Ça vient de sortir

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Quelques jours pas plus

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Par Ph.D

Le pitch

Arthur Berthier (Benjamin Biolay), critique rock relégué aux informations générales après avoir saccagé une chambre d’hôtel, découvre que le journalisme est un sport de combat. Envoyé à l’hôpital par un CRS en couvrant l’évacuation d’un camp de migrants, il tombe sous le charme de Mathilde (Camille Cottin), la responsable de l’association Solidarité Exilés et accepte, pour quelques jours, croit-il, d’héberger Daoud (Amrullah Safi), un jeune Afghan

Ce qu’on en pense

Directrice de casting réputée, Julie Navarro affirme avoir eu beaucoup de mal à trouver « son » Arthur Berthier. Benjamin Biolay pouvait pourtant sembler un choix évident pour incarner ce rock-critique à la coule,  contraint à faire du journalisme social.  Pour son premier vrai premier rôle, le chanteur de La Superbe est parfait face à l’expérimentée Camille Cottin en passionaria de l’humanitaire. Leur duo est l’atout principal de ce premier film prometteur, qui navigue avec aisance entre social, sentiments et humour. Sur à peu près le même canevas, on l’a préféré à Une année difficile de Nakache et Toledano.

Vivants

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Par J.V

Le pitch

Gabrielle (Alice Isaaz), 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent (Roschdy Zem), leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer

Ce qu’on en pense

Venue du documentaire, Alix Delaporte (Angèle et Tony) livre un film assez réaliste sur le journalisme d’investigation confronté au bouleversement de l’univers des média et à la crise du journalisme traditionnel confronté aux chaines du web et aux réseaux sociaux. Le charme du film tient en grande partie à son casting  dans lequel se retrouvent Roschdy Zem, Alice Isaaz, Vincent Elbaz, Pascale Arbillot, Pierre Lottin, Jean-Charles Clichet et Grégoire Leprince-Ringuet. La partie romance n’est pas terrible, mais on en sort vivants.

Priscilla

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Par J.V

Le pitch

Quand Priscilla (Cailee Spaeny) rencontre Elvis (Jacob Elordi), elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, la jeune femme effacée se réveille lentement de son conte de fées pour prendre sa vie en main…

Ce qu’on  en pense

Sofia Coppola adapte l’autobiographie de Priscilla Presley, jeune épouse du King et mère de sa fille Lisa-Marie, dans ce biopic sensible et féministe, qui lui permet d’aborder les questions très actuelles du consentement et de l’emprise.  Elle le fait sous sa forme pop habituelle, sans trop s’embarrasser de détails « historiques », ni craindre d’écorner l’image de l’icône du rock. Dans le rôle-titre,  Cailee Spaeny est  impressionnante de bout en bout.

Zone of Interest

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Par Ph.D

Le pitch

Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss (Christian Friedel), et sa femme Hedwig (Sandra Hüller) s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin, à côté du camp….

Ce qu’on en pense

Choc esthétique et conceptuel de Cannes 2023 ( où il a obtenu le Grand Prix, à défaut d’une Palme d’Or qui aurait été tout aussi méritée), le nouveau film de Jonathan Glazer (Sexy Beast, Birth, Under the Skin) est la parfaite adaptation du roman de feu Martin Amis. Comme le roman, le film se passe presqu’entièrement  dans la maison du commandant d’Auschwitz (Christian Friedel). Il décrit, au quotidien ,une vie de famille presque normale, n’était un fond sonore constitué du ronflement continu des fours, de cris, d’ordres hurlés, d’aboiement de chiens et de coups de feu (le travail sur le son est formidable). Derrière les hauts murs du jardin, on aperçoit la fumée monter d’une énorme cheminée…  Un environnement que la grand-mère des enfants,  en visite dans la famille, aura du mal à supporter !  Mais pas leur mère, jouée par l’épatante Sandra Huller qui aurait deux fois mérité le prix d’interprétation Cannois puisqu’elle était aussi en compétition pour Anatomie d’un chute. Toute fière de sa jolie maison et des avantages liés à la position de son mari, on la voit houspiller les jardiniers en tenue de prisonniers,  ou se réjouir de trouver un manteau de vision dans les lots de vêtements qui arrivent régulièrement du camp…  Moins ébouriffante que celle d’Under the Skin, la mise en scène de Zone of Interest est aussi glaçante que son sujet (la banalité du mal). Une oeuvre majeure, sur le fond comme dans la forme.

