Par Phil Inout
Le pitch
Un réalisateur (Sébastien Houbani) et son caméraman (Julien Meurice) sont envoyés tourner le clip de rap de Tony, un caïd de cité du sud de la France (Abdraman Diakité). Ils se retrouvent embarqués, malgré eux, dans une guerre des gangs…
Ce qu’on en pense
Nicolas Lopez et Ange Basterga, un Martiguais et un Corse, avaient réalisé en 2017 Caïd, un film de cité autoproduit, dans la lignée de La Haine et Un Prophète, dont l’originalité était d’être tourné en « found footage ». Primés à Cognac, Netflix leur a proposé de l’adapter en série dans un format inédit (10 épisodes de 10 minutes) qui semble fait pour les smartphones. Bonne pioche en tout cas : Caïd est une réussite. Les dix épisodes s’avalent d’une traite et on en redemande. La mise en scène est immersive et hyper rythmée, les dialogues fusent, la direction d’acteurs est efficace (tous inconnus, ils sont tous très justes), tous les personnages existent malgré la brièveté des épisodes, la tension ne baisse jamais et on compatit aux galères tragicomiques des deux innocents clippeurs pris en otage dans une véritable guerre des gangs, sur fond de rap et de trafic de drogue. Scotchant et drôle, Caïd est une des rares bonnes séries françaises de Netflix.
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