Sabine Géraudie , alias SAB, aime les objets qui ont une biographie, qui racontent une histoire. Son premier coup de génie: faire de la fameuse chaise bleue de la Promenade des Anglais une œuvre d’Art urbaine. Normal pour une artiste niçoise ! “La chaise de SAB“, à qui la Ville de Nice a naturellement donné sa place sur la Promenade des Anglais, au 107 Quai des Etats-Unis (au niveau du Jardin Albert 1er), fait désormais partie intégrante du paysage urbain niçois. Entre la statue de la Liberté de Bartholdi et la sculpture monumentale de Bernard Venet, elle trône, désormais indissociable de la Prom. Quel que soit l’angle sous lequel vous l’observez, il semble que vous puissiez vous y installer. La chaise de SAB offre une perspective, mais elle est “perchée” : comme quelque chose qui se mérite ! Il y a de la magie dans son dessin. Décoratrice d’intérieur, SAB a conçu toute une gamme de produits dérivés qui s’en inspirent, et constituent des objets de décoration très tendances : tableaux, sculptures et même bijoux de séries ou pièces uniques, chacun peut emporter un petit morceau de la Riviera. A l’heure du déconfinement, l’artiste solidaire et engagée (auprès de l’association d’aide à l’enfance ADE, de la Prom du coeur et de SOS cancer du sein, notamment) a logiquement pensé à apposer son logo sur les masques chirurgicaux qu’elle distribuait au personnel soignant. Pour mettre un peu de ce bleu qui nous émerveille dans leur quotidien… et dans le nôtre.
Mougins: Tom Wood
Expositions|
Par la rédaction
L’Irlandais Tom Wood (né en 1951) prend des photographies presque tous les jours. Après avoir étudié les beaux-arts à l’école polytechnique de Leicester de 1973 à 1976, il s’installe avec sa famille dans le Merseyside en 1978. Fasciné par le cinéma expérimental, il prend alors le parti de la photographie qu’il découvre seul. Un autodidacte donc qui restera fidèle à la chimie, au papier et à la chambre noire, un expérimentateur forcené de la technique, de la plus simple à la plus élaborée (du film périmé au panoramique). C’est muni d’un Leica 35 qu’il arpente Liverpool et les rives de la Mersey entre 1978 et 2001 et prend le parti de dresser un portrait de la ville et de ses habitants : rues, pubs, clubs, marchés, chantiers, parcs ou encore stades de football. Ce portrait sans arrière-pensées des couches populaires au milieu des grandes friches industrielles et des terrains vagues configure une œuvre sans égal dans la photographie contemporaine.Grâce à Tom Wood, on échappe aux stéréotypes auxquels une certaine photographie documentaire britannique nous a habitués. L’œuvre forte de plusieurs séries, désormais « historiques », nous plonge dans l’atmosphère de l’Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne. Depuis longtemps déjà, un vent mauvais avait commencé à souffler sur Liverpool. Et, au moment où Tom Wood intervient, il souffle encore, brutal. Une suite d’événements, comme la fermeture des chantiers navals, qui en s’ajoutant et se répétant, dresse un tableau cohérent d’un univers particulier, d’une époque, une guerre de classe, dont il ne restera bientôt plus que quelques traces et des portraits d’une rare noblesse, des portraits débarrassés du pathos héroïque. Il n’a jamais été facile pour la photographie de sortir de l’héroïsation. À trop vouloir ériger en attitudes allégoriques, donc irréelles, la condition humaine, la photographie a parfois instrumentalisé le malheur et les peines. Elle a, de fait, sous-évalué les singularités, souvent plus porteuses de sens. Dans la volonté d’affirmer des principes photographiques, vouloir contracter une alliance « morale » avec une communauté de « petites gens », avec « le petit peuple », relève encore du défi et même de la provocation. Ce défi, Tom Wood l’a relevé sans discontinuité libérant l’empathie photographique du purgatoire où elle végétait.
Nice : Nick Knight
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Par la rédaction
Nick Knight est l’un des plus influents et plus visionnaires créateurs d’images au monde. Il est le fondateur et le directeur de SHOWstudio.com, un site de films de mode primés.Défiant constamment les notions conventionnelles de beauté, il est célèbre pour ses collaborations créatives révolutionnaires avec des designers de premier plan tels que Yohji Yamamoto, John Galliano et Alexander McQueen. Nick Knight a produit des campagnes publicitaires pour des clients comme Burberry, Chanel, Fendi, Christian Dior, Lancôme, Swarovski, Tom Ford, Calvin Klein et Yves Saint Laurent. Consacrée à la rose, qu’il photographie depuis 1993, la série Roses From My Garden commencée il y a 7 ans, est le fruit d’un long et intime processus de création d’images. Englobant la brève vie et la décomposition de la fleur, les roses de Nick Knight sont imprégnées d’une beauté mélancolique qui fait référence à la tradition de la peinture de nature morte hollandaise et flamande des XVIIe et XVIIIe siècles d’une manière fondamentalement moderne. Pour chaque image, Nick Knight cueille et agence des roses de son jardin, puis les photographie en lumière naturelle à l’aide de son iPhone. En plus de les éditer et de les publier via Instagram, Knight travaille les images via un logiciel utilisant l’intelligence artificielle. En remplissant l’espace entre les pixels, les images sont manipulées pour souligner les qualités picturales des fleurs elles-mêmes et devenir des représentations numériques des photographies originales. Agrandi et imprimé à une échelle comprise entre 6 et 8 pieds, Knight retouche les tirages avec un crayon Chinagraph pour apporter d’autres modifications, en travaillant sur la netteté des bords de l’image. Les œuvres finales se situent dans une nouvelle dimension entre peinture et photographie, présentant un nouveau langage innovant de création d’images. L’exposition du musée de la photo est présentée dans le cadre de la Biennale des Arts de Nice.
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