La Haine à Nikaia
Par Ph.D
Adaptée de son propre film par Mathieu Kassovitz , la comédie musicale La Haine a enfin été présentée à Nice. Prévu pour deux représentations à Nikaia, le spectacle n’a finalement été joué qu’une fois et n’affichait pas complet. Dommage, car c’est de loin l’une des meilleures comédies musicales qu’il nous ait été donné de voir ces dernières années. Réactualisée, génialement scénographiée avec un dispositif de projections devant une scène circulaire mobile, portée par un casting d’acteurs , de rappeurs et de danseurs hip-hop de première bourre, l’histoire du film prend sur scène une dimension plus musicale, avec des titres forts signés Youssoupha, Medine, Benjamin Epps, Doria ou Nahir. Une quinzaine de tableaux tirés du film illustrent l’errance fatale des trois personnages principaux (incarnés avec talent par Alivor, Samy Belkessa et Alexander Ferrario) entre leur cité et Paris centre, avec des scènes « cultes » comme le fameux monologue de Vinz devant sa glace (« C’est à moi qu’tu parles? « ), revisité par Tik Tok et conclu d’un ironique : « Tu t’es pris pour Vincent Cassel? « . Parmi les ajouts notables, une scène entre Vinz et sa copine apporte une touche féminine qui manquait au film, avec un texte à la Diam’s très émouvant. Hormis, Le Chant des partisans, dont on se demande un peu ce qu’il vient faire là (à part permettre au public de revenir dans la salle après l’entracte), toutes les actualisations sont pertinentes et sonnent juste. Porté par un cast très investi, le spectacle est une totale réussite. On lui souhaite de finir par connaître tout le succès qu’il mérite.
MotoGP : Faites-nous rêver
Par Phil Inout
Désormais pilote officiel Ducati, Marc Marquez brigue cette saison un 9e titre de champion du monde en MotoGP. Avec de bonnes chances d’y parvenir. Il a largement dominé les premières courses face à un Peco Bagnaia dépassé. Son plus solide challenger pourrait être son frère Alex qui court sur une Ducati 2024. Le jeune prodige espagnol Pedro Acosta qui a fait des débuts atomiques au sein de l’écurie varoise Tech 3, poursuit son aventure avec KTM en intégrant l’écurie mère (Ennia Bastianini et Maverick Vinales le remplacent chez Tech 3). Il y fait un début de saison difficile. Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda) n’ont, hélas, pas fait de miracles en 2024 avec des machines japonaises largement surclassées par leurs concurrentes européennes. Relégués hors du Top 10 toute la saison, ils ont fini respectivement 13e et 17e. La saison 2025 laisse toutefois espérer un mieux. Le Cannois Johann Zarco a bien fait progresser sa Honda dans l’inter saison, mais ses résultats sont en dents de scie. Après des premières courses décevantes, le Niçois Fabio Quartararo a réussi à poster Yamaha en première ligne (P3) au Qatar et a terminé 5e de la course Sprint. Ses meilleurs résultats depuis longtemps ! A Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, il a même signé la Pole Position et son premier podium (P2) en Grand Prix depuis longtemps. De bon augure pour le Grand Prix de France !
Lenny Kravitz à Nikaia
Par Ph.D
Lenny Kravitz s’est produit le 4 avril au Palais Nikaia de Nice, dans le cadre de son Blue Electric Light Tour. Un énorme show– le plus gros de sa carrière-, avec débauche d’écrans, fumigènes, light-show, explosions, dix musiciens et choristes sur scène et une setlist en forme de best of. Le concert a attiré la foule des grands jours, de gros moyens avaient été déployés pour fluidifier les entrées et sorties et avec la chaleur qui régnait dans la salle, on se serait cru à un des méga concerts rock estivaux d’antan (AC/DC, Rolling Stones, Madonna, U2…). Il faut dire que la musique de Lenny Kravitz fleure bon la nostalgie, son show aussi, qui intègre tous les poncifs de la grand-messe rock : poses lascives, gros riffs de guitares vintages, descente dans la fosse et tutti quanti… Poitrail découvert par un top en lamé, le chanteur – dont rien ne trahit l’âge- a tout donné pendant deux heures d’un show millimétré et formaté comme un blockbuster de cinéma. De quoi rassasier son public et ouvrir – avec un peu d’avance sur le calendrier- la saison des grands rassemblements musicaux.
