Le Code du tueur
Par Phil Inout
Le Pitch
En 1984, Alec Jeffreys (John Simm) généticien britannique développe dans son labo de l’université de Leicester une technique revolutionnaire d’empreintes génétiques. Dans le même temps et la même ville, l’inspecteur David Baker (David Threlfall) doit résoudre le viol et le meurtre de deux jeunes filles. Un serial killer sévit à Leicester…
Ce qu’on en pense
Une mini série britannique au look délicieusement vintage qui raconte en trois épisodes comment la technique des empreintes ADN a été inventée par un scientifique qui ne mesurait pas l’intérêt de sa découverte, et comment un policier de province a eu l’idée de s’en servir comme d’empreintes digitales pour identifier un serial killer qui sévissait à Leicester au début des années 80. Pour y parvenir les policiers et les scientifiques n’ont pas hésité à soumettre 4000 habitants de la ville à un test ADN expérimental. Ainsi est née une technique qui permet aujourd’hui de résoudre bien des affaires policières, y compris des « cold cases » vieux de plusieurs dizaines d’années. Comme d’habitude dans les séries britanniques, l’interprétation et l’atmosphère sont les points forts de cette modeste production qui se regarde avec intérêt. En replay sur Arte ou en streaming gratuit sur le site de la chaîne.
Silo
Par Phil Inout
Le Pitch
Dans un futur où la Terre est dévastée et l’air devenu toxique, les survivants vivent dans un silo géant souterrain de 144 étages. Au sein de cette communauté, les individus doivent se plier à toute une série de règles très strictes destinées les protéger. Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo, condamnés à y trouver la mort au contact d’une atmosphère irrespirable. Pourtant, peu à peu, l’idée que les dirigeants mentent sur ce qu’il se passe à l’extérieur fait son chemin…
Ce qu’on en pense
Adaptée du best-seller éponyme d’Hugh Howey, Silo rejoint Foundation, Severance et For All Mankind au rang des blockbusters SF de la plateforme AppleTV+. Une réussite qui tient autant à son scénario solide qu’à sa réalisation soignée et à son casting impeccable. L’histoire mélange des ingrédients de 1984, de Blade Runner , de Bienvenue à Gattaca et de Snowpiercer (entre autres) pour créer une nouvelle dystopie passionnante. Rebecca Ferguson, qui joue la mère de Paul Atreides dans Dune, y incarne une héroïne dure à cuire à la Ripley (Alien), qui va accepter le poste de sherif du Silo pour mieux en percer les secrets aprement défendus par ses dirigeants occultes. Chaque épisode nous en apprend un peu plus sur le mode de fonctionnement de cette société post-apocalyptique, sur ses origines et ses mystères. Les amateurs de SF dystopique seront comblés. Les abonnés de Canal + aussi, puisque les séries d’Apple y sont désormais diffusées sans supplément.
Hippocrate
Par Phil Inout
Le pitch
Un hôpital public en périphérie d’une grande ville. Après la pandémie de Covid, le personnel est épuisé et la situation du service des Urgences continue de se dégrader malgré le travail acharné et héroïque des soignants…
Ce qu’on en pense