Perfect Days

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Par Ph.D

Le pitch

Hirayama (Koji Yakusho) travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues…

Ce qu’on  en pense

Coup de coeur absolu de Cannes 2023 (lire ici),   le nouveau film de Wim Wenders confirme le retour d’inspiration du réalisateur allemand qui y présentait aussi son documentaire en 3D sur le plasticien Anselm Kiefer (Anselm). Une ode à la vie simple , à la décroissance ( et aux toilettes publiques high tech de  Tokyo !) qui  a permis à Koji Yakusho de repartir avec un prix d’interprétation, somme toute mérité : avec trés peu de dialogues, l’acteur japonais parvient à faire passer énormément de sentiments et d’émotion. La mise en scène, extrêmement fluide, et la BO vintage  (Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, Nina Simone…) font le reste dans cette épure géniale, qui rappelle un peu le Paterson de Jim Jarmush.

5 hectares

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Par J.V

Le pitch

Qu’est-ce qui conduit Franck (Lambert Wilson), à mettre en péril son confort, sa carrière et son couple ? La passion, d’autant plus brûlante qu’elle est tardive, pour cinq hectares de terre limousine. Mais la terre se mérite, surtout quand on vient de la ville. Voilà Franck précipité dans la quête du Graal. Il lui faut un tracteur…

Ce qu’on en pense

Lambert Wilson est, une fois de plus,  épatant en néo-rural obsessionnel dans le nouveau film d’Emilie Deleuze (Tout est permis, Jamais contente…). Une énième comédie sur le retour à la Terre,  qui se transforme par surprise en road movie en tracteur,  avec une référence assumée à Une Histoire vraie de David Lynch.  On prend plaisir à suivre le héros à son train de sénateur,  sur un parcours bucolique, marqué par de bonnes et de moins bonnes rencontres. Les amateurs de  rock apprécieront la B.O signée Bobbie Gillespie (Primal Scream).

May December

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Par Ph.D


Le pitch   

Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre (Natalie Portman) vient rencontrer Gracie (Julianne Moore) qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt…

Ce qu’on en pense

Présenté en compétition à Cannes 2023,  le nouveau film de Todd Haynes dissèque la vie d’un couple qui, 20 ans plus tôt a fait scandale. Elle, jouée par Julianne Moore, avait 35 ans et lui 14 lorsqu’ils se sont rencontrés et aimés. La différence d’âge ne les a pas empêché de se marier et de faire des enfants qui, lorsque le film commence, vont entrer en fac. Leur histoire est si singulière qu’un film va en être tiré. L’actrice principale (Natalie Portman, parfaite) vient passer quelques jours dans la famille en Georgie pour s’imprêgner de son rôle. Elle ne va pas tarder à voir les failles d’un bonheur de façade, mais aussi à entrer un peu trop dans la peau de son personnage… Porté par un formidable duo d’actrices, un  beau mélo à la réalisation soignée, bien dans la manière du réalisateur de Carol, avec un jeu de doubles qui le fait virer vers le thriller pychologique. A voir !

Un coup de dés

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Par Ph.D

Le pitch

Mathieu (Yvan Attal) doit tout à son ami Vincent (Guillaume Canet) : sa maison, son travail, et même de lui avoir sauvé la vie il y a dix ans. Ils forment, avec leurs compagnes, un quatuor inséparable, et vivent une vie sans nuage sur la côte d’Azur. Mais la loyauté de Mathieu est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que Vincent trompe sa femme (Maïwenn). Quand la maîtresse (Alma Jodorowsky) de Vincent est retrouvée morte, la suspicion s’installe au cœur des deux couples…

Ce qu’on  en pense

Comme Nicolas Bedos (Mascarade), Yvan Attal a mis à profit sa participation au festival Ciné Roman de Nice pour écrire un polar dont le cadre est la baie des Anges.  On pourrait même croire qu’ils ont répondu au même défi : « Ecrivez un film noir dont l’histoire se passe sous le soleil de la Côte d’Azur« .  Sous la direction d’Yvan Attal,  cela donne un exercice de style à la Mister Ripley sur fond d’amitié virile, de tromperie et de trahison. Sur un scénario cousu de fil noir, Guillaume Canet (autre habitué du festival qui pourrait lui aussi relever le défi), Attal , Maïwenn, Marie Josée Croze et la débutante Alma Jodorowski jouent la partition sans fausse note,  mais sans convaincre plus que ça.  Un coup de dé dans l’eau azurée de la Méditerranée.

