Entre ses exploits au cinéma (A Star is Born) et ses expériences jazzy avec Tony Benett, on avait un peu perdu Lady Gaga. Surprise : la scream queen est de retour avec Chromatica, qui pourrait être l’album du déconfinement si les boites de nuit réouvrent. Un pur disque de dance, que la Lady a concocté avec Ariana Grande et qui renvoie à ses premiers tubes. Les Little Monsters orphelins de leur maman peuvent se réjouir : Gaga is back ! Côté look, elle n’a pas ressorti la robe en viande, mais le body en plastique rose lui va aussi bien au corps. Côté musique, les seize (16 !) titres s’enchaînement sans temps mort… Mais sans gros tube non plus, à part peut-être « Rain on Me » avec Ariana Grande ? Chromatica est un album plutôt fait pour la scène. Espérons que Lady Gaga pourra tourner avec rapidement, sinon ces chansons auront du mal à passer l’été…
Lady Gaga
Chromatica
Sortie 29 mai 2020
(16 titres Interscope )
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Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection. Les hôtels miteux et les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch, les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.
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