Le pitch
Geppetto (Roberto Benigni), un pauvre menuisier, fabrique dans un morceau de bois un pantin qu’il prénomme Pinocchio. Le pantin va miraculeusement prendre vie et traverser de nombreuses aventures…
Ce qu’on en pense
Indissociable de l’imaginaire italien, Pinocchio connaît une nouvelle vie devant la caméra de Matteo Garrone. Depuis Gomorra, Garrone alterne d’ailleurs drames et contes féériques. Ceux qui ont vu Tale of Tales ne seront donc pas surpris de le voir adapter Pinocchio après s’être à nouveau frotté au polar réaliste avec Dogman. L’ adaptation est très fidèle au conte, mais n’apporte pas grand-chose de nouveau. L’intérêt vient plutôt du casting, avec Roberto Benigni en Geppetto (une belle idée, dans la mesure où son propre Pinocchio est le dernier à être resté en mémoire), Marina Vacth en fée bleue et la découverte Federico Lelapi dans le rôle du pantin. Le traitement visuel est aussi baroque que celui de Tale of Tales et convient parfaitement à l’univers du conte. C’est clairement le point fort du film. Le vrai problème, c’est que le réalisateur échoue à créer la moindre émotion. On reste extérieur aux aventures du pantin, se contentant d’attendre avec curiosité les différents morceaux de bravoure (le nez qui pousse, la transformation en âne, la baleine…) pour voir comment Garrone se tire de l’exercice. « Bien conscient qu’un nouveau Pinocchio crée des attentes folles, je savais que j’allais au-devant des ennuis », confie le réalisateur. Le coronavirus lui épargnera des critiques trop sévères puisque, confinement oblige, le film sort directement sur Amazon Prime Video. En famille, sur son canapé, ce Pinocchio se verra sans doute avec plus d’indulgence.
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