Août 1970: enferrés dans un procès inique après la soi disant exhibition de Jim Morrison en concert à Miami, les Doors acceptent de jouer au Festival de l’île de Wight pour fuir les États-Unis. L’ambiance n’est pas au top quand le groupe monte sur scène à 2 heures du matin. Grossi, barbu et déprimé, Morrison s’apprête à annoncer aux autres qu’il quitte le groupe pour s’exiler à Paris (et y mourir). Sur scène, il n’est déjà plus que l’ombre du Lizard King. Immobile, il se contente de chanter les yeux fermés, déjà comme ailleurs. Derrière lui, les Doors mettent la gomme pour essayer de le faire réagir mais rien n’y fait. Morrison quitte la scène comme il y est monté: sans un mot pour le public. Sur le coup, la prestation déçoit. Surtout comparée à celle des Who qui leur succèdent et mettent le feu avec l’opéra rock Tommy. Mais presqu’un demi siècle plus tard, on redécouvre le film du concert et force est de constater qu’il est excellent. Le groupe joue le feu, le son est bon, l’image est nette et Jim chante formidablement bien. Bien que mal éclairé (un spot rouge pour tout light show!), ce live à l’Île de Wight n’a qu’un défaut: il est trop court.
The Doors
Live at The Isle Of Wight
(Eagle Vision)
Ferrandez : Orients perdus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Mauvignier : La maison vide
ça vient de sortir|
Par MAB
Nellcote : Les Chroniques
ça vient de sortir|
Par Ph.D
2021 a beau avoir été l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans, mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes, dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français, est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…
Nathacha Appanah : La nuit au cœur
ça vient de sortir|
Par MAB







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