Ça vient de sortir

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Adeline Dieudonné: Reste

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Par MAB

La situation de Reste est non seulement totalement improbable, mais hautement dérangeante, voire complètement tordue ! Sauf que l’écriture d’Adeline Dieudonné est si simple, si contemporaine, voire si poétique parfois pour décrire un amour fou, que non seulement on y croit du début à la fin, mais que l’on prend un vrai plaisir à cette déambulation macabre.  Six jours et six nuits de déraison totale à la suite d’une narratrice qui se balade avec le corps de son amant, M, mort noyé dans le lac du chalet où ils se retrouvaient clandestinement. Six très longs moments insolites durant lesquels, cette prof de français de 41 ans et mère d’une gamine, écrit aussi deux longues lettres à l’épouse qu’elle n’a jamais rencontrée et qui ignorait tout de cette liaison commencée huit ans plus tôt : « Il n’y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais – dit la protagoniste– c’est que je vous dois les faits. Je vais donc m’attacher à les relater pour vous et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m’emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et pour quelques secondes encore, contre la peau de M »… Comment qualifier le genre du troisième roman de la belge Adeline Dieudonné après  La vraie vie  (Grand prix des lectrices de Elle, prix Renaudot des lycéens ) et l’incendiaire Kerozène  ? Il prend par moments des allures de western horrifique. A d’autres,  il verse dans l’introspection psychologique et le bilan de vie d’une femme émancipée qui fait le compte de ses hommes et réalise qu’elle n’est pas faite pour la vie de couple. Reprend le chemin du réalisme morbide par des détours vers la drôlerie décalée de série Z. Avant de terminer cette noirceur romantique par la démonstration ultime d’une passion dévastatrice. Malaisant. Volontairement de mauvais goût parfois. Comme un bon scénario de long-métrage déjanté. Mais à l’épilogue d’une grande beauté. Impossible de résister.

La Montagne

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Par J.V

Le Pitch

Pierre (Thomas Salvador), ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa (Louise Bourgoin) et découvre de mystérieuses lueurs…

Ce qu’on en pense

Huit ans après Vincent n’a pas d’écailles, Thomas Salvador revient devant et derrière la caméra avec un film encore plus décalé, qui emprunte à la fois au film de montagne, à la comédie romantique et au fantastique.  On pourra (ou pas) se laisser séduire par le rythme lancinant et le charme poétique de ce petit film sympathique qui offre à  Louise Bourgoin un joli rôle de restauratrice bien séduisante. Laissez-vous gagner par La Montagne !

Nostalgia

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Par Ph.D

Le pitch

Après 40 ans d’absence, Felice (Pierfrancesco Favino) retourne dans sa ville natale : Naples. Il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge…

Ce qu’on en pense

Grand oublié de Cannes 2022, le nouveau film de Mario Martone ( L’Amour meurtri, L’Odeur du sang, Capri-Revolution) est à la fois un film de mafia, un portrait de l’Italie de la fin du XXe siècle qui se confond avec celui du héros et une ode à une ville,  Naples,  qui a rarement été aussi bien filmée. Pierfrancesco Favino, qu’on voyait déjà remporter le prix d’interprétation en 2019 pour Le Traître de Marco Bellocchio, y fait une nouvelle performance qui aurait encore dû le lui valoir, aux côtés de Francesco Di Leva, inoubliable dans le rôle du curé anti-mafia Luigi Rega. Mario Martone signe avec Nostalgia  un film puissant et émouvant qui porte bien son titre

L’immensita

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Par J.V

Le pitch

Rome dans les années 1970. Dans la vague des changements sociaux et culturels, Clara (Penelope Cruz)  et Felice Borghetti (Vincenzo Amato) ne s’aiment plus mais sont incapables de se quitter. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, en particulier avec l’aînée née dans un corps qui ne lui correspond pas.  Faisant fi des jugements, Clara va insuffler de la fantaisie et leur transmettre le goût de la liberté, au détriment de l’équilibre familial…

Ce qu’on en pense

Penelope Cruz est la tête d’affiche du nouveau film du réalisateur de Respiro, Emanuele Crialese. L’actrice espagnole  impressionne  par sa capacité à jouer en italien, aussi bien qu’en espagnol ou en anglais. Elle interprète ici avec beaucoup de finesse une mère-courage assez libre d’esprit pour accompagner avec complicité la transition de sa fille ainée qui se travestit en garçon. Un joli portrait de femme des années 70 doublé d’un manifeste contre l’intolérance masculine et les violences domestiques.

