Par Ph.D
Il nous avait semblé, en découvrant le programme de Cannes 2025, qu’Hollywood se ferait « plus discret » cette année sur la Croisette. Ça ne s’est pas du tout vérifié à l’ouverture, où se pressait le gratin du cinéma américain. Même Tom Cruise est arrivé avec un jour d’avance ! Quentin Tarantino a déclaré la 78e édition ouverte en hurlant de tous ses poumons et Leonardo DiCaprio a rendu un bel hommage à Robert de Niro qui recevait une Palme d’Honneur, oh combien méritée. La cérémonie d’ouverture, animée avec classe par Laurent Laffite, a été l’occasion pour Juliette Binoche et Robert de Niro de tenir des discours engagés sur l’état du monde et de la démocratie, avant que Mylene Farmer n’entonne une chanson hommage à David Lynch, qu’elle a semble-t-il bien connu. Et c’est en chansons que s’est poursuivie la soirée avec la projection de Partir un jour, la mignonne romance musicale d’Amélie Bonnin présentée hors compétition (lire la critique ici)
Après cette douce récréation, et le passage de la tornade Tom Cruise/Mission Impossible, on est entré dans le dur avec les deux premiers films de la compétition. Sound of Falling, de l’allemande Mascha Shilinski est une vaste fresque poetico-doloriste sur la condition des femmes au XXe siècle en Allemagne de l’est. Une réalisation superbe et onirique, entre Malick et Tarkovski, qui a perdu pas mal de festivaliers mais a séduit les plus cinéphiles.
Avec Deux procureurs, l’Ukrainien Sergei Loznitsa fait un retour remarqué à la fiction. Son film sur les purges staliniennes est brutal comme une porte de prison qui se ferme. Du cinéma politique à l’os, qui pourrait rappeler les premiers films de Costa Gavras. L’Aveu en particulier…
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