Dans la saison 1, un virus décimait les chefs du service de médecine générale et obligeait trois jeunes internes débutants (Louise Bourgoin, Alice Bélaïdi et Zacharie Chasseriaud) à assurer l’intérim. Le virus s’est aussi invité dans le tournage de la saison 2, obligeant les scénaristes à revoir leur copie pour intégrer ce nouvel élément. Pour la saison 3, dont Canal Plus démarre la diffusion en novembre 2024, l’accent est mis sur la crise hospitalière et l’épuisement des personnels soignants. Le rythme est toujours aussi effréné et le constat encore plus anxiogène. L’image que la série donne de l’hôpital public est à la fois héroïque, avec des médecins, internes et infirmiers dévoués corps et âmes à leur mission, et effrayante, tant les conditions dans lesquelles ils travaillent sont difficiles, voire impossibles. Médecin de formation, Thomas Lilti (Hippocrate, Médecin de campagne, Première Année), sait de quoi il parle (il a repris du service pendant le Covid) et filme l’hôpital mieux que personne. Hippocrate est la série médicale la plus réaliste et la plus passionnante qu’on puisse voir. La saison 3 tient toutes ses promesses avec un casting toujours impeccable (Bouli Lanners en chef du service des Urgences, Anne Consigny en patronne de la réanimation, Louise Bourgoin, en femme blessée…) avec un nouveau venu (dans l’équipe mais pas dans l’univers de Thomas Lilti) : William Lebghil
Dans l’ombre
Par Ph.D
Le Pitch
Paul Francœur (Melvil Poupaud) vient de remporter les primaires de son parti contre sa rivale extrémiste (Karin Viard) et démarre une campagne présidentielle qui promet d’être mouvementée. César Casalonga (Swann Arlaud) , son principal conseiller, doit esquiver les attaques des autres candidats et éteindre les rancœurs de sa propre famille politique. Lorsqu’une rumeur de fraude et un soupçon de triche à la déclaration de patrimoine menacent d’affaiblir la candidature de son patron, César comprend qu’il va devoir mener le combat le plus difficile de sa vie…
Ce qu’on en pense
Réalisateur de L’Exercice de l’Etat (modèle de film politique avec Michel Blanc dans l’un de ses meilleurs rôles), Pierre Schoeller signe cette série politique assez réaliste, qui s’inscrit dans la lignée de Baron Noir et de La Fièvre. Melvil Poupaud est très crédible en candidat à la présidence barbu et handicapé et Karin Viard est parfaite dans le rôle de sa vipère de rivale. Mais c’est Swann Arlaud qui rafle la mise en directeur de campagne et homme de l’ombre. Seuls quelques effets de style (adresses caméra) dans le premier épisode portent la marque de Pierre Schoeller dans une réalisation plus appliquée qu’originale. Mais cela ne gâte pas le plaisir que procure cette excellente série, adaptée du premier roman d’un certain Edouard Philippe…
La Diplomate
Par Phil Inout
Le Pitch
Alors qu’elle s’apprête à prendre un poste à Kaboul, Kate Wyler (Keri Russel) est bombardée ambassadrice des Etats-Unis à Londres. Un poste honorifique qui ne convient guère à son tempérament de bourlingueuse. Heureusement, son mari Hal (Rufus Sewel), également diplomate, s’arrange pour déclencher une crise internationale impliquant l’Iran, la Grande Bretagne, les Etats-Unis… Et leur couple!
Ce qu’on en pense
Très bonne surprise que cette série de politique fiction qui mixe House of Cards, Designated Survivor et… La Guerre des Rose ! Découverte dans The Americans (dont elles emble être sortie sans prendre le temps de se recoiffer), Keri Russel y incarne une diplomate atypique qui va devoir gérer une crise internationale majeure, en même temps que son divorce d’avec un mari charmeur mais encombrant. Pas facile ! Surtout quand le Premier Ministre anglais est un va-t-en guerre, que le Président des Etats-Unis est à moitié sénile et que tout Washington compte sur elle pour devenir la prochaine vice-présidente des Etats-Unis… Entre thriller politique et comédie de divorce, la série trouve une voie originale et s’y tient. On s’attache aux personnages et les rebondissements tiennent en haleine. Les saisons 1 et 2 sont disponibles sur Netflix.
