à l’hôtel Vaste Horizon en compagnie de sa muse Dora Maar ainsi que d’autres amis artistes tels que Paul Eluard, Man Ray, Lee Miller, Jean Cocteau… À l’occasion du cinquantenaire de sa disparition, la ville de Mougins propose d’avril à octobre 2023 une série d’expositions, de projections et de visites exclusives afin de rendre hommage à l’artiste et de permettre au public de s’imprégner au plus près de ce que fut le quotidien du maître à Mougins. La visite commence sur la place à l’entrée du village avec un bronze monumental de Picasso signé Gabriel Sterk. Elle se poursuit (pour les privilégiés) avec la chambre qu’il occupait à la pension Vaste Horizon. Rachetée et réaménagée par la Ville elle sert à recevoir les hôtes de marque. Au Lavoir sont exposées quelques photos intimes d’André Villers qui fut un des portraitistes les plus proches du maître. Au Four à pain et à la Scène 55, on découvre les photos d’Henri Taverso qui a souvent photographié Picasso chez lui et lors de ses sorties mondaines. Le Musée d’Art Classique propose, outre sa collection permanente, où figurent plusieurs oeuvres du peintre, une série intitulée Picasso vu par les autres, où l’on peut voir notamment des portraits de l’artiste par ses compagnes Dora Maar et Françoise Gilot. Il faut aller ensuite à la Chapelle Notre Dame de Vie, toute proche de la propriété où s’est éteint Picasso, voir les « Minotaures » réalisés par Beth Carter et des photos de Lucien Clergue. Petite fille de l’artiste, Marina Picasso était présente pour le lancement de ce beau parcours-hommage et a ainsi pu découvrir la chambre du Vaste Horizon qu’elle n’avait encore jamais visitée.
Nice: Victoires
Par la rédaction
Le Musée National du Sport de Nice prend part à l’aventure des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en invitant à découvrir l’exposition « Victoires« , un dialogue inédit entre ses collections et les oeuvres du musée du Louvre, qui, pour l’occasion, prête exceptionnellement vingt-huit oeuvres issues de ses collections d’antiques, de sculptures des temps modernes et de peintures. L’exposition « Victoires » propose une rencontre entre passé et présent, art ancien et sport à travers des valeurs universelles, avec un parcours articulé autour de trois étapes ( « Le Corps victorieux », « La Paix et la liberté », « La Renommée ») sur plus de 500m2.
Vallauris : Picasso
Par la rédaction
A l’occasion de la célébration des 50 ans de la mort de Picasso (8 avril 1973), qui donnera lieu à de nombreuses manifestations dans le cadre de « l’Anniversaire Picasso« , une nouvelle proposition de médiation portant sur La Guerre et la Paix, le chef-d’œuvre de Picasso, sera installée à la chapelle-musée de Vallauris. Destinée à tous publics, elle enrichira la visite en racontant l’histoire de cette œuvre exceptionnelle in situ et détaillera la signification encore brûlante de ce manifeste pacifiste. C’est en 1952, dans son atelier du Fournas à Vallauris, que Picasso réalise La Guerre et la Paix, deux panneaux peints de très grandes dimensions. Traitant d’un sujet directement lié à cette époque d’après-guerre et aux nombreux appels internationaux pour la Paix dans le monde, cette oeuvre conserve une dimension indéniablement allégorique. Précédée par quelque 300 dessins préparatoires réalisés au cours des mois précédents, l’œuvre nécessita de nombreux panneaux d’isorel qui furent dressés verticalement sur une structure de bois spécialement conçue, à l’intérieur de la chapelle. La Guerre et la Paix est installée en 1954, donnée à l’Etat en 1956 (mais elle reste in situ) et inaugurée officiellement en 1959.
Hyères : J.C. Silbermann
Par la rédaction
Présenté comme le dernier des surréalistes, Jean-Claude Silbermann expose sa série Hold Up ! au Musée des Cultures et du Paysage d’Hyères. 70 compositions surréalistes dont plusieurs série de créations inédites conçues spécialement pour l’occasion. Ponctuée d’extraits de poésie, de montages en bois et de dessins à l’encre, l’exposition multiplie les techniques et médiums pour transporter le visiteur dans un univers parallèle, où les frontières entre la conscience et le subconscient, la réalité et la fiction, n’ont plus leur place. Né en 1935 à Boulogne-Billancourt, il veut d’abord être poète. Très jeune, il rejoint le surréalisme sur invitation d’André Breton. Jean-Claude Silbermann publie son premier recueil de poésies Le Puits de l’Ermite en 1959. Sur les conseils d’un de ses amis, le peintre Pierre Jaouën, il se met au dessin. Trouveur, il invente en 1962 ses premières « enseignes », oeuvres en bois découpé inspirées par la silhouette d’un porteur de menu devant un restaurant. Deux ans plus tard, il présente sa première exposition Enseignes sournoises saluée par André Breton dans son catalogue.
