Cinéma

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Déserts

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Mehdi (Abdelhadi Talbi) et Hamid (Fehd Benchemsi) travaillent pour une agence de recouvrement à Casablanca. Les deux pieds nickelés arpentent des villages lointains du grand sud marocain pour soutirer de l’argent à des familles surendettées…

Ce qu’on en pense

Difficile de voir le film de Faouzi Bensaïdi, en partie tourné dans l’Atlas, sans penser au séisme qui a ravagé le Maroc et jeté à la rue les malheureux habitants des villages qui en forment le décor.  On prend néanmoins plaisir à cette galerie de portraits picaresques qui racontent le pays mieux que de longs discours. Entamé sur un ton de comédie, le film opère dans sa deuxième partie un étonnant virage western qui déroute sur le coup mais s’avère parfaitement négocié. A voir. 

L’Arbre aux papillons d’or

Cinéma|

Par J.V

Le pitch 

Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien (Le Phong Vu) se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu de 5 ans, Dao (Nguyen Thinh), qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi…

Ce qu’on en pense

Présenté à  la Quinzaine des cinéastes de Cannes 2023, ce premier film vietnamien, signé Pham Thien An (un nom à retenir) a décroché la fameuse Caméra d’or qui  récompense  le meilleur premier long métrage, toutes sections confondues, compétition comprise. Un honneur largement mérité pour une oeuvre radicale et sensorielle,  impressionnante de maîtrise,  au point de rappeler le meilleur d’Apichatpong Weerasethakul ou de Nuri Bilge Ceylan. L’arbre aux papillons d’or est un road movie contemplatif, tourné en longs plans séquences dans la somptueuse campagne vietnamienne. Un pur régal cinéphile, dont il faut savoir apprécier la lenteur et la durée. 

La Petite

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Joseph (Fabrice Luchini) apprend que son fils et le compagnon de celui-ci viennent de périr dans un accident. Ils attendaient un enfant,  via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé ? Joseph en est-il le grand-père légitime ? Porté par la promesse de cette naissance qui va prolonger l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande (Mara Taquin) au caractère farouche et indomptable…

Ce qu’on en pense

Difficile de reconnaître la patte de Guillaume Nicloux (Les Confins du monde, La Religieuse, Valley of Love, L’Enlèvement de Michel Houellebecq…) dans ce mélodrame ultra conventionnel qui semble n’avoir été fait que pour mettre en valeur son acteur vedette (Fabrice Lucchini),  dans un rôle plus en retenue que de coutume.  Seul les thématiques du deuil et de l’abandon, chères au réalisateur,  permettent de raccrocher La Petite à sa filmographie. On s’était fait un peu la même reflexion avec son film précédent,  l’horrifique La Tour,  mais la réalisation était plus personnelle. Là, on est vraiment dans le mélo grand public du dimanche soir. 

Les Feuilles mortes

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur…

Ce qu’on en pense

Coup de coeur absolu de Cannes 2023, où il a obtenu un indiscutable Prix du jury, le nouveau film d’Aki Kaurismaki arrive en salles et ce sera, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le moment où jamais de décourir le minimalisme poétique du réalisateur finlandais. Les Feuilles mortes est probablement son chef d’oeuvre. Une romance contrariée,  orchestrée par un moderne Jacques Tati,  avec la drôlerie et la poésie de Charlie Chaplin,  dans la grisaille capitaliste finlandaise.  Alma Pöysti et Jussi Vatanen, jouent la partition à l’octave supérieur pour mettre leurs personnages en apesanteur et faire s’envoler cette histoire d’amour de rien du tout vers des sommets émotionnels insoupçonnés. Ce film devrait être remboursé par la sécu, tellement il fait du bien à l’âme.

Last Dance !

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Retraité contemplatif, Germain (François Berléand) se retrouve soudainement veuf à 75 ans. Il n’a même pas le temps de souffler que sa famille s’immisce dans son quotidien : visites et appels incessants, repas organisés à l’avance… Sa vie devient réglée comme une montre suisse ! Mais Germain a l’esprit ailleurs et cherche par tous les moyens à honorer une promesse faite à son épouse…

Ce qu’on en pense

Il fallait sans doute un esprit Suisse, celui de Delphine Lehericey pour imaginer François Berléand en apprenti danseur contemporain. La greffe du comédien dans l’univers de la chorégraphe Maria Ribot, même pour la bonne cause (honorer la mémoire de sa défunte épouse),  a du mal à prendre. L’acteur Français met pourtant beaucoup de coeur à l’ouvrage. La faute à une mise en scène trop sage sans doute. L’émotion peine à poindre. 