Les Banshees d’Inisherin

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Par Ph.D

Le pitch

Dans les années 20, sur Inisherin – une île isolée au large de la côte ouest de l’Irlande – deux compères de toujours, Padraic (Colin Farrell) et Colm (Brendan Gleeson), se retrouvent dans une impasse lorsque Colm décide, du jour au lendemain, de mettre fin à leur amitié…

Ce qu’on  en pense

Dans Three Billboards : Les panneaux de la vengeance, le film précédent de Martin McDonagh, l’obstination de la mère de famille incarnée par Frances Mc Dormand (qui a décroché l’Oscar de meilleure actrice pour ce rôle) entrainait une série de drames dans une bourgade isolée du sud des Etats-Unis. C’est au sein d’une communauté encore plus réduite, sur une petite île perdue au large de l’Irlande,  que se déroule l’action des Banshees d’Inisherin. Et cette fois encore, l’obstination d’un des personnages va perturber gravement le quotidien immuable des habitants. Il n’y a pas grand-chose d’autre à faire sur Inisherin que d’aller boire des bières au pub et bavasser avec les voisins de comptoir. Même la guerre civile qui vient de débuter sur l’île principale n’y reçoit que peu d’échos. Pourtant, l’ombrageux Colm (Brendan Gleeson) décide un beau jour qu’il passe trop de temps à écouter les inepties de son vieux copain Padraic (Colin Farrell). Préférant se consacrer à la pratique du violon, il le prie donc de s’abstenir désormais de lui adresser la parole. L’autre, évidemment, ne comprend pas ce qui lui arrive. Il n’a qu’un vrai ami sur cette île désolée,  où il vit avec sa soeur et son ânesse,  et c’est justement Colm. Padraic voudrait comprendre, mais Colm demeure inflexible : il ne veut plus le voir, ni l’entendre. Il préfère se couper les doigts des deux mains que de continuer à fréquenter Padraic. Et comme celui-là insiste, Colm met sa menace à exécution !  L’isolement, le rejet, l’incommunicabilité, la solitude et la folie qu’elle engendre sont les ingrédients avec lesquels Martin McDonagh trousse cette nouvelle comédie dramatique qu’on jurerait tirée d’un roman irlandais. Le jury de la Mostra de Venise ne s’y est pas trompé en lui décernant le prix du scénario, tandis que Colin Farrell raflait celui du meilleur acteur. Kerry Condon qui joue la soeur de Padraic aurait mérité celui de meilleure actrice et Martin McDonagh celui de la mise en scène, tant le drame intime que vit le malheureux héros de cette fable est partagé par le spectateur, saisi par la beauté aride de l’île et la force de caractère de ses habitants.

Un Petit frère

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Par Ph.D

Le pitch

Quand Rose (Annabelle Lengronne) arrive en France, elle emménage en banlieue parisienne avec ses deux fils, Jean et Ernest. Construction et déconstruction d’une famille, de la fin des années 80 jusqu’à nos jours.

Ce qu’on en pense

Cinq ans après sa Caméra d’or pour l’ébouriffant Jeune femme,  qui avait révélé Laetitia Dosch,  Léonor Serraille était de retour sur la Croisette en mai dernier pour présenter en compétition officielle cette fois son deuxième long métrage. On se demande encore comment le jury a pu rester insensible à ce film et surtout à son interprête principale , la formidable Annabelle Lengronne à laquelle le prix d’içnterprétation féminine semblait promis. S’inspirant de l’histoire de sa belle famille, la réalisatrice tisse avec Un Petit frère une touchante saga familiale sur fond d’immigration africaine. Divisé en trois parties,  correspondant à un moment clé de la vie de ses trois personnages principaux (Rose, Jean , Ernest), le film suit les périgrinations sociales et amoureuses de l’héroïne principale, une mère immigrée qui élève seule ses deux fils, entre Paris (où elle s’installe chez des cousins) et Rouen où l’amènera une de ses rencontres amoureuses. Mère de quatre enfants, dont les deux ainés sont restés au pays et femme de ménage pour survivre, Rose n’a renoncé ni à sa liberté, ni à sa vie de femme. Elle place tous ses espoirs dans Jean, brillant élève qui, en l’absence de père et de ses grands frères, assume bravement le rôle d’ainé et d’homme de la famille. Son petit frère Ernest a un tempérament plus doux et effacé. Leonor Serraille les filme avec la même attention et la même pudeur que sa Jeune Femme, semblant leur inventer un destin au fil des scènes,  comme si rien n’était écrit d’avance. « Ce n’est pas rien un petit frère » est-il dit dans une dernière scène où Ahmed Sylla va vous tirer des larmes. On pourrait en dire autant du film, n’en déplaise au jury cannois.

Tirailleurs

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Par J.V

Le Pitch

1917. Bakary Diallo (Omar Sy) s’enrôle dans l’armée française pour rejoindre Thierno (Alassane Diong) , son fils de 17 ans, qui a été recruté de force. Envoyés sur le front, père et fils vont devoir affronter la guerre ensemble. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s’affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l’arracher aux combats et le ramener sain et sauf.