Marie s’infiltre à Nikaia
Par la rédaction
« Culot » : Voilà un spectacle qui porte bien son titre. Du culot, il en faut pour se mettre autant à nu (au propre comme au figuré) devant des foules de 4000 personnes, en mélangeant sketches, chant, danse , impros et développement personnel. C’est ce que fait chaque soir Marie Benoliel, alias Marie S’infiltre, dans un show hybride qui invite le public à sortir, lui aussi, de sa zone de confort. Celle qui s’est fait connaître sur internet et les réseaux par des happenings gonflés dans lesquels elle s’incrustait dans diverses manifestations, a conçu son premier spectacle comme une revue de cabaret intello, avec danseurs et vidéo. C’est drôle, rythmé, émouvant, intelligent, sincère et généreux. Pas étonnant que le public en redemande ! Du coup, Marie reviendra le 10 décembre à Nikaïa pour la der de son spectacle. D’ici là, on la croisera peut-être à Nice, où son père et sa grand mère ont vécu et où elle vient de plus en plus souvent se ressourcer…
JL Aubert : PafiNikaia
Par Ph.D
Pafini et loin de là ! L’inoxydable Jean-Louis Aubert (70 ans aux fraises) a repris la route, avec un groupe cette fois, pour jouer son nouvel album (Pafini) et ses tubes d’avec ou sans Téléphone. Le coup d’envoi de la tournée a été donné à Aix en Provence quelques jours avant une date à Nikaia-Nice, le 1er mars, jour de carnaval. Pas de déguisements sur scène pour autant : les 5 musiciens sont en noir devant un écran géant et au milieu d’un light show géant. L’ambiance est immédiatement chaleureuse dans la salle, où le gris est pourtant la couleur dominante. Toujours généreux et enjoué, malgré le décès récent de sa maman, Aubert y donnera deux heures et demi de ce qui est peut-être son meilleur show à ce jour (mais on dit ça à chaque fois). La cohésion du groupe (basse, guitares, claviers, batterie) est sans défaut et même les titres les plus anciens de Téléphone sonnent comme du Aubert 2025. La voix et l’énergie du chanteur sont miraculeusement intactes et le Pafini show alterne à merveille titres rapides, ballades acoustiques ou au piano, descente dans la fosse et remontée dans les travées pour une aubade au plus près des coeurs. La communion avec le public est maximale, l’émotion palpable. Le show est une réussite totale. Si vous l’avez manqué à Nikaia, pas de panique : JL Aubert revient jouer à Cannes le 14 juillet. Cette fois, n’oubliez pas de réserver.
Menton : Fête du Citron
Par la rédaction
La Fête du Citron à Menton, attire chaque année plus de 200 000 visiteurs. Pendant plus de 15 jours, venez vivre les Corsos des fruits d’or et Corsos nocturnes vitaminés au zest (parades de chars composés d’agrumes et animé par des groupes), admirer l’Exposition de motifs d’agrumes dans les jardins Biovès et sa mise en lumière de nuit; sans oublier de visiter le Salon de l’Artisanat, le Festival des Orchidées aux senteurs inoubliables et les spectacles du Palais de l’Europe. La 91e édition se déroule du 15 février au 2 mars sur le thème du « Voyage dans les étoiles ».
Cannes : Festival des jeux
Par la rédaction
Du 28 février au 2 mars , le monde du jeu s’installe à Cannes pour la 38 ème édition du Festival International des Jeux. Depuis 2023, le Festival a pris une nouvelle dimension et est devenu un véritable « village ludique ». Au sein du Palais des Festivals, deux nouveaux espaces d’exposition s’ajoutent aux 2 halls déjà présents. Ces espaces connectés permettent une libre circulation des festivaliers. En extérieur, le Festival propose des structures sur la plage et le parvis ou des espaces tout public accueilleront les dernières nouveautés, les best-sellers et les tournois. Au centre du village, des espaces de restauration seront disponibles tout au long de la journée et rythmés par des animations ludiques et musicales. Nouveauté de l’année, la terrasse du Palais des Festivals sera ouverte avec un espace de restauration et un labyrinthe géant.
