La Passagère
Par Marie-Aimee Bonnefoy
Le pitch
L’île n’est pas nommée. Mais il s’agit de Noirmoutier. Antoine (Grégoire Monsaingeon) a grandi là. Il est marin pêcheur. Chiara (Cécile de France) venue de Belgique pour vivre avec lui, travaille à ses côtés depuis vingt ans. Tous deux bossent dur et gagnent peu. Mais pas le temps de se plaindre. tout va bien… jusqu’à l’arrivée de Maxence (Félix Lefebvre) , un jeune apprenti qui va bousculer les certitudes de Chiara et donc l’équilibre de son couple…
Ce qu’on en pense
Les Huit Montagnes
Par Ph.D
Le pitch
Pietro (Luca Marinelli) est un garçon de la ville, Bruno (Alessandro Borghi) est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort…
Ce qu’on en pense
Si la montagne, ça vous gagne, il faut aller voir le film de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen (Alabama Monroe, My Beautiful Boy), adapté du roman éponyme de Paolo Cognetti. Une histoire d’amitié au long cours, qui traverse tout le 20e siècle dans les alpages italiens. La photo est magnifique et le film a reçu le Prix du jury à Cannes. Par contre, pensez au ravitaillement : c’est long comme un trekking en tongs.
Les Cadors
Le pitch
L’histoire de deux frères que tout oppose. Antoine (Gregoire Ludig) , marié, deux enfants, conducteur de bateaux, et Christian (Jean-Paul Rouve), célibataire, chômeur et bagarreur incorrigible. Mais quand Antoine le mari idéal se retrouve mêlé à une sale histoire, c’est Christian le mal aimé qui, même si on ne lui a rien demandé, débarque à Cherbourg pour voler à son secours. Les « Cadors » comme ils aimaient se surnommer dans leur enfance vont se redécouvrir au travers de cette histoire. Christian qui n’a rien à perdre, va alors défendre au péril de sa vie cette famille qu’il a toujours rêvé d’avoir sans jamais avoir eu le courage de la fonder…
Ce qu’on en pense
Grégoire Ludig et Jean-Paul Rouve forment un duo de cinéma trés assorti dans cette comédie sociale signée Julien Guetta. Ils y campent deux frangins cabossés par la vie, entrainés dans une embrouille qui les dépasse. Michel Blanc en patron mafieux et Marie Gillain en épouse au caractère bien trempé complètent le casting réussi de ce buddy movie à la française situé dans le milieu de docks et plutôt réussi.
Babylon
Par Ph.D
Le pitch
Dans le Hollywood des années 20, Jack Conrad (Brad Pitt) est une star du cinéma muet, Nellie LaRoy (Margot Robbie) une actrice débutante et Manny Torres (Diego Calva), un jeune garçon qui rêve de travailler dans le milieu du cinéma. Leurs destins vont se croiser et exploser dans un maelstrom de tournages et de fêtes orgiaques…
Ce qu’on en pense
Un mélange d’Il était une fois… à Hollywood et de The Artist, filmé par le Baz Luhrmann de Gatsby le Magnifique : trois heures d’orgie visuelle, dont on ressort rincé mais heureux. Un film comme on n’en fait plus : avec un amour démesuré du cinéma, des stars, du glamour, des centaines de figurants et même un éléphant ! Inspiré du fameux livre à scandales de Kenneth Anger (Hollywood Babylon), Babylon raconte les dessous peu reluisants d’Hollywood, de la grande époque du cinéma muet, au parlant et à l’arrivée de la couleur. Trois décennies de pure folie où les films et les stars se fabriquaient à la chaine, dans une débauche de dollars, de sexe, d’alcool et de drogue. Le surdoué Damien Chazelle (La La Land, Whiplash) s’est fait plaisir : Babylon est filmé sans compter, à fond les ballons, au son d’une BO Jazz tonitruante. Brad Pitt et Margot Robbie, échappés du dernier Tarantino, sont atomiques. La reconstitution des scènes de tournage dans le désert est digne de Cecil B de Mille. La descente finale aux enfers, guidée par un Tobey Maguire méconnaissable en caïd de la mafia, ressemble à du Gaspar Noe. Et le final kaleidoscopique balaye toute l’histoire du cinéma en images d’archives. Bref, Babylone, c’est Byzance !
