Par Philippe DUPUY
Le pitch
En 1968, la manifestation contre la guerre du Vietnam en marge de la convention démocrate de Chicago tourne à l’affrontement entre manifestants et forces de police. Plusieurs de ses organisateurs sont accusés de conspiration et d’incitation à la révolte. Leur procès devient une affaire politique…
Ce qu’on en pense
Encore une aberration de l’ère Covid: prévu pour une sortie en salles le nouveau film d’Aaron Sorkin produit par Steven Spielberg se retrouve sur Netflix. Une aubaine pour les abonnés, mais un crève-coeur pour les admirateurs du scénariste surdoué de The Social Network , Steve Jobs et The Newsroom (entre autres) qui seront privés de cette merveille de film de procès au casting maousse costaud (Yahya Abdul-Mateen II, Sacha Baron Cohen, Joseph Gordon-Levitt…) et à la mise en scène exemplaire. Les 7 de Chicago renvoie à l’époque des grandes manifs contre la guerre du Vietnam, qui fédéraient étudiants, hippies, militants d’extrême gauche, Black Panthers et personnalités du monde artistique, tous persuadés d’être à l’aube du Grand Soir face à un establishment violemment répressif. Le procès des 7 de Chicago (Abbie Hoffman , Bobbie Seale, Tom Hayden, Jerry Rubin...) conduit avec une partialité odieuse par un juge profondément réactionnaire (incarné par l’excellent Frank Langella), fut un de ces moments d’opposition farouche entre les « deux Amériques »- une progressiste et libertaire, l’autre réactionnaire et raciste-, qui renvoient à la situation actuelle. Le message d’espoir que délivre le film est que la démocratie et la justice finissent toujours par l’emporter, quelles que soient les divisions des forces en présence. Espérons qu’il soit encore d’actualité après l’élection du mois de novembre…
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