Cinéma

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Mon Parfait Inconnu

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Ebba (Camilla Godø Krohn), jeune femme solitaire de 18 ans, travaille dans le port d’Oslo. Un soir, elle découvre à terre un homme d’une grande beauté (Radoslav Vladimirov), blessé à la tête. Se rendant compte qu’il est atteint d’amnésie, elle lui fait croire qu’ils sont amants et leur construit un univers bâti sur le mensonge. Mais progressivement, Ebba comprend que les pires tromperies ne viennent peut-être pas d’elle…

Ce qu’on en pense

Premier long métrage de Johanna Pyykkö, ancienne assistante de Joachim Trier, Mon parfait inconnu déjoue les attentes en passant  du drame psychologique au thriller semi fantastique avec un duo d’acteurs magnétiques et une réalisation au cordeau La réalisatrice filme au plus près des corps et des visages une jeunesse à fleur de peau,  comme avait pu le faire son mentor dans Oslo, 31 août.

Gondola

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Dans les montagnes de Géorgie, un téléphérique relie un village à une petite ville dans la vallée. Deux jeunes femmes, Iva (Mathilde Irrmann) et Nino (Nino Soselia), y sont employées et leurs cabines se croisent une fois toutes les demi-heures, ce qui leur occasionne à chaque fois un moment de bonheur et de fête…

Ce qu’on en pense

Un petit film Georgien, poétique et sans paroles, sous influence Aki Kaurismäki. Par le biais de saynettes muettes habilement chorégraphiées, le réalisateur Veit Helmer raconte une histoire d’amitié qui se mue en amourette,  sur fond d’univers montagnard désolé, où les perspectives sociales sont aussi rares que les occasions de s’amuser. Laissez-vous gagner par la montagne de Gondola !

Deadpool & Wolverine

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Après avoir échoué à rejoindre l’équipe des Avengers, Wade Wilson (Ryan Reynolds) passe d’un petit boulot à un autre sans vraiment trouver sa voie. Jusqu’au jour où un haut gradé du Tribunal des Variations Anachroniques lui propose une mission digne de lui… A condition de voir son monde et tous ceux qu’il aime être anéantis.  Refusant catégoriquement, Wade endosse de nouveau le costume de Deadpool et tente de convaincre Wolverine (Hugh Jackman) de l’aider à sauver son univers…

Ce qu’on en pense

Le rachat par Disney des licences de super-héros détenues par la 20th Century Fox ( X-Men, Deadpool, Wolverine) pouvait laisser craindre une certaine aseptisation des scénarios, notamment dans le cas de Deadpool. Il n’en est rien, heureusement,  avec ce nouveau volet des aventures du plus irréverencieux des super-héros, associé pour l’occasion au plus féroce, le redoutable Wolverine.  Réalisé par Shawn Levy, « Deadpool et Wolverine » manie toujours habilement l’humour potache. Pas de  censure, non plus,  dans les scènes d’actions, carrément gores. Le film s’amuse même à parodier l’univers Marvel, tournant allègrement en dérision son fameux  « multivers ». Aux côtés de Ryan Reynolds et Hugh Jackman, la première Lady Di de la série The Crown, Emma Corrin,  incarne idéalement la redoutable Cassandra Nova et donne une touche féminine bienvenue à cet épisode très réussi.

Twisters

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Ancienne chasseuse de tornades, Kate (Daisy Edgar-Jones) est encore traumatisée par la mort de ses amis et de son compagnon de l’époque lors d’une mission. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi (Anthony Ramos) lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens (Glen Powell), célèbre pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux. Lorsque la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril…

Ce qu’on en pense

Après le poignant et trés personnel  Minari , six fois nommés aux Oscars, Lee Isaac Chung commet pour Hollywood ce reboot dispensable du Twister de Jan de Bont,  dont le seul véritable intérêt est de faire émerger des tornades – toujours spectaculairement filmées- une nouvelle génération de comédiens (Glen Powell, Daisy Edgar-Jones, Anthony Ramos). L’occasion d’instaurer un soupçon de romance entre deux scènes d’actions, au sein d’un scénario de film catastrophe sans la moindre originalité.

Eat the Night

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Pablo (Théo Cholbi) et sa sœur Apolline (Lina Gueneau) s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night (Erwan Kepoa Falé), qu’il initie à ses petits trafics et s’éloigne d’Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

Ce qu’on en pense

Après un coup d’essai remarqué (Jessica Forever) le duo Caroline Poggi et Jonathan Vinel a eu les honneurs de la Quinzaine des cinéastes à Cannes 2024 avec ce thriller hypnotique qui croise l’univers du gamin, celui des cités et celui de la défonce… Pour un résultat plus que mitigé ! Les scènes de gaming sont datées, l’intrigue de polar paraît superficielle et la direction d’acteurs, déjà décriée dans Jessica, reste approximative. Résultat : un gloubiboulga faussement auteuriste qui laisse perplexe.