Youssef Salem a du succès
Par J.V
Le pitch
Youssef Salem (Ramzy Bedia), 45 ans, a toujours réussi à rater sa carrière d’écrivain. Mais les ennuis commencent lorsque son nouveau roman rencontre le succès car Youssef n’a pas pu s’empêcher de s’inspirer des siens, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Il doit maintenant éviter à tout prix que son livre ne tombe entre les mains de sa famille…
Ce qu’on en pense
Une comédie sur les déboires d’un écrivain confronté au succès et à sa manière d’utiliser ses proches comme personnages de ses romans : on a déjà vu ça recemment avec Citoyen d’honneur et Kad Merad dans le rôle-titre. Mais Ramzy n’est pas mal non plus dans le film de Baya Kasmi où le héros écrivain est directement confronté à sa famille, aimante mais collante. Le film fourmille de bonnes idées et mérite d’avoir le même succès que Youssef.
John Butler : Live in Paris
Par Ph.D
Quatre ans et une pandémie après la publication de Home, l’un de ses meilleurs albums en trio, John Butler était au Trianon à Paris, les 26 et 27 mai 2022 pour deux mémorables concerts en solo. Alternant guitare sèche et électrique et jonglant avec ses machines pour créer des boucles et des beats électroniques sur ses chansons, l’Australien avait régalé son auditoire en réarrangeant en live les titres folk- rock de ses derniers albums. Alors qu’il revient en France cet été pour une nouvelle tournée en solo (avec un concert à ne pas manquer au Théâtre de verdure de Nice le 28 juin), la captation de ses shows parisiens sort en numérique et en physique. Un double CD/triple vinyle gorgé de musique (15 titres) dans lequel John Butler joue, chante et se raconte comme jamais entre les morceaux. L’écoute donne une furieuse envie de réserver pour les concerts.
Andréa Bescond en famille
Par MAB
Elle l’avoue elle-même: Andrea Bescond est « encore habitée par la colère ». Cette rage qu’elle a tenté d’évacuer par « Les Chatouilles ». Un spectacle scénique, porté à l’écran en 2018, dans lequel elle dénonçait l’ami de ses parents qui avait abusé d’elle de 9 à 14 ans. Son témoignage fut un choc. Il libéra la parole d’autres victimes et la danseuse et comédienne, ne cessa plus, ensuite, de combattre le joug de la domination masculine. Aujourd’hui, la voilà romancière . D’une plume vive et sensible, elle retisse la vie de trois personnages d’une même famille, du Finistère des années 1960 au Paris de nos jours : Louisette en 1964, Hervé en 2016 et Lio en 2018 . Trois êtres prisonniers des non dits du passé , jusqu’à ce qu’ils décident de briser le silence… Ainsi, Une simple histoire de famille souligne comment les traumatismes passent à travers les générations en prenant des formes différentes. La transmission générationnelle – comprendre ce dont on hérite malgré soi, bonheurs ou tragédie- sont des sujets qui passionnent Bescond. Elle le dit : « Je n’aurais pas écrit cette histoire évidente, si je ńavais pas appris, récemment qu’ une aïeule avait tué son mari à la suite de violences conjugales.. il m’a plu de penser que j’avais hérité de sa force pour me relever du viol que j’avais subi enfant ». L’art est politique selon elle. Cet ouvrage à l’emporte pièce, le prouve .
