(Photo Mark Sharratt)
Mort depuis presqu’un demi-siècle (18 septembre 1970) Jimi Hendrix continue à publier des albums. Une postérité que peuvent lui envier Michael Jackson , Prince et David Bowie. On doute pourtant qu’aucun des trois réussisse à avoir une telle longévité posthume. C’est que le guitariste gaucher a passé les dernières années de sa vie sur scène et en studio et a laissé des kilomètres d’enregistrements qui ont d’abord fait le bonheur des bootleggers avant de faire la fortune de sa légation. Il semble toutefois qu’on arrive au bout du bout de ce qui était publiable (moyennant moult bidouillages) avec ce « nouvel album », troisième d’une trilogie supervisée par son ingénieur du son historique, Eddie Kramer, qui a indiqué que ce serait le dernier (y a qu’à croire…).
Les titres exploités sur Both Sides of the Sky proviennent pour certains (« Mannish Boy », « Lover Man ») des répétitions du Band of Gypsies, trio éphémère formé par le guitariste, Billy Cox à la basse et Buddy Miles à la batterie, auquel on doit le live éponyme. Les autres sont issus de jams avec différents invités, comme Hendrix les affectionnait. C’est ainsi que Stephen Stills joue de l’orgue et chante sur deux titres (« $20 Fine » et « Woodstock »), Lonnie Youngblood joue du sax sur « Georgia Blues » et Johnny Winter tricote en duo avec le maître sur « The Things I Used to Do ». Cela donne un album moins homogène que ses deux prédécesseurs (Valleys of Neptune et People, Hell and Angels) mais tout de même encore diablement intéressant. Trois titres au moins méritent qu’on investisse son bon argent dans la galette : « Mannish Boy » qui fait l’ouverture de l’album, « Hear My train a Comin » dans une version mash-up de « Voodoo Chile » et la ballade improvisée « Send My Love To Linda » qui se termine par un solo de wha-wha assez phénoménal.
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