Le pitch
Dans une maison de retraite, Frank Sheeran (Robert de Niro), ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale devenu escroc et tueur à gages pour la mafia et le syndicat des camionneurs de Jimmy Hoffa (Al Pacino) se souvient de sa vie criminelle…
Ce qu’on en pense
Adapté du livre de Charles Brandt, J’ai tué Jimmy Hoffa, The Irishman est une fresque crépusculaire qui plonge dans les arcanes de la mafia et recoupe plusieurs décennies de l’histoire des États-Unis, de l’élection de John Kennedy au Watergate, en passant par la tentative ratée d’invasion de Cuba à la Baie des cochons. Pour ce qui pourrait être son film de mafia ultime et testamentaire Martin Scorsese s’est fait plaisir : 160 millions de dollars de budget, 117 lieux de tournage différents, 309 scènes distinctes, un casting dinosaurien (De Niro, Pacino, Harvey Keitel, Joe Pesci… ) et, à l’arrivée, un film de près de 3h30 – quasi l’équivalent d’une saison des Sopranos ! -, que seul Netflix pouvait, semble-t-il, prendre le risque de financer. Ce qui le réserve, hélas, aux seuls abonnés de la plateforme et prive même ces derniers du plaisir de le voir sur écran géant en son Dolby Surround. Pour le réaliser, Scorsese a fait appel à la technique du de-aging qui consiste à faire jouer les scènes par les acteurs et à les rajeunir numériquement. On voit ainsi évoluer à l’écran un Robert de Niro âgé de 34 à 83 ans et ses partenaires sont eux aussi rajeunis de quelques décennies. Le résultat est épatant, même si, en regardant bien, on a quelquefois l’impression qu’ils sortent tous d’un jeu vidéo. Ce n’est évidemment pas le seul intérêt du film qui se regarde comme une série hyper luxueuse (les décors, les costumes, la musique sont fabuleux). Délaissant un peu les scènes ultra violentes de ses classiques films de mafia , Scorsese y fait preuve de plus de nostalgie et d’humour que de coutume. On ne s’en plaint pas, au contraire. Un régal !
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