Daho : Tirer la nuit…
Par Ph.D
Six ans après l’aventureux et un rien rugueux Blitz , Etienne Daho est de retour avec un album plus apaisé. 12 titres sans tube évident (malgré un duo avec Vanessa Paradis sur la chanson titre) qui demandent plusieurs écoutes pour s’apprécier. Il faut quand même arriver à la plage 4 (Les derniers jours de pluie) pour trouver une mélodie vraiment accrocheuse. A partir de là, l’album démarre pour de bon et s’écoute avec plus de plaisir immédiat. Dans les interviews qu’il a accordées pour la sortie, Daho confie l’avoir écrit facilement. Ce qui explique, peut-être, certaines facilités dans l’écriture. Par contre, la production est toujours aussi chiadée. Ceci compense cela.
Beigbeder : Confessions
Par MAB
Il a tout : une enfance à Neuilly, des diplômes, du talent, la célébrité et l’argent. Depuis quelque temps, il a aussi l’amour et la bague au doigt. Et pourtant ce pauvre Frédéric revendique le droit d’être, lui aussi, une « victime ». Il faut oser par les temps qui courent ! Oui, Beigbeder l’écrit et le prouve dans ses « Confessions » : « Longtemps j’ai cru que la vie était une fête ; passé la cinquantaine, elle est un interminable lendemain de cuite ». Le pauvre ! Malin, il prend d’ailleurs soin de préciser à ses détracteurs : « Passez votre chemin si vous cherchez ici autre chose qu’un homme qui tente de se comprendre ». Donc, si vous êtes agacé par cet enfant gâté mal dans sa peau, ne lisez pas cet essai. En revanche si cet écrivain – car c’en est un- vous touche par sa façon Rousseauiste de se donner à voir sans fard. Si vous êtes sensible à son autodérision, si vous comprenez son narcissisme et son complexe supériorité- infériorité… Alors n’hésitez pas à découvrir les dernières jérémiades et provocations de ce « jeune con devenu un vieux con ». En tête des cinq chapitres: « un attentat à la peinture fraîche», un matin de 2018 sur la façade de sa maison basque. Le fils de pub a signé une pétition contre la pénalisation des clients de prostituées. Il le paie par des graffiti haineux le traitant de « violeur » et de « salaud ». Un choc psychique qui lui aurait provoqué amaigrissement et diabète. Ensuite, ce sont ses adieux à la coke dont il a abusé : «Le bromure des têtes à claques qui rend bavard mais impuissant ». Des lignes utiles, elles ! Puis changement de registre avec sa retraite spirituelle – brève, il est vrai- dans le monastère de Lagrasse auprès d’hommes agenouillés qui l’aident à tenir debout. C’est drôle et inspirant. Avant un séjour désopilant (mais que faisait-il là?) dans un régiment de Fréjus qui lui permettra de gloser à l’aise de la colonisation, la décolonisation et l’humanitaire… Enfin, vient son omniprésent, torturant voire effrayant désir de toutes les femmes. Des pulsions incontrôlables que seuls le mariage et le véritable amour ont permis de contenir ! Des « vérités » trop personnelles qui partent dans tous les sens ? Des clichés conservateurs qui enfoncent des portes ouvertes ? Et puis pourquoi démolir Annie Ernaux…Mais c’est parfois lumineux et il n’oblige personne à lui donner l’absolution.