Nice : Carnaval 2025
Par la rédaction
2025 sera l’année de Carnaval Roi des océans. Cette 152e édition du caranaval de Nice se déroulera du 12 février au 2 mars. Après le grand charivari gratuit du mercredi 12 février, une innovation : La Carnavalina. Un défilé gratuit ouvert à tous avenue Jean Medecin à partir de 13h00 le samedi 15 février avant la Grande Parade d’ouverture (14h30 payant) place Massena. Ensuite, pendant 15 jours, le Carnaval de Nice, avec ses Corsi carnavalesques et les Batailles de fleurs, imposera comme à l’habitude son style et offrira un spectacle burlesque, magique et initiatique. Les chars créés sur le thème des océans défileront lors des Corsi carnavalesques, accompagnés de grosses têtes et d’artistes dans une ambiance festive et populaire, savamment scénographiée. Les mercredis et samedis après-midi, auront lieu les Batailles de Fleurs dont le thème sera décliné sur des chars ornés de fleurs valorisant la production locale (80% des fleurs sont produites dans la région) et animés par des comédiennes qui porteront des costumes spécialement conçus pour la manifestation. Un défilé unique au monde où des milliers de fleurs sont distribuées au public.
Marineland : c’est fini !
Par la rédaction
C’est une institution touristique de la Côte d’Azur qui ferme ses portes ce dimanche 5 janvier 2025. Ouvert dans les années 70, Marineland Antibes a accueilli jusqu’à plus d’un million de visiteurs annuels quand il constituait encore l’étape obligée d’un séjour en famille sur la Côte d’Azur. Victime de l’opprobre lancée par les associations de défense des animaux sur les conditions de captivité des cétacés et leur utilisation dans des spectacles, le plus grand parc marin d’Europe n’accueillait plus ces dernières années que 400 000 visiteurs. La loi de 2021 sur la captivité des animaux a définitivement sonné le glas de son activité. Les 4000 animaux marins accueillis à Marineland seront dispatchés en plusieurs endroits, mais le problème principal concerne le transfert des orques et des dauphins qui se heurte encore à l’opposition des associations et à la vigilance des autorités sanitaires. Ils seront gardiennés par leurs soigneurs en attendant qu’une solution soit trouvée.
Magma à Anthea
Par la rédaction
Salades russes au TNN
Par Philippe Dupuy
Le plateau ressemble à une immense salle d’attente, encombrée de fauteuils et de canapés. Les acteurs l’investissent avant que les lumières ne s’éteignent. Nous sommes dans le salon très fréquenté de l’énigmatique conseiller du Kremlin, Vadim Baranov. Un journaliste français est venu l’interviewer. Il lui fait raconter l’ascension de Vladimir Poutine et le rôle qu’il y a joué, avant de démissionner et de disparaitre de la scène politique… Roland Auzet adapte, assez fidèlement, Le Mage du Kremlin, roman de Giuliano da Empoli, Grand Prix du roman 2022 de l’Académie Française qui a connu un succès considérable en librairie. Une plongée au cœur du pouvoir russe des années 2000 à nos jours. Outre Baranov, personnage largement inspiré de Vladislav Sourkov, amateur de rap, écrivain et metteur en scène de théâtre d’avant-garde qui fut l’homme de l’ombre de Vladimir Poutine, on croise l’oligarque Boris Berezovsky, le poète punk nationaliste fou Edouard Limonov, des rappeuses à la Pussy Riot qui entonnent à tout propos le « Gangsta Paradize » de Coulio en Russe, une bande de jeunes nationalistes forcément exaltés et, last but not least, Poutine lui-même, froid et venimeux comme un serpent à sonnettes.
Tous enfilent, comme des perles, des considérations politiques savantes sur le « nouvel empire Russe », la décadence de l’occident et la guerre en Ukraine. Discussions, en français et en russe, dont les punchlines sont reprises sur les écrans et ponctuées d’un fracas de musique bruitiste à chaque changement de scène (au cas où on s’endormirait ?). L’ensemble, servi par un casting inégal, nous a paru difficile à appréhender pour qui n’aurait pas lu le livre. « Une cacophonie qui dit tout et son contraire« , comme il est dit quelque part dans le texte. De tous les personnages, celui de Baranov/Sourkov, est, curieusement, le plus faible. Loin du « Mage » annoncé, en tout cas : un apparatchik comme les autres, tout au plus. Il nous avait semblé plus consistant dans le roman, tout comme la réthorique politique, à laquelle le récitatif de la pièce donne une emphase pontifiante. Bref, ces « salades russes« , proposées en trois services à La Cuisine du TNN, nous ont laissés sur notre faim.