 

Acide

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Selma (Patience Munchenbach), 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal (Guillaume Canet) et Élise (Laetitia Dosch). Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper…

Ce qu’on en pense

Après l’épatant La Nuée, Just Philippot poursuit dans la veine horrifico-écolo  avec ce nouveau thriller familial à la  Jeff Nichols (Take Shelter, Midnight Special), dans lequel Guillaume Canet incarne un père divorcé au caractère sombre qui va se révéler héroïque pour  sauver sa famille. Si Laetitia Dosch lui donne la réplique sans faillir dans le rôle de l’épouse à reconquerir, on n’en dira pas autant de Patience Munchenbach qui joue leur fille. Son personnage d’ado est à peu près aussi insupportable que son jeu. Par ailleurs, cette virée dans l’ enfer des pluies acides  manque singulièrement de rythme et de surprises. De quoi doucher notre enthousiasme… 

 

Tengo Suenos Electricos

Cinéma|

Par Philippe DUPUY

Le pitch

Alors que ses parents se séparent, Eva (Daniela Marin Navarro), 16 ans, décide de vivre avec son père Martin (Renaldo Amien Guittierez) , un artiste bohème.Débute alors la recherche d’un appartement dans la ville de San Jose. Mais l’adolescente va devoir affronter la souffrance de son père et la violence qui le traverse.

Ce qu’on en pense

Retenez ce nom : Valentina Maurel. Native du Costa Rica, Tengo Suenos Electricos (Je fais des rêves életriques) est son premier long-métrage. Présenté en compétition à Locarno, il a reçu trois prix : meilleure réalisation, meilleure actrice, meilleur acteur. Le film cumule depuis une trentaine de prix en festival. Barry Jenkins décrit le travail de la réalisatrice comme « incroyablement sensoriel » et  Nadav Lapid voit en elle « l’avenir du cinéma« . On n’est pas loin de partager leur avis. Tengo Suenos Electricos (un titre digne de Philip K Dick) s’attache aux pas d’Eva (Daniela Marin Navarro, une débutante recrutée sur casting, révélation du film),  une adolescente de 16 ans dont les parents divorcent. La mère n’en peut plus des accès de violence du père,  un poète aux pulsions incontrolables et part s’installer avec ses deux filles dans la maison que lui a léguée une tante. Eva préfèrerait vivre avec Martin,  qui la laisse fumer et avec lequel partage le goût pour la musique et les paroles du poète Jamaïcain  Linton Kwesi Johnson au point d’avoir baptisé son chat Kwesi). En plus, il vit en coloc avec un pote auquel Eva, qui découvre sa sensualité, n’est pas insensible. Valentina Maurel les filme à bonne distance,  à travers les fenêtres ou dans un coin de porte, comme des animaux farouches. Ils le sont : « Une horde d’animaux sauvages qui rêvent d’humanité » comme l’écrit Martin dans un de ses poèmes. Les acteurs sont tous très bons, y compris les enfants. Sous couvert de souvenirs d’adolescence, le film parle des rapports filiaux, de sororité et de la violence endémique à l’Amérique du Sud dont les femmes sont les premières victimes. Dans cette jungle urbaine (Le Costa Rica ne ressemble à aucun cliché touristique. San José, où se situe l’action,  est une banlieue de béton ensoleillée typique des villes pauvres du Sud), Eva va devoir apprendre à louvoyer pour éviter les mauvais coups. Tout en gardant foi en l’humanité et en ses deux parents. La scène finale est formidable. Le film aussi. Une merveille. 

 

Le Comte

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Augusto Pinochet (Jaime Vadell) est un vampire vieillissant, décidé à mourir.  Mais les vautours de son entourage n’ont pas l’intention de le laisser partir aussi facilement…

Ce qu’on en pense

Surprise ! Alors qu’on attendait du réalisateur de Spencer (sur Lady Di) et de Jackie (Kennedy/Onassis) , un biopic au vitriol d’Augusto Pinochet, Pablo Larrain livre une satyre délirante dans laquelle le dictateur chilien de sinsitre mémoire est un vampire – né Claude Pinoche sous la révolution française !?!-  lassé de la vie et décidé à se laisser mourir de vieillesse. Sa femme (Gloria Münchmayer) et ses enfants, qu’il a toujours refusé de rendre immortels, le pressent de livrer ses derniers secrets et -surtout- de leur léguer son magot. Pendant qu’il réfléchit, l’église lui envoie une nonne exterminatrice (Paula Luchsinger) déguisée en comptable. Il en fera sa dernière maîtresse…  Filmé en noir et blanc, dans un mélange de français, d’anglais et d’espagnol, Le Comte déroute. Le rapport avec la dictature chilienne (que Pablo Larrain  a déjà, il est vrai,  beaucoup filmée)  est assez ténu, le scénario explore plutôt les rapports familiaux qu’autre chose et le film est beaucoup trop long et trop lent pour une comédie. La mise en scène et la photo -superbes-  font regretter que Larrain n’ait pas tourné un vrai film de vampires, plutôt que cet exercice de style assez vain, que Netflix a financé sans compter au nom de sa politique d’auteurs.