Da Costa : La Doublure
Par MAB
Mélissa Da Costa a du succès. Plus d’un million de lecteurs depuis « Tout le bleu du ciel » paru en 2019 ! Dans la maison Albin Michel qui l’édite désormais, les ventes de cette auteure de 33 ans, côtoient celles de Bernard Werber et Amélie Nothomb. Alors, quoiqu’on en pense, il faut bien lui consacrer quelques lignes dans cette rubrique et tenter de comprendre ce succès fulgurant qu’elle-même a du mal à justifier : « Je pense que les thèmes que j’aborde correspondent à l’état d’esprit de l’ère post confinement » dit-elle. Soit. Jusqu’à présent, Melissa proposait donc des œuvres faciles et divertissantes qui, malgré quelques sujets de société un peu sombres, finissaient bien et rendaient tout le monde heureux. Mais cette fois, changement radical avec La Doublure : La romancière fonce dans la noirceur, la drogue, le sexe et la passion toxique ! Elle peut y perdre quelques-unes de ses fidèles lectrices… Mais y gagner des lecteurs ! Un mot de l’intrigue et vous comprendrez : Evie, jeune marseillaise innocente en quête de travail après une rupture amoureuse, accepte la proposition d’un bel et riche industriel : devenir, à Saint Paul de Vence, l’assistante personnelle de son épouse, jeune peintre, spécialisée dans le romantisme noir. Or le couple – elle surtout- est totalement pervers. Il met peu à peu Evie dans l’emprise et la dépendance , la transformant en « doublure » de la maîtresse des lieux….Le sujet est tordu . Les protagonistes, antipathiques. Mais l’écriture est vive. Les dialogues rythmés. Les références livresques aux mythes et légendes ainsi qu’aux tableaux gothiques, abondent . C’est malsain , agaçant mais.. on lit jusqu’au bout ! Curieux de savoir comment tout cela va finir. D’autant que Melissa Da Costa maîtrise parfaitement le crescendo et peut tenir la plupart de ses lecteurs dans le voyeurisme jusqu’au final. Divertissant.
Marc Dugain : Tsunami
Par MAB
Successions
Par MAB
Approcher les grands patrons de l’hexagone n’a pas été aisé pour Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider. Les Bolloré, Bouygues, Pinault, Arnault, Lagardère et autres sont très discrets. Traditionnellement entourés d’avocats et de conseillers en communication, ils ne s’exposent pas. Les deux journalistes du Monde ont donc mené une longue enquête pour entrer dans leurs univers familiaux et ouvrir les dossiers de leurs successions le plus souvent douloureuses. Sous-titré « L’argent, le sang et les larmes », leur ouvrage montre que la réalité des enjeux économiques , affectifs et narcissiques de ces entreprises de l’ entre-soi, va parfois au-delà des fictions développées dans les romans de Balzac ou les séries télé à succès. Même si elle manque de mordant, d’engagement politique voire d’analyse psychanalytique pertinente, leur enquête donne des faits qui rappellent si nécessaire que l’argent et le pouvoir sont de bien embarrassantes obsessions et névroses. « Choisir parmi les siens, celui qui vous remplacera à la tête de l’entreprise, ce joyau que vous avez créé et que vous connaissez mieux que vos propres enfants tant il a dévoré vos nuits et votre énergie, c’est admettre que l’on est remplaçable donc mortel » écrivent-elles en préambule. Prenons le patriarche Vincent Bolloré. Tout lui est permis: il quitte sa femme pour sa belle sœur. Voit ses enfants s’éloigner de lui . Les fait revenir dans le giron de l’entreprise, mais ne cède rien pour autant. Alors que pendant ce temps, Bernard Arnault élève les siens comme des chevaux de course. Ils seront polytechniciens comme lui ou rien (les fils bien sur, pas les filles… ) et que Jérôme Seydoux, ne jugeant personne à sa hauteur, fait ce qu il veut de sa propre vie et de celle des autres (qui savait que sa première épouse s’est immolée par le feu lorsqu’il est parti pour une autre ? ). Et puis il y aura aussi Arnaud Lagardère, le trublion qui méticuleusement s’acharnera à détruire l’héritage de son père alors que Liliane Bettencourt sera assignée en justice par sa fille… Bref, les journalistes les passent tous et toutes en revue ajoutant combien les successions des Pinault, Decaux, Peugeot , Hermès, Mulliez, Gallimard, racontent les privilèges, haines et trahisons qui empoisonnent les liens du sang et comment ces grandes familles gardent jalousement le pouvoir en France.