Ce qu’on en pense

Présenté en ouverture du Certain Regard à Cannes 2022, le nouveau long métrage de Mathieu Vadepied (La Vie en grand, Mille soleils) était trés attendu. Son sujet (la condition des tirailleurs sénégalais enrôlés de force lors de la seconde guerre mondiale) laissait présager un film-évènement à la Indigènes. Hélas, le chef-opérateur du duo Toledano- Nakache,  ne réussit ni à faire passer l’émotion dans la relation père-fils, ni à instaurer une véritable tension dramatique dans les scènes de guerre, ni à développer le versant politique. Le film hésite entre intimisme et grand spectacle sans choisir son camp, et finit par ne reposer que sur les épaules d’Omar Sy, heureusement assez larges. Trés impliqué dans le projet, l’acteur est au mieux dans un rôle de père protecteur qui lui va bien. 

La Passagère 

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Par Marie-Aimee Bonnefoy 

Le pitch

L’île n’est pas nommée. Mais il s’agit de Noirmoutier. Antoine (Grégoire Monsaingeon) a grandi là. Il est marin pêcheur. Chiara (Cécile de France) venue de Belgique pour vivre avec lui, travaille à ses côtés depuis vingt ans. Tous deux bossent dur  et gagnent peu. Mais pas le temps de se plaindre. tout va bien… jusqu’à l’arrivée de Maxence (Félix Lefebvre) , un jeune apprenti qui va bousculer les certitudes de Chiara et donc l’équilibre de son couple…

Ce qu’on en pense

La passagère est un film  d’amour et d’adultère au féminin. Une histoire banale, en somme,  comme il en existe tant dans la littérature romanesque. Sauf qu´Héloïse Pelloquet, la réalisatrice s’éloigne des sentiers parisiens ou bourgeois qu´un tel sujet emprunte souvent pour se pencher avec naturalisme sur une travailleuse de la mer.  Une solide femme de quarante cinq ans , sans artifice, formidablement interprétée par une Cécile de France épaissie pour le rôle . Une prolétaire,  mue par un désir soudain pour un jeune bourgeois de vingt ans son cadet… La caméra d Héloïse Pelloquet est toute simple pour suivre les travaux de la pêche au plus près des éléments naturels, charnelle pour s’approcher du désir brut des amants. Subtile pour suggérer la désapprobation  de l’entourage… Quant-à l épilogue de ce film énergique et sincère, il est tout sauf convenu.

Les Huit Montagnes

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Par Ph.D

Le pitch

Pietro (Luca Marinelli) est un garçon de la ville, Bruno (Alessandro Borghi) est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort…

Ce qu’on en pense

Si la montagne, ça vous gagne, il faut aller voir le film de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen (Alabama Monroe, My Beautiful Boy), adapté du roman éponyme de Paolo Cognetti.  Une histoire d’amitié au long cours, qui traverse tout le 20e siècle dans les alpages italiens. La photo est magnifique et le film a reçu le Prix du jury à Cannes. Par contre, pensez au ravitaillement : c’est long comme un trekking en tongs.

Godland

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Par M.A.B

Le pitch

À la fin du XIXème siècle, Lucas, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché…

Ce qu’on en pense

 Godland du danois Hlynur Palmason n’est pas un film facile. Il est long, lent et austère. Pourtant, il envoûte et séduit dés les premières images, D’ailleurs ce sont des photos du XIX eme siècle qui ont donné envie au cinéaste d’imaginer cette histoire qui emprunte autant au western qu’au film de survie : Celle d’un jeune prêtre Danois, débarquant en Islande sans parler la langue pour construire une église et photographier la population. Or plus il avance dans ces lieux hostiles, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché. L’homme de foi est alors pris dans un étau qui va le conduire inexorablement à la violence. Beau, profond et radical .

Les Cadors

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Le pitch

L’histoire de deux frères que tout oppose. Antoine (Gregoire Ludig) , marié, deux enfants, conducteur de bateaux, et Christian (Jean-Paul Rouve), célibataire, chômeur et bagarreur incorrigible. Mais quand Antoine le mari idéal se retrouve mêlé à une sale histoire, c’est Christian le mal aimé qui, même si on ne lui a rien demandé, débarque à Cherbourg pour voler à son secours. Les « Cadors » comme ils aimaient se surnommer dans leur enfance vont se redécouvrir au travers de cette histoire. Christian qui n’a rien à perdre, va alors défendre au péril de sa vie cette famille qu’il a toujours rêvé d’avoir sans jamais avoir eu le courage de la fonder…

Ce qu’on en pense

Grégoire Ludig et Jean-Paul Rouve forment un duo de cinéma trés assorti dans cette comédie sociale signée Julien Guetta.  Ils y campent deux frangins cabossés par la vie, entrainés dans une embrouille qui les dépasse. Michel Blanc en patron mafieux et Marie Gillain en épouse au caractère bien trempé complètent le casting réussi de ce buddy movie à la française situé dans le milieu de docks et plutôt réussi.