David Hallyday à Nice
Par la rédaction
Un show « sang pour sang HALLYDAY » promettait l’affiche. Sept ans après la disparition de Johnny, son fils David s’est, en effet, résolu à lui rendre hommage sur scène avec un spectacle -le plus gros de sa carrière- qui mêle les tubes de Johnny (L’Envie, Laura, Tennessee, Requiem pour un Fou…) et les chansons de David. Les fans de l’un et de l’autre ont répondu à l’appel : le Palais Nikaia était bien rempli pour assister au à ce Requiem pour un fou, version 2024. Entouré de 6 musiciens dont la finesse de jeu n’est pas la qualité principale, David Hallyday revisite donc les chansons de son père en blouson noir, dans une absence de décor compensée par un superbe light show et des projections sur écran géant. Le public semble pourtant mieux apprécier ses propres chansons (qu’il reprend en chœur), plutôt que celle de Johnny dont David livre des versions sans grand intérêt. Le fils n’a, hélas, pas la voix du père, ni sa présence scénique. A la sortie, les fans de David sont donc plus emballés que ceux du Taulier. Mais tous ont apprécié la sincérité de l’hommage rendu.
MotoGP 24: Martin 1er
Par Phil Inout
La saison 2024 de MotoGP (21 Grands Prix) s’est achevée le 17 novembre à Barcelone sur une nouvelle victoire (la onzième ) de Peco Bagnaia (Ducati) . Le double champion du monde en titre a pourtant dû céder sa couronne à son principal challenger, l’Espagnol Jorge Martin (Ducati Pramac), qui a moins gagné de courses mais a été plus régulier, notamment dans l’exercice de la course Sprint. Premier pilote indépendant de l’histoire de la MotoGP à être sacré champion du monde, Martin court cette année avec le numéro 1 sur Aprilia. Ducati a, en effet, renoncé à lui faire intégrer l’écurie d’usine pour intégrer à la place Marc Marquez. Il faut dire que l’octuple champion du monde espagnol a réussi au delà de toute espérance son pari de quitter Honda pour courir sur une Ducati indépendante (Gresini Racing). Avec plusieurs victoires à son actif, il finit troisième au classement général. Marquez briguera en 2025 un 9e titre, avec de bonnes chances d’y parvenir. Le jeune prodige espagnol Pedro Acosta qui a fait des débuts atomiques au sein de l’écurie varoise Tech 3, poursuivra son aventure avec KTM en intégrant l’écurie mère (Ennia Bastianini et Maverick Vinales le remplacent chez Tech 3). Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda) n’ont, hélas, pas fait de miracles en 2024 avec des machines japonaises largement surclassées depuis trois ans par leurs concurrentes européennes. Relégués hors du Top 10 toute la saison, ils ont fini respectivement 13e et 17e.
Turner à Monaco
Par la rédaction
Le grand rendez-vous estival 2024 du Grimaldi Forum, qui retraçait l’œuvre de Joseph Mallord William Turner, en dialogue avec 15 artistes contemporains, a connu un grand succès avec plus de 65 000 visiteurs accueillis en 58 jours. Pour Sylvie Biancheri, Directrice Générale, « C’est un résultat des plus satisfaisants, le sixième meilleur score en près de 25 ans d’expositions, pour un sujet qui n’était pas a priori des plus populaires. Le parti-pris de l’originalité et de la qualité du sujet a été récompensé, nous nous en réjouissons. Rapportée au nombre de jours, cette exposition se place même au niveau de Dali, une histoire de la peinture (2019), notre 3ème plus grand succès après Monet en pleine lumière (2023) et Les Années Grace Kelly (2007)». Inaugurée le 4 juillet par S.A.S. le Prince Albert II, « Turner, le sublime héritage« a été ouverte au public du 6 juillet au 1er septembre 2024. Présentant un ensemble d’œuvres de premier plan dans une scénographie inédite de plus de 2000 m2, cette exposition était une invitation à un voyage à travers les représentations sublimes du monde de Joseph Mallord William Turner, de ses paysages aux explorations élémentaires de la lumière et de l’atmosphère dont il fut précurseur et maître. Provenant de la collection de la Tate, qui consentait ici son plus important prêt d’huiles sur toile jamais réalisé, une sélection de 80 toiles et œuvres sur papier de l’artiste a révélé sa conception éminemment sensible et poétique du paysage, illustré son style novateur et ses qualités d’abstraction sans équivalent dans l’histoire de la peinture A l’été 2025, le Grimaldi Forum Monaco proposera Couleurs ! une sélection des chefs d’œuvre du Centre Pompidou.