The Old Man
Par Phil Inout
Le pitch
Dan Chase (Jeff Bridges), un ex-agent de la CIA disparu des radars depuis des années, est contraint de renouer avec son passé trouble lorsqu’un assassin débarque chez lui pour l’éliminer…
Ce qu’on en pense
Rescapé du cancer et du Covid, Jeff Bridges (The Big Lebowski, True Grit, Comancheria) s’offre un dernier grand rôle dans cette série d’espionnage dont le pitch n’est pas trés original, mais qui ne cesse de surprendre dans ses développements. Il campe un ancien agent de la CIA infiltré en Afghanistan, qui a rompu les amarres depuis longtemps avec l’agence et vit à la campagne comme un paisible retraité, avec ses deux chiens (deux molosses qui sont des personnages à part entière de la série). Jusqu’au jour où un tueur débarque pour l’éliminer et où il doit fuir, après lui avoir proprement réglé son compte. Commence alors une cavale sanglante, au cours de laquelle il rencontre une divorcée (Angela Adams, parfaite) qui l’héberge quelques jours dans son Bed & Breakfeast et avec laquelle il pourrait entamer une histoire d’amour si ses poursuivants ne menaçaient pas de s’en prendre à elle et à sa fille cachée… Un rôle étonnament physique pour Bridges, avec des scènes de combat au corps à corps d’une violence inouïe, mais aussi des passages de pure comédie et d’autres empruntés aux films d’espionnage. Le mélange des genres s’avère totalement savoureux, au point qu’on se surprend à freiner sur les visionnages pour ne pas finir la série trop vite et en profiter plus longtemps. Deux saisons disponibles sur Disney +
Les Enfants sont rois
Par Ph.D
Le pitch
Kimmy, une enfant influenceuse de 6 ans, dont les vidéos sont suivies par des millions de spectateurs sur les réseaux sociaux, est kidnappée en plein jour . L’enquête est confiée à Sara Roussel (Géraldine Nakache) , chef de Brigade au SDPJ. Pour tenter de sauver la petite fille, Sara va devoir plonger dans un monde dont elle ignore tout et entrer dans l’intimité́ de cette famille qui a appris à vivre sous le regard de leur communauté́. Ce faisant, Sara se rapproche irrésistiblement de Mélanie (Doria Tillier), la mère de la petite. De confidences en confidences, cette mère de famille va dévoiler ses secrets et ceux de son entourage, jusqu’à semer le doute sur le véritable coupable…
Ce qu’on en pense
Adaptée du roman de Delphine de Vigan, cette mini-série en 6 épisodes offre les premiers rôles à Géraldine Nakache (très bien en flic introvertie et balafrée) et Doria Tillier, inquiétante en mère influenceuse prête à tout pour faire le buzz. Autour d’elles, un casting de flics très homogène composé de Panayotis Pascot, India Hair et Oussama Kheddam. Malgré quelques lourdeurs dans le traitement du phénomène des enfants-influenceurs et quelques maladresses dans l’enquête de police, la série se regarde avec plaisir. C’est plutôt rare pour une série policière française grand public.
Culte
Par Phil Inout
Le pitch
Paris, 2001. M6 lance sa nouvelle émission Loft Story. Isabelle, Raphaël, Karim et leurs équipes ont moins de 4 mois pour mettre le show à l’antenne. Un pari fou pour ces jeunes producteurs prêts à tout pour se faire une place dans la cour des grands. Ils sont les premiers sur le terrain de la « real tv » et doivent tout inventer….
Ce qu’on en pense
Les coulisses de Loft Story, programme fondateur de la téléréalité à la française qui déchaîna les passions en 2001. Certains noms ont été changés, mais on reconnaît les patrons de M6 et de TF1 à l’époque et les producteurs de l’émission Alexia Laroche-Joubert (Isabelle) et Stéphane Courbit (Raphaël). La première est présentée comme une arriviste sans scrupules, le second comme un petit génie. Loana et les autres candidats ont gardé leur prénom, mais on ne voit quasiment que Loana, magnifiquement incarnée par Marie Colomb. Ce fut la star de l’émission et c’est celle de la série, avec Isabelle/Alexia que joue (très bien aussi) Anaïde Rozam. Culte raconte comment le programme a été monté, comment les candidats ont été recrutés et va jusqu’à la sortie du Loft, en passant par la fameuse scène de la piscine (qui fit exploser l’audience) et celle de la découverte de l’enfant caché de Loana. La réalisation est trés dynamique et la reconstitution trés réaliste. On ne s’ennuie pas et on en apprend de belles…
Tulsa King
Par Phil Inout
Le pitch
Fraîchement libéré de prison après une peine de 25 ans, l’ex-parrain de la mafia new-yorkaise Dwight Manfredi (Sylvester Stallone), dit « Le Général », se fait virer sans cérémonie par un baron du crime. Exilé à Tulsa, en Oklahoma, Dwight décide de constituer sa propre équipe avec une brochette de personnages hauts en couleur. Parviendra-t-il à rebâtir un nouvel empire du crime dans un lieu aussi improbable ?