Ryan Adams : Cover Boy
Par Ph.D
En pleine remontée de sève créative depuis le Covid et les accusations de harcèlement dont il a fait l’objet, Ryan Adams bombarde ses fans d’enregistrements divers et variés. En plus d’un live et d’un nouvel album studio, il vient de publier pas moins de trois albums de reprises qui méritent qu’on s’y arrête. A notre connaissance, c’est la première fois qu’un chanteur reconnu comme lui reprend, en studio, des albums entiers d’autres artistes. En l’occurence Springsteen (Nebraska), Dylan (Blood on the Tracks) et… Oasis (Morning Glory) ! Trois chefs d’oeuvres, dont l’Américain livre des versions à la fois proches et totalement personnelles. Nebraska est, peut être, le plus proche de l’original, c’est aussi celui qu’on préfère. Mais ses reprises de Blood on the Tracks sont tout aussi inspirées. Quant-à Morning Glory, c’est la surprise du chef ! On attendait plutôt Ryan Adams sur du Neil Young ou du Leonard Cohen (ça viendra peut-être, pourquoi s’arrêter-là?), Oasis est plus éloigné, à priori, de sa sphère d’inspiration. Du coup, c’est le plus personnel des trois. Ecoutez sa version transfigurée de « Wonderwall » : méconnaissable ! En attendant une hypthétique sortie physique, les trois albums sont disponibles en streaming sur les plateformes. Nebraska est même en téléchargement gratuit sur le site personnel de Ryan Adams. Une aubaine pour les fans !
Garance Meillon : La langue de l’ennemi
Par MAB
Accaparé par un travail stressant, Romain utilise en permanence des « éléments de langage » qui commencent à opérer un lent glissement dans sa vie personnelle. Le soir ou il se tourne de son coté du lit en murmurant tout bêtement « belle nuit » au lieu de « bonne nuit », sa femme prend peur. Elle est romancière et son rapport particulièrement sensible aux mots que l’on choisit, exacerbe le sentiment de perdre peu à peu l’homme qu’elle aime. D’autant que Romain passe de plus en plus de temps au bureau, sur son smartphone et le week-end, en « brunch » avec ses collègues. Il est si absent même quand il est présent que leur fillette de trois ans ne s’exprime toujours pas.. Que se passe-t-il quand l’intime se transforme en communication ? Quand on est « surbooké« , que l’on doit « gérer » un conflit amical, « maximiser » ses vacances, vivre « healthy » et « profiter » ? Avec, La langue de l’ennemi, Garance Meillon aborde par l’angle inédit de la fiction, la question de l’effondrement insidieux du langage. A travers ses personnages qui pourraient être pris chez n’importe quel « consultant » ou «communicant» de trente ans et plus, elle dresse le portrait d’une génération aux prises avec un discours normatif sans précédent. Le délitement de la langue devient alors le reflet d’une société ultra codifiée ou le prêt à penser et à formuler régit toutes les relations sociales et affectives. En installant suspense, interrogation et trouble à travers le regard de sa narratrice, la romancière prouve alors, avec talent, que l’amour meurt quand la langue se dégrade. Non seulement l’amour, mais la pensée et l’âme, donc l’individu tout entier ! Bel ouvrage de résistance.
Falcon Lake
Par J.V
Le Pitch
Bastien (Joseph Engel) 13 ans et Chloé (Sarah Montpetit), 16 ans, croisent leurs destins lors d’un été au bord d’un lac au Québec, hanté par une légende fantôme…
Ce qu’on en pense
Présenté à Cannes, le premier long métrage de l’ex-Mannequin/Miss météo/Actrice canadienne Charlotte Le Bon épate par sa capacité à mettre en scène l’éveil sensuel d’un couple d’adolescents, sans mièvrerie, ni provoc’. Il flotte sur cette réalisation un doux parfum de film indépendant US, mélangé au meilleur du cinéma d’auteur français. « Une histoire d’amour et de fantômes » (sic) finement menée, avec un final bouleversant et deux jeunes acteurs excellemment dirigés. Pour un coup d’essai, Charlotte a tout bon.