Le Dernier des Juifs

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Par J.V


Le pitch   

Bellisha (Michael Zindel) a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité… Il vit chez sa mère Giselle (Agnès Jaoui), qui sort très peu et à qui il fait croire qu’il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s’aperçoit qu’ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu’il faut qu’ils partent eux-aussi. Bellisha n’en a pas très envie,  mais pour rassurer sa mère il lui fait croire qu’il prépare leur départ…

Ce qu’on en pense

Auteur de l’excellente série Parlement, Noé Debré signe son premier long métrage avec cette formidable comédie dramatique, dont le titre ne risque pas de passer inaperçu dans le contexte actuel. Ecrite avec une verve humoristique à la Woody Allen et filmée comme une comédie néoréaliste, cette fable contemporaine contée par une voix off qui pastiche Albert Cohen, s’attaque avec fantaisie et tendresse aux clichés sur la judéité, à travers les personnages d’un jeune fils dilettante et procrastineur  (incarné par la révélation Michael Zindel au look chaplinesque) et de sa mère juive, qu’ Agnès Jaoui joue avec une humanité et un naturel confondants. On se souviendra longtemps du duo mère-fils qu’ils composent.

La Tête froide

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Par J.V

Le pitch

Dans les Alpes enneigées, en plein hiver. Pour boucler ses fins de mois, Marie (Florence Loiret-Caille), 45 ans, trafique des cartouches de cigarettes entre la France et l’Italie avec l’aide de son amant Alex (Jonathan Couzinié), policier aux frontières. Lorsqu’elle rencontre Souleymane (Saabo Balde), jeune réfugié, prêt à tout pour rejoindre sa petite sœur, elle s’embarque dans un engrenage bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé…

Ce qu’on en pense

Réalisateur de documentaires sur les migrants ou la bande de Gaza, Stéphane Marchetti passe à la fiction avec ce polar social porté par l’épatante Florence Loiret Caille. Trop souvent cantonnée au seconds rôles, elle y trouve enfin un premier rôle à sa mesure. Celui d’une jeune femme revêche, qui vit d’expédients et se découvre une conscience en même temps qu’une manière de sortir de la précarité, en faisant passer des migrants dans le coin de montagne où elle vit. Le décor enneigé, superbement photographié, installe une atmosphère intéressante, mais le scénario souffre de quelques facilités. Le film a aussi un petit air de déjà vu, venant après Le Prix du passage et, surtout,  Les Survivants, dans lequel Denis Menochet tenait un rôle similaire en arpentant les mêmes paysages enneigés.

Pauvres créatures

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Par J.V

Le Pitch

Bella (Emma Stone) est une créature du brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter (Willem Dafoe). Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle senfuit avec Duncan Wedderburn (Mark Ruffalo), un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération…

Ce qu’on en pense

Couronné  à Venise et aux Golden Globes (en attendant les Oscars !), le nouveau film de Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à mort du cerf sacré, La Favorite…)  est l’ évènement de ce début d’année. Plus qu’un film, c’est une expérience cinématographique  qui étonne, bouscule et séduit (ou repousse) au delà de toute attente. Le scénario surprend sans cesse et la réalisation est virtuose : chaque plan est un tableau. Emma Stone, que le réalisateur Grec avait déjà  choyée dans La Favorite,  s’empare de ce rôle de Frankenstein au féminin, constamment branchée sur ses désirs sans le moindre filtre,  avec une gourmandise et une vitalité qui laissent pantois. Baroque and drôle !   

Le Successeur

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Par J.V

Le pitch

Heureux et accompli, Ellias (Marc-André Grondin) devient le nouveau directeur artistique d’une célèbre maison de haute couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir d’une crise cardiaque, Ellias se rend au Québec pour régler la succession. Le jeune créateur va découvrir qu’il a hérité de bien pire que du cœur fragile de son père…

Ce qu’on en pense

Après le succès de  Jusqu’à la garde , film sur les violences conjugales couronné de cinq  César en 2018, Xavier Legrand revient avec, cette fois,  un pur film de genre. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne déçoit pas ! Ce polar sur la paternité toxique et l’impossibilité d’échapper à ses racines, adapté d’un roman d’Alexandre Postel (L’Ascendant 2015),   va vous retourner la tête , avec un scénario à rebondissements et une réalisation virtuose. Le Québecquois Marc-André Grondin (C.R.A.Z.Y,  Le Premier jour du reste de ta vie) est impressionnant dans le rôle titre. Premier choc français de l’année. 