Ce qu’on en pense
Créateur du génial Yellowstone, Taylor Sheridan offre à Sylvester Stallone un rôle en or dans cette série de mafia qui mélange allègrement action, romance et humour. La bonne idée est de localiser l’action dans un bled de l’Oklahoma, où le héros vieillissant, que 25 années de taule n’ont pas réussi à briser, va repartir à zéro et reformer une famille mafieuse, en ménageant les indigènes du moment qu’on ne les lui brise pas trop. Le physique couturé et silliconé de Stallone est parfait pour jouer les vieux beaux qui en ont encore sous le capot. Et comme Yellowstone , Tulsa King se bonifie au fil des épisodes. Deux saisons à binger sur Paramount+. La première est diffusée sur M6.
Rematch
Par Phil Inout
Le pitch
En 1997, la société IBM convainc le champion du monde d’échecs Garry Kasparov (Christian Cooke), vainqueur du super ordinateur Deep Blue, de jouer un match retour . Cette fois, des moyens beaucoup plus importants sont mis en œuvre pour améliorer les performances de la machine, et les capacités du génie de l’échiquier vont être mises à rude épreuve…
Ce qu’on en pense
Le jeu d’échecs – qui n’est à priori pas le sport le plus cinégénique du monde – continue d’inspirer réalisateurs et créateurs de série. Après Le Jeu de la dame, Rematch revient sur le match qui a opposé, en 1997, le champion du monde Russe Garry Kasparov à un super calculateur d’IBM baptisé Deep Blue. Les créateurs de la série en font l’acte de naissance de l’Intelligence Artificielle et mettent l’évènement en perspective avec ses récents développements. Belle idée, qui donne au scénario une profondeur et une actualité étonnantes. Couronné d’un Grand Prix au festival Série Mania de Lille, Rematch passionne même si on ne connaît rien aux échecs. Mise en scène comme un thriller paranoïaque, la série est portée par un excellent casting. Un coup de maître !
Paris Has Fallen
Par Phil Inout
Le Pitch
L’agent de protection Vincent Taleb (Tewfik Jallab) et l’agent du MI6 Zara Taylor (Ritu Arya) unissent leurs forces pour contrecarrer une attaque visant le ministre de la Défense lors d’une réception à l’ambassade britannique à Paris. Mais très vite, Vincent et Zara réalisent que le plan du terroriste Jacob Pearce (Sean Harris) est bien plus vaste et vise les plus hautes sphères de l’État. Vincent et Zara pourront-ils empêcher Paris de tomber aux mains de cet homme assoiffé de vengeance ?
Ce qu’on en pense
Nouvel opus de la saga » X Ha sFallen« , cette coproduction américano-anglo-française débarque en force sur Canal + pour y livrer son lot de bastons, de poursuites, d’explosions et de trahisons. Rien d’original dans le scénario et pas de grosse star à l’affiche, mais la mise en scène est efficace, surtout pour les scènes d’action, et la production ne lésine pas sur les effets spéciaux. Les scènes de romance, par contre, sonnent faux et s’avèrent assez inutiles. Tewfik Jallab et Ritu Arya font le job, sans plus. Le méchant joué par Sean Harris est assez réussi, mais ses motivations sont un peu trop basiques pour que l’ensemble soit crédible. On sent assez vite qu’on aura du mal à aller au bout des 8 épisodes…
Monstres
Par Phil Inout
Le Pitch
L’histoire troublante de Lyle (Nicholas Alexander Chavez) et Erik Menendez (Cooper Koch), deux frères qui ont été condamnés en 1996 pour le meurtre de leurs parents (Javier Bardem, Chloe Sevigny) …
Ce qu’on en pense
Aprés Dahmer qui retraçait en 2022 le parcours criminel du tueur en série Jeffrey Dahmer, Ryan Murphy et Ian Brennan s’attaquent à l’affaire Menendez : l’histoire de deux frères issus d’une famille riche qui ont massacré leurs parents au fusil de chasse pour s’accaparer leur fortune (selon l’accusation) ou pour se venger des abus sexuels subis durant leur enfance et leur adolescence (selon la défense). La série s’attache à retracer la génèse du massacre et le procès qui s’en est suivi. Une docu-fiction solide mais très longue (9 épisodes d’une heure) et éprouvante, dans la mesure où tous les protagonistes sont presqu’également monstrueux (d’où le titre) . La qualité du casting et de la réalisation incitent à aller au bout, mais la tentation est grande de décrocher après le 5e épisode...