Beaulieu: Flora Doin
Flora Doin naît le 4 février 1985 à Nice. A la fois webmaster, intervenante à la fac, chroniqueuse de rock et photographe, elle commence, à côté, à sculpter de joyeux petits personnages. D’abord pour son père, puis, histoire de tout reconnecter, elle s’amuse à offrir leurs figurines aux artistes qu’elle rencontre sur les scènes du Nice Jazz Festival ou des Nuits Guitares, dont elle gère les sites web et couvre les événements, toujours pour la presse spécialisée. C’est en 2014, suite à une interview réalisée pour La Grosse Radio, que Mathias Malzieu remarque ces petites figurines et réclame la sienne qu’il animera sur Instagram. S’en suit une fidèle collaboration amenant Flora à fabriquer l’artiste en skateboard qui illustrera l’intérieur de couverture du Journal d’un vampire en pyjama édition Poche, une sirène à la queue bleu-argenté qui introduit le clip de Dionysos, Une Sirène à Paris et cinq figurines représentant les acteurs du long-métrage du même nom, présentes dans le film (actuellement à l’affiche dans 300 salles de cinéma en France). Et comme elle se passionne pour ces êtres humains touche-à-tout qui n’ont pas peur de changer de casquette selon l’humeur, sa première exposition intitulée Les Multiples, met en scène Jean Cocteau, Charlie Chaplin, Mathias Malzieu Michaël Gregorio, Michel Gondry, Iggy Pop et autres passionnés passionnants, sous forme de sculptures, photos, peintures, poésies et même ultra-courtes vidéos en StopMotion puisque Flora anime désormais ses figurines et leur ajoute quelques notes de musique improvisées.
La Seyne: Laurent Ballesta
Par la rédaction
La nouvelle exposition de la Villa Tamaris met à l’honneur les océans grâce aux magnifiques photographies de Laurent Ballesta. Ce photographe, biologiste et plongeur basé à Montpellier partage en images ses plus belles plongées. Il nous amène à découvrir le ballet de reproduction des mérous qui attirent plus de 700 requins dans la nuit; nous fait découvrir le cœlacanthe, poisson préhistorique qu’il fut le premier à photographier et nous fait voyager sous les glaces de l’Antarctique avec des photographies aussi belles qu’inédites. Il capture avec son objectif la vie sous-marine de la Méditerranée grâce à des plongées exceptionnelles effectuées grâce à un caisson qui permet de rester à -120m pendant 28 jours. Ce qui lui laisse le temps d’observer, de photographier et d’étudier une partie de notre planète si proche de nous, et en même temps si peu connue. L’exposition Mer & Mystère a pour but de montrer la beauté du monde sous-marin mais également de sensibiliser le public à la préservation des océans. La Villa Tamaris, face à la mer, était certainement le meilleur écrin pour cet accrochage.
Mougins: Marie Baronnet
Par la rédaction
À la frontière séparant les États-Unis et le Mexique se dresse une barrière, une muraille sinistre et connue de tous. À elle seule, elle incarne tous les murs et refus de l’autre. Dans Amexica de Marie Baronnet, la photographie est un champ de bataille. On s’y affronte dans un combat entre communautés, cultures et pays. On y voit surtout s’y mener une lutte sans merci entre individus et entre genres. Dans une suite photographique consacrée à la représentation d’une réalité apocalyptique à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, Marie Baronnet ne laisse rien dans l’ombre. Par l’emploi d’une couleur franche, souvent contrastée, avec une tonalité crépusculaire, la photographe fait ressortir la nature d’un conflit qui déchire les communautés. Son attention se porte sur des instants quelconques et juxtapose des moments qui rendent intelligibles le processus, l’apartheid mis en place par le mur, dans l’urgence, portrait par portrait, de saisir le drame qui nous fait face, ses protagonistes et ses modalités. Née à Paris en 1972, Marie Baronnet est d’abord photo-journaliste indépendante pour la presse française et américaine (Libération, Le Monde, L’Obs, Newsweek, Sunday Times, etc). A partir des années 2000, elle entame une démarche documentaire et s’installe à Los Angeles pour photographier la frontière américaine et mexicaine. Elle réalise sur ce sujet son premier film documentaire Amexica (95 min, 2020), visible en intégralité au premier étage de l’exposition monographique que le Centre de la photographie de Mougins consacre à son travail.
Toulon : YSL
Par la rédaction
Du 18 novembre 2022 au 11 février 2023, la Galerie des musées de Toulon propose une rétrospective Yves Saint Laurent. Du smoking, au caban en passant par la saharienne, les robes hommage à d’autres artistes et les créations influencées par le Maroc ou la Russie, l’exposition permet aux amateurs de mode de se replonger dans l’univers du plus célèbre des couturiers français à travers ses modèles les plus emblématiques. Elle est complétée par des estampes de mode qui ont inspiré le créateur. «La garde-robe de la femme Saint-Laurent transcende le temps », constate Guénolée Milleret, historienne et ancienne archiviste de la Maison Yves Saint Laurent, qui a collaboré avec la collection de la Villa Rosemaine pour mettre au point cette exposition.
Nice: Kid Jokeys
Par la rédaction
Pour sa nouvelle exposition consacrée aux photographies d’Asie, le Musée des arts asiatiques de Nice a invité le photographe multirécompensé Alain Schroeder. Adepte des séries courtes, Alain Schroeder se limite le plus souvent à une dizaine de photographies. Adopté par les grands concours tels que le World Press, ce format le force à réfléchir à sa prise de vue et au choix des photographies. L’histoire doit alors être compréhensible, sans répétitions et marquée par des images fortes. Intitulée Kid Jokeys, l’exposition documente les courses de chevaux de Sumbawa en Indonésie. L’île de Sumbawa est le théâtre d’une tradition séculaire : des courses de chevaux auxquelles participent de jeunes enfants parfois à peine âgés de 5 ans. Cette pratique appelée Main Jaran (jouer/cheval) était à l’origine un rituel célébrant les récoltes avant que les colons hollandais le transforment au XXe siècle en divertissement pour notables. Sur cette île voisine de Lombok et Bali, mais située à l’écart des circuits touristiques, ces courses hippiques représentent aujourd’hui tant un des passe-temps favoris des habitants qu’un véritable enjeu financier. Réalisée en 2017, cette série a été récompensée par le prestigieux prix World Press 2018.