Nice : CinéRoman 5

Cinéma|

Par Ph.D

Qui l’eut cru ? Le festival des adaptations littéraires à l’écran CinéRoman fête déjà son cinquième anniversaire ! Avec un programme d’avant premières particulièrement chargé et de nombreuses équipes de film présentes du 2 au 7 octobre. Le jury, présidé par Alex Lutz sera composé d’Elodie Bouchez, Suzanne Clément, Nicolas Maury, Sylvie Testud et Danièle Thompson. Au programme : Coup de dés d’Yvan Attal en ouverture avec Guillaume Canet, Maïwenn et Victor Belmondo, le biopic évènement de l’Abbé Pierre avec Benjamin Lavernhe, celui des Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost avec Cécile de France et Vincent Macaigne, Rosalie de Stéphanie Di Giusto avec Benoît Magimel et Juliette Armanet dans son premier rôle au cinéma, Ma France à moi et Les Rois de la piste avec Fanny Ardant,  Soudain seuls de Thomas Bidegain avec Gilles Lellouche et Melanie Thierry en cloture et, pour la première fois, une série : Tout pour Agnès sur l’affaire Agnès Leroux avec Michèle Laroque. Et toujours des rencontres et master classes à suivre à L’Artistique. Vivement octobre !

Voici le programme des projections (cliquez sur le titre pour accéder à la fiche du film) :

Lundi 2 octobre : Un coup de dés/Il Primo giorno della mia vita

Mardi 3 octobre : L’Abbé Pierre/Je ne suis pas un héros

Mercredi 4 octobre : La Tresse/ Le Petit blond de la casbah/Une affaire d’honneur

Jeudi 5 octobre : Ma France à moi/Bonnard, Pierre et Marthe/Les Rois de la piste

Vendredi 6 octobre  : La Passion de Dodin-Bouffant/Noël joyeux/Tout pour Agnès

Samedi 7 octobre : Rosalie/Soudain seuls

 

 

Un Métier sérieux

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre (François Cluzet), Meriem (Adèle Exarchopoulos), Fouad (William Lebghil), Sophie (Lucie Zhang), Sandrine (Louise Bourgoin), Alix (Léo Chalié) et Sofiane (Théo Navarro-Mussy), un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin (Vincent Lacoste), jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier…

Ce qu’on en pense

Après la santé (HippocrateMédecin de Campagne et Première année) , Thomas Lilti s’attaque au monde de l’éducation (autre grand malade de la société française),  avec ce film choral doté d’un casting 5 étoiles.  Les thèmes chers au réalisateur ex-médecin (vocation, transmission, apprentissage, adaptation…) sont toujours présents,  de même que ses qualités d’écriture, de mise en scène et de direction d’acteurs. Contrairement à la plupart  des films de collège, de lycée  ou de fac,   Un métier sérieux s’intéresse aux profs plutot qu’aux élèves pour pointer  les dysfonctionnements du système,  tout en soulignant ses points positifs. Le message est clair et il passe sans qu’on ait l’impression de subir un énième documentaire sur le malaise du corps enseignant. Du boulot sérieux. 

L’été dernier

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Anne (Lea Drucker), avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre (Olivier Rabourdin) et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo (Samuel Kircher), 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie…

Ce qu’on en pense

Sacré « Pire film  de  Cannes 2023« ,  où il était présenté en compétition,  le nouveau (trop) long métrage de Catherine Breillat raconte l’histoire d’amour « underage » entre une avocate (Lea Drucker toujours pimpante en bourgeoise sexy) et son beau-fils de 17 ans (Samuel Kircher, en éphèbe tête à claques). A 72 ans, il faut croire que ça émoustille encore la réalisatrice des déjà redoutables Abus de faiblesse et Une vieille maîtresse.  On n’y croit, évidemment,  à aucun moment et on a de la peine pour la malheureuse Lea Drucker, contrainte à des scènes d’amour gênantes…