Nightsleeper
Par Phil Inout
Le Pitch
Lorsque le train de nuit Glasgow-Londres est piraté à l’aide d’un mystérieux dispositif, douze passagers se retrouvent piégés à bord… Alors que le train est hors de contrôle et que toutes les communications ont été coupées, un ancien policier, Joe Roag (Joe Cole), finit par prendre contact avec la directrice de la cybersécurité Abby Aysgarth (Alexandra Loach), via un téléphone satellite. Abby et son équipe découvrent bientôt que non seulement le train, mais aussi tout le réseau ferroviaire, ont été piratés, le rendant impossible à contrôler. Joe et Abby, ces deux étrangers uniquement reliés par un téléphone, doivent désormais faire équipe et trouver un moyen d’arrêter ce train et sauver ses passagers…
Ce qu’on en pense
Un classique suspense de piratage informatique et de train fou à la Speed/Money Train, mais bien conduit, avec des acteurs convaincants et un rythme de TGV. Six épisodes d’une heure pour arriver à destination, c’est un peu beaucoup, vue la minceur de l’intrigue, mais on ne s’ennuie pas à bord. Vous pouvez prendre votre ticket: ce train-là ne vous laissera pas en voie de garage et vous ne vous endormirez pas, contrairement à ce que semble suggérer le titre…
Tom et Lola
Par Phil Inout
Le pitch
Un ami, on aime ses défauts. Un coloc, on le supporte. Un collègue, on le subit. Mais quand on est les trois à la fois, et qu’en plus on est flics, l’équation devient explosive. Amis de longue date, Tom (Pierre-Yves Bon) et Lola (Dounia Coesens), deux flics avec des méthodes très opposées, se retrouvent à devoir à la fois cohabiter (avec leurs ados respectifs) et travailler ensemble au sein de la même brigade à la PJ.
Ce qu’on en pense
Un mix improbable de Sous le soleil, Friends et Clair de lune pour les télespectateurs de France 3. Soit une série-sitcom qui mélange enquêtes policières vite torchées et scènes de la vie quotidienne dans une coloc entre collègues qui sont aussi meilleurs amis, probablement anciens amants et parents d’ados… Seul interêt : la série est tournée dans l’ouest Var (le commissariat où travaillent les deux héros est censé être celui de La Seyne sur Mer) et offre de belles images de la Côte ensoleillée. Pour le reste, c’est comme on peut s’y attendre en visionnant la bande annonce : mal joué, pas réaliste pour un rond, avec des personnages stéréotypés et des intrigues qui frisent le ridicules. On aime bien le personnage de la légiste chaudasse jouée par Elodie Varlet. Mais pas au point de s’infliger 12 X 52 minutes de cette niaiserie…
Le monde n’existe pas
Par Phil Inout
Le pitch
Adam Vollmann (Niels Schneider) a 40 ans. Timide et introverti, il végète comme rédacteur à la rédaction web d’un grand quotidien national. Un matin, s’affiche sur l’écran de télévision en face de lui le portrait d’Axel Challe (Thomas Debaene), désigné comme le principal suspect dans l’affaire du meurtre d’une jeune fille, à Guerches-sur-Isoire. Adam insiste auprès de son rédacteur en chef pour partir sur le champ en reportage là-bas en expliquant qu’il a grandi dans le village et qu’il y connaît tout le monde. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il connait surtout Axel Challe : c’était son seul ami. Le demi-dieu de son enfance…
Ce qu’on en pense
Adapté du roman éponyme de Fabrice Humbert, Le monde n’existe pas est une sorte de Twin Peaks ch’timi, avec Niels Schneider dans le rôle de l’enquêteur-journaliste limite autiste et Erwan Le Duc (Perdrix, Sous contrôle) aux manettes, dans un exercice de style à la Bruno Dumont. C’est bizarre, décalé, plutôt lent (4 épisodes de 45 minutes) et, au final, assez épatant pour une série française. Dans la lignée de l’excellent Polar Park , la série est disponible en streaming gratuit sur la plateforme d’Arte avant diffusion sur la chaîne franco-allemande en septembre/octobre…