En août 1976, Neil Young, au sommet de son inspiration s’enferme aux Indigo Studios de Malibu pour enregistrer dix nouvelles chansons en solo acoustique. Il assure aujourd’hui avoir eu l’intention à l’époque de les sortir telles quelles. Sa maison de disques aurait refusé au motif que cela sonnait trop comme une démo. Des dix chansons enregistrées cette nuit, huit seront reprises, ré-orchestrées et ré-arrangées, sur les albums suivants du Loner: « The Old Country Waltz » sur American Stars’n’Bars, « Human Highway » sur Comes a Time, « Powderfinger », « Ride My Llamas » et « Pocahontas » sur Rust Never Sleeps, « Captain Kennedy » sur Hawks and Doves… Deux étaient restées inédites : « Hawaï » et « Give Me Strengh ». Elles sont pourtant magnifiques. Toujours est-il que 41 ans plus tard, Neil Young, qui revisite régulièrement ses archives entre deux nouveaux albums a décidé de sortir son « disque refusé » sous le titre Hitchhiker (auto stoppeur). On retrouve avec émotion le Neil Young trentenaire à la voix haut perchée qui empilait alors chef d’oeuvre sur chef d’oeuvre. Difficile de dire ce qu’on aurait pensé de l’album s’il était sorti en 1976, entre Zuma et American Stars n’ Bars. Il sonne plus comme une compilation d’inédits, enregistrés lors d’un des nombreux et fantastiques concerts acoustiques que donnait Young à l’époque, que comme un véritable album studio. Avec le recul, on se dit même que la maison de disques a eu raison de le pousser à « finir » ses chansons. Peut-être parce qu’on les connaît par cœur et qu’elles évoquent des souvenirs de jeunesse, on les préfère dans leurs versions finales. Mais les réécouter aujourd’hui dans leur forme primitive est un tel bonheur et une si merveilleuse surprise qu’on remercie doublement Warner et Young du cadeau qu’ils nous font. Achat obligatoire. En vinyle de préférence…
Neil Young
Hitchhiker
(Reprise Warner)
Ferrandez : Orients perdus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Mauvignier : La maison vide
ça vient de sortir|
Par MAB
Nellcote : Les Chroniques
ça vient de sortir|
Par Ph.D
2021 a beau avoir été l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans, mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes, dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français, est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…






Leave A Comment