Karmapolice

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

En arrêt de travail de longue durée après un contrôle qui a mal tourné, Angelo (Syrus Shahidi), jeune flic idéaliste, s’installe avec sa copine (Karidja Touré) dans le quartier populaire de Chateau Rouge. Il y rencontre Poulet (Alexis Menenti), un handicapé qui vit de petits services et se jette, avec lui, dans la vie sociale du quartier. L’histoire d’une amitié et d’une rédemption…

Ce qu’on en pense

Un titre emprunté à Radiohead (absent de la BO), un flic dépressif au look de Serpico et une belle immersion dans le quartier de Château Rouge,  pour ce que le réalisateur, Julien Paolini (Amare Amaro),  décrit comme  » Une ode aux invisibles, à la contrebande et aux poètes de la rue ; une équipée humaniste, plongée électrique dans le sillon du film noir » . En fait,  une vaine tentative de photocopiage des premiers films de Martin Scorsese, le génie en moins et les longueurs en plus (1h20, ressenties le double).  Dans un contre-emploi intéressant, Alexis Menenti fait ce qu’il peut pour donner du relief à une réalisation qui en manque, hélas, singulièrement.

Dîner à l’anglaise

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Sarah (Shirley Henderson) et Tom (Alan Tudyk) sont en proie à de graves difficultés financières : leur seule solution est de vendre leur maison londonienne. Lorsque leurs amis débarquent pour un dernier dîner, Jessica (Indira Varma), une vieille amie, s’invite et se joint à eux. Après une dispute à première vue sans importance, Jessica se pend dans le jardin. Tom s’apprête à appeler la police lorsque Sarah réalise que si l’acheteur l’apprend, la vente tombera à l’eau, ruinant ainsi leur couple. La seule façon de s’en sortir est de ramener le corps de Jessica dans son propre appartement. Après tout, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Ce qu’on  en pense

La comédie noire britannique, jadis florissante, est aujourd’hui, hélas, un genre en voie de disparition. On se réjouit donc de la proposition de Matt Wynn dont le premier long métrage  cherche à retrouver le mordant d’ Arnaques crimes et botanique  ou de  Bons Baisers de Bruges  avec ce Dîner à l’Anglaise qui vire littéralement au cadavre exquis. Il manque, hélas, de consistance et laisse l’amateur sur sa faim malgré un casting impeccable   (Shirley Henderson, Olivia Williams, Rufus Sewell, Alan Tudyk).

Axel F

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Lorsque la vie de sa fille Jane (Taylour Page) est  menacée par des trafiquants de drogue, l’inspecteur Axel Foley (Eddie Murphy) accourt, fait équipe avec un nouveau partenaire (Joseph Gordon-Levitt) et retrouve ses vieux potes Billy Rosewood (Judge Reinhold) et John Taggart (John Ashton). La température va monter d’un cran à Beverly Hills…

Ce qu’on  en pense

Trente ans après ses derniers exploits dans le rôle, Eddie Murphy réendosse le bombers d’Axel Foley pour une quatrième aventure du Flic de Beverly Hills. Le film de Marc Molloy rend hommage à la franchise avec ce qu’il faut d’action, de poursuites, de vannes et de clins d’oeil aux trois épisodes précédents. Même épaissi de qulques dizaines de kilos, Eddie Murphy est encore capable de dynamiter le rôle et le voir retrouver ses anciens acolytes est un pur plaisir de mangeur de pop-corns. Les nouveaux venus (Kevin Bacon en méchant, Joseph Gordon-Levitt en comparse et Taylour Page dans le rôle de la fille rebelle)  s’intègrent parfaitement à l’équipe originale et les deux heures de film défilent sans temps mort. Bien sûr, si l’on ne fait plus ce genre de comédies d’action estampillées 80’s, c’est qu’il y a de bonnes raisons (c’est vieillot et lourdingue), mais un petit shoot de nostalgie de temps en temps ne fait de mal à personne. Blockbuster de l’été sur Netflix ! 

La Récréation de juillet

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Suite à la mort de sa sœur jumelle (Noée Abita), Gaspard (Andranic Manet), jeune professeur de musique, réunit ses cinq anciens meilleurs amis dans le collège désert de leur enfance, en plein mois de juillet. Dans cet endroit rempli de souvenirs et de mélancolie, les amis retombent progressivement en enfance…

Ce qu’on en pense

Dans la lignée de la série Canal + Enterrement de vie de garçon,  La Récréation de juillet évoque le deuil sur  le registre de la dramédie, avec une troupe de jeunes comédiens (Andranic Manet, Alba Gaïa Bellugi , Nina Zem, Alassane Diong) qui incarnent la relève du cinéma français. Malgré un scénario qui multiplie les incohérences, ce premier long métrage joue avec succès la carte de l »émotion,  qui finit par naître grace au talent de ses jeunes acteurs.