Le Livre des solutions

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Marc (Pierre Niney) se retire avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante Denise (Françoise Lebrun). Sur place, sa créativité foisonnante se manifeste par un million d’idées qui le plongent dans un drôle de chaos. Marc se lance alors dans l’écriture du Livre des Solutions, un guide de conseils pratiques qui pourrait bien être la solution à tous ses problèmes…

Ce qu’on en pense

Huit ans après le sympathique mais mineur  Microbe et Gasoil,  Michel Gondry fait son grand retour avec cette comédie autobiographique et thérapeutique,  dans laquelle il interroge sa propre folie créative sur un mode tragicomique. Dans le rôle du cinéaste, Pierre Niney n’est pas avare non plus de pirouettes et de drôleries. Le reste du casting (Blanche Gardin, Françoise Lebrun, Vincent Elbaz…)  est à l’unisson. Du grand Gondry,  dans la lignée du cultissime Soyez sympa,  rembobinez ! 

Mystère à Venise

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Venise, veille de la Toussaint, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir consacré sa vie à élucider des crimes le détective Hercule Poirot (Kenneth Branagh) a renoncé à sa vocation d’enquêteur. C’est alors qu’une vieille amie, Ariadne Oliver (Tina Fey), la plus grande écrivaine de romans policiers au monde, lui propose de l’accompagner à une séance de spiritisme pour permettre de prouver qu’il s’agit d’une imposture. Intrigué, Poirot accepte et se retrouve alors dans un palais décrépi et soi-disant hanté, appartenant à la célèbre cantatrice Rowena Drake (Kelly Reilly)

Ce qu’on en pense

Mystère à Venise est le troisième long métrage de Kenneth Branagh adapté d’un roman d’Agatha ChristieLa Fête au Potiron, en l’occurence. Un roman d’Halloween,  que Branagh tire vers le film d’horreur tout en respectant à la lettre le cahier des charges de la trilogie : mise en scène somptueuse, casting de stars (Michelle Yeoh, Camille Cottin, Riccardo Scarmacio…), révélation finale et moustache à double tour. Les amateurs de « whodunit? » seront à la fête car l’intrigue est moins connue que celle de ses prédécesseurs (Mort sur le Nil et Le Crime de l’Orient Express).

Le Grand Chariot

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

C’est l’histoire d’une famille de marionnettistes, une fratrie, Louis (Louis Garrel) et ses deux sœurs, Martha (Esther Garrel) et Lena (Léna Garrel), leur père (Aurélien Recoing) qui dirige la troupe et la grand-mère (Francine Bergé) qui a fabriqué les poupées. Ensemble, ils forment une compagnie et donnent des spectacles de marionnettes. Un jour, lors d’une représentation, le père meurt d’une attaque, laissant ses enfants seuls…

Ce qu’on  en pense

Un film de famille,  dans lequel Philippe Garrel met en scène ses enfants Lena , Esther et Louis, pour rendre hommage à son propre père marionettiste, Maurice Garrel. Une oeuvre testamentaire, grave et subtile sur le temps qui passe et emporte tout dans son grand charriot. Emouvant. 

Sentinelle

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

François Sentinelle (Jonathan Cohen) mène une double vie. Le jour, il est le flic le plus médiatique de l’Île de la Réunion, connu pour ses méthodes musclées et ses chemises à fleur, poursuivant les criminels à bord de son célèbre defender jaune. Mais hors des heures de service (et bien souvent pendant), Sentinelle a un autre métier : chanteur de charme. Depuis quinze ans, il essaye de renouer avec le succès en préparant un nouvel album… Un plan mis à mal lorsqu’une vague de crimes violents secoue l’île.

Ce qu’on en pense

On pouvait espérer mieux de ce buddy-movie parodique qui associe, quelle bonne idée,  deux des acteurs les plus en vue du moment  : Jonathan Cohen et Raphael Quenard. Le premier, coupe mulet décolorée, barbe de 8 jours et tenues digne de Deux flics à Miami, joue un commissaire de police totalement incompétent,  qui mène en parallèle (avec la même nullité),  une carrière de chanteur de charme ringardissime. Le second joue – sans forcer son talent-  son nouvel adjoint psychorigide, légèrement effaré par ce qu’il découvre. Sur fond d’élections régionales, l’intrigue met en scène un groupuscule qui a enlevé le mari de la présidente sortante (Emmanuelle Bercot)  et alterne séquences d’action parodiques et gags de show télé.  La mise en scène d’Hugo Benamozig et David Caviglioli manque cruellement de rythme, ce qui est dommage vu l’importance que tient la musique dans l’histoire.