Les Rois de la piste

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Par Ph.D

Le pitch

Rachel (Fanny Ardant), sorte de Ma Dalton, a élevé ses fils Sam (Mathieu Kassovitz) et Jérémie (Nicolas Duvauchelle) , et son petit-fils, Nathan (Ben Attal), dans le culte de l’arnaque. De plans foireux en petits larcins, cette sympathique famille de bras cassés court toujours après le gros coup. Chance ou fatalité, lors d’un cambriolage, ils volent sans en connaitre sa valeur, une toile de Tamara de Lempicka. Céleste (Laetitia Doesch), une détective rusée et charmeuse, et Gauthier (Michel Vuillermoz), son fidèle acolyte, se lancent à leur poursuite…

Ce qu’on en pense

Plutôt versé dans le drame (Tout nous sépare, Les yeux de sa mère…), Thierry Klifa signe avec Les Rois de la piste sa première comédie avec, toujours, un gros casting : Fanny Ardant en mère maquerelle de ses deux fils, un crétin (Mathieu Kassovitz) et un inverti (Nicolas Duvauchelle) et de son petit fils (Ben Attal),  qui réalisent sans le vouloir le cambriolage du siècle. A leurs trousses, une fine équipe de détectives composée  de Laetitia Doesch et Michel Vuillermoz. Dans le genre picaresque/comédie noire à l’anglaise, le film se défend,  même s’il a des airs de déjà (beaucoup) vu. Le casting est son meilleur argument.

Making Of

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Par Ph.D

Le pitch

Simon (Denis Podalydès), réalisateur aguerri, débute le tournage d’un film racontant le combat d’ouvriers pour sauver leur usine. Mais entre les magouilles de son producteur, des acteurs incontrôlables et des techniciens à cran, il est vite dépassé par les événements. Abandonné par ses financiers, Simon doit affronter un conflit social avec sa propre équipe….

Ce qu’on en pense

Cédric Kahn s’essaie avec bonheur à la comédie avec ce film tourné juste avant Le Procès Goldman et dont l’argument rappelle fortement celui du dernier Nanni Moretti (Vers un avenir radieux) . C’est l’incontournable Denis Podalydès qui joue le double du réalisateur face à un Jonathan Cohen survolté dans le rôle de l’acteur pénible et à Xavier Beauvois,  excellent en producteur défaillant. Valérie Donzelli, Emmanuelle Bercot et Souheila Yacoub complètent cet opulent casting, avec  Stefan Crepon qui joue le réalisateur du fameux « making of ». Ce tournage du tournage permet au film de se démarquer nettement de celui de Nanni Moretti et d’aller, avec son inévitable love story et son film dans le film, tutoyer Truffaut et sa Nuit Américaine. Epatant !

Bonnard, Pierre et Marthe

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Par Ph.D

Le pitch

Pierre Bonnard (Vincent Macaigne) ne serait pas le peintre que tout le monde connaît sans l’énigmatique Marthe (Cécile De France) qui occupe à elle seule presque un tiers de son œuvre…

Ce qu’on en pense

Césarisé pour son biopic de Séraphine de Senlis (Séraphine 2008), Martin Prouvost récidive avec le couple Bonnard  que l’on voit se former dans la première scène du film au cours d’une séance de pose. Vincent Macaigne est presque méconnaissable dans le rôle du peintre et son jeu évoque de plus en plus Michel Serrault. Cécile de France prête son naturel et sa solarité à Marthe,  qui fut le modèle et l’inspiratrice de presque toute l’oeuvre de Pierre et qui, comme beaucoup de ses homologues muses et égéries, aura finalement un destin contrarié dans l’ombre du grand homme. Le classicisme de la mise en scène de Prouvost n’empêche pas la modernité du propos, notamment dans l’évocation du ménage à trois que le couple formera avec Renée, autre modèle-amante du peintre, incarnée par la toujours troublante Stacy Martin. Les scènes de peinture donnent une furieuse envie d’aller visiter le musée Bonnard au Cannet, où le couple trouva refuge, loin de l’agitation et des mondanités de la vie parisienne.