Découverte en 2013 avec un premier album soul blues , Together Alone, et son tube FM « Under« , l’écossaise Alex Hepburn revient en grande forme après un léger passage à vide (et un concert raté à Monaco). Pour faire patienter jusqu’à la sortie de son deuxième album, la chanteuse aux yeux myosotis publie un EP 5 titres qui promet énormément. « If You Stay » et « I Believe » sonnent comme des classiques de rhythm’n’blues mais avec un chant moderne, intégrant hip hop et ragga. « Solid Gold » ressemble à un inédit de Back to Black (Amy Winehouse) ou à la BO du prochain James Bond. « High Roller » est une ballade voix-guitare à la Selah Sue. « Can’t Stop« , un pur tube pop… La voix éraillée à la Kim Carnes/Bonnie Tyler d’Alex est mise en valeur par une production retro du plus bel effet. Si le reste de l’album est de ce calibre, ça va cartonner. En attendant on tient notre (demi) disque de l’été !
Alex Hepburn
If You Stay
EP 5 titres Warner
La chair des autres
ça vient de sortir|
Par MAB
La Frontière sauvage
ça vient de sortir|
Par MAB
Lost in Cannes
ça vient de sortir|
Par MAB
Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection. Les hôtels miteux et les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch, les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.
Leave A Comment