Beyoncé : The Gift

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Beyoncé : The Gift

Par Luigi Villano

Disney ne s’arrête plus. Avec la sortie du Roi Lion  en version photoréaliste, l’objectif visé par le studio ne change pas : rentabiliser au maximum chacune des pièces de son catalogue. Et quitte à multiplier les formats, pourquoi ne pas sortir un album ? Et pourquoi ne pas en confier la production à Beyoncé, qui double  la voix d’un des personnages dans le film ? On se méfie toujours des jeux vidéos tirés des films,   dont le seul but est d’appuyer la promotion d’une sortie en salle. Idem pour les albums qui sont souvent de médiocre qualité. On se ferait donc un plaisir de démolir tout bonnement ces prétextes marketing s’il  n’en ressortait parfois  une régurgitation miraculeuse, comme c’est le cas avec « The Lion King : The Gift ». Si ce n’est pas un véritable album de Queen B, il confirme que la diva frappe désormais plus fort à l’occasion de collaborations qu’en solo. Des collaborations, l’album en est rempli, et constitue pour sa productrice, une «lettre d’amour à l’Afrique ». Beyoncé s’est entourée de talents surs :  Childish Gambino, Jay-Z, Kendrick Lamar, Syd (The Internet), et sa propre fille. Mais les morceaux les plus convaincants sont définitivement les productions Afrofusion de l’album : Entourés par la nouvelle vague de la musique nigérienne et camerounaise  (Tekno, Yemi Alade, Mr Eazi, Burna Boy, Tiwa Savage et d’autres), Beyoncé reproduit la recette magique proposée par Kendrick Lamar pour l’album Black Panther : un pont musical entre les talents du continent africain et les pontes de l’industrie américaine. « Find Your Way Back », « Don’t Jealous Me », « Mood 4Eva » et « Keys to the Kingdom » figurent parmi les meilleurs titres de l’album, des petits bijoux émouvants et mélodieux, à écouter sur le dancefloor ou allongé sous les étoiles. Les liens de parenté qui unissent cet album et celui de Black Panther sont évidents, mais le plus beau dans cette histoire, c’est la supériorité artistique de l’album inspiré du film sur le film lui même. Dommage que le single « SPIRIT » soit -comme pour Black Panther encore une fois- un des titres les plus fades de cette compilation rugissante !  En dehors de ce petit détail, le disque est à écouter d’urgence.

 

 

By |juillet 20th, 2019|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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