Le Parfum vert

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Par J.V

Le pitch

En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin (Vincent Lacoste), membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire (Sandrine Kiberlain), il cherche à élucider ce mystère au cours d’un voyage très mouvementé en Europe…

Ce qu’on  en pense

Un hommage à Hergé et à Hitchcock,  avec un brin de Rouletabille et de Spirou : le nouveau film de Nicolas Pariser  (Le Grand Jeu,  Alice et le maire) ne manque pas de culot,  ni de charme. On se régale à voir le duo  Sandrine Kiberlain / Vincent Lacoste tenter de résoudre l’énigme du Parfum Vert. Une enquête amoureuse qui les conduira sur les routes européennes, dans une imagerie inspirée des années 30. Dommage que la fin de l’aventure déçoive.

Babylon

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Par Ph.D

Le pitch

Dans le Hollywood des années 20, Jack Conrad (Brad Pitt) est une star du cinéma muet, Nellie LaRoy (Margot Robbie) une actrice débutante et Manny Torres (Diego Calva), un jeune garçon qui rêve de travailler dans le milieu du cinéma. Leurs destins vont se croiser et exploser dans un maelstrom de tournages et de fêtes orgiaques…

Ce qu’on en pense

Un mélange d’Il était une fois… à Hollywood et de The Artist, filmé par le Baz Luhrmann de Gatsby le Magnifique : trois heures d’orgie visuelle,  dont on ressort rincé mais heureux. Un film comme on n’en fait plus : avec un amour démesuré du cinéma,  des stars, du glamour,  des centaines de figurants et même un éléphant ! Inspiré du fameux livre à scandales de Kenneth Anger (Hollywood Babylon), Babylon raconte les dessous peu reluisants d’Hollywood,  de la grande époque du cinéma muet,  au parlant et à l’arrivée de la couleur. Trois décennies de pure folie où les films et les stars se fabriquaient à la chaine, dans une débauche de dollars, de sexe, d’alcool et de drogue. Le surdoué Damien Chazelle (La La Land, Whiplash) s’est fait plaisir : Babylon est filmé sans compter, à fond les ballons,  au son d’une BO Jazz tonitruante. Brad Pitt et Margot Robbie, échappés du dernier Tarantino,  sont atomiques. La reconstitution des scènes de tournage dans le désert est digne de Cecil B de Mille. La descente finale aux enfers, guidée par un Tobey Maguire méconnaissable en caïd de la mafia, ressemble à du Gaspar Noe. Et le final kaleidoscopique balaye toute l’histoire du cinéma en images d’archives. Bref,  Babylone, c’est Byzance ! 

Youssef Salem a du succès

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Par J.V

Le pitch

Youssef Salem (Ramzy Bedia), 45 ans, a toujours réussi à rater sa carrière d’écrivain. Mais les ennuis commencent lorsque son nouveau roman rencontre le succès car Youssef n’a pas pu s’empêcher de s’inspirer des siens, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Il doit maintenant éviter à tout prix que son livre ne tombe entre les mains de sa famille…

Ce qu’on en pense

Une comédie sur les déboires d’un écrivain confronté au succès et à sa manière d’utiliser ses proches comme personnages de ses romans : on a déjà vu ça recemment avec  Citoyen d’honneur et  Kad Merad dans le rôle-titre. Mais Ramzy n’est pas mal non plus dans le film de Baya Kasmi où le héros écrivain est directement confronté à sa famille, aimante mais collante. Le film fourmille de bonnes idées et mérite d’avoir le même succès que Youssef.

Tar

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Par J.V

Le pitch

Lydia Tár (Cate Blanchett) , cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle…

Ce qu’on en pense

Vrai-faux biopic d’une cheffe d’orchestre star fictive, Tar est un film fascinant. Le trop rare Todd Field (In the Bedroom, Little Children) offre à Cate Blanchett, un rôle en or, déjà récompensé à la Mostra de Venise en attendant les Oscars. Les questions d’emprise et de harcèlement y sont traitées à travers son personnage de chef d’orchestre vedette, capable de se transformer en redoutable prédatrice pour assouvir ses désirs et sa soif de pouvoir. Construit sur une abondance de plans séquences, de plans fixes et de longs dialogues érudits, le film demande quelques efforts mais constitue, en retour,  un véritable choc cinématographique.