Sons

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Eva (Sidse Babett Knudsen), gardienne de prison exemplaire, fait face à un véritable dilemme lorsque Mikkel (Bull Sarning), le jeune homme responsable de la mort de son fils, est transféré dans l’établissement pénitentiaire où elle travaille. Sans dévoiler son secret, Eva sollicite sa mutation dans l’unité du jeune homme, réputée comme la plus violente de la prison…

Ce qu’on en pense

Révélé par The Guilty, le  danois Gustav Möller confirme son talent pour les drames sous haute tension avec ce nouvel effort,  dans lequel il met en scène l’actrice césarisée de L’Hermine, sa compatriote Sidse Babett Knudsen. Le face à face avec son partenaire, l’épatant Sebastian Bull Sarning,  tient ses promesses dans une mise en scène au scalpel pour une réflexion sur la vengeance, le pardon et la rédemption.

To the Moon

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Chargée de redorer l’image de la NASA auprès du public, l’étincelante Kelly Jones (Scarlett Johansson), experte en marketing, va perturber la tâche déjà complexe du directeur de la mission, Cole Davis (Channing Tatum). Lorsque la Maison-Blanche estime que le projet est trop important pour échouer, Kelly Jones se voit confier la réalisation d’un faux alunissage, en guise de plan B, et le compte à rebours est alors vraiment lancé…

Ce qu’on en pense

Inspirée de la théorie complotiste selon laquelle Stanley Kubrick aurait filmé en studio les premiers pas de Neil Armstrong sur la lune, cette comédie romantique signée Greg Berlanti offre au  duo Scarlett Johansson / Channing Tatum de jolies scènes de comédie dans des décors vintage soignés. Le fameux tournage du faux alunissage est tordant et la romance entre les deux stars fait de To the Moon un excellent feelgood movie pour l’été. 

Moi, Moche et Méchant 4

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Gru, Lucy et leurs filles, Margo, Edith et Agnès, accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi, Maxime Le Mal, qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir…

Ce qu’on en pense

Ce quatrième volet des aventures de Gru, le méchant préféré des enfants, le trouve réduit à vivre incognito en banlieue pour à la vengeance d’un ancien camarade de classe. L’occasion pour l’équipe du studio Illumination de multiplier les saynettes pour faire évoluer les nombreux personnages de la franchise et en introduire de nouveaux. Le film souffre d’une intrigue faiblarde mais reste drôle et distrayant. Suffisamment, en tout cas, pour divertir petits et grands le temps d’une séance de cinéma d’été.

Le Médium

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Michael (Emmanuel Laskar) cumule les tracas. Il n’accepte ni sa rupture amoureuse, ni l’héritage de sa mère récemment décédée : le don de communiquer avec les morts. Débordé par son chagrin, il refuse d’assumer sa vocation de médium. Mais sa rencontre avec Alicia (Louise Bourgoin), jeune artiste charismatique convaincue de la présence de son mari décédé (Christophe Paou), va le pousser à changer d’avis…

Ce qu’on en pense

Pour son premier long métrage, Emmanuel Laskar signe une comédie Rohmerienne, inégale. Avec des moments forts, portés par Louise Bourgoin, parfaite en femme meurtrie et d’autres, hélas,  moins convaincants. Notamment lorsque le neo-cinéaste, qui s’est aussi attribué le premier rôle, tente de verser dans le fantastique. Reste un ton original, qui laisse espérer mieux au prochain essai.

Les Gens d’à côté

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Lucie (Isabelle Huppert), une agente de la police scientifique menant une vie solitaire, voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’une jeune famille dans son paisible quartier pavillonnaire. Alors qu’elle développe une affection sincère pour ses nouveaux voisins, elle découvre que Yann (Nahuel Perez Biscayart), le père, est un activiste anti-police au passé judiciaire chargé. Ce conflit moral entre son devoir professionnel et son amitié naissante ébranlera profondément les certitudes de Lucie…

Ce qu’on en pense

Un « petit » (1h25) Téchiné plutôt plan-plan, heureusement  sauvé par son casting : Isabelle Huppert dans un rôle de flic à la Mare of Easttown, Hafsia Herzi toujours attachante et surtout Nahuel Perez Biscayart, découverte de 120 battements par minute, qui parvient à rendre crédible un personnage de blackbloc mal servi par un scénario minimaliste et des dialogues lourdement explicatifs.

 

 

 

Les Fantômes

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Hamid (Adam Bessa) est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau

Ce qu’on en pense 

Découvert à Cannes 2024, en ouverture de la Semaine de la critique, ce premier long métrage de fiction signé Jonathan Millet, a été un de nos rares coups de coeur de l’édition. Un thriller d’espionnage très réaliste sur la traque de bourreaux syriens par leurs victimes à travers l’Europe, avec le Grassois Adam Bessa dans le rôle de l’infitré. Tenu de bout en bout, intelligent, réalisé au cordeau,  le film confirme le talent prometteur de son réalisateur.