Par Philippe DUPUY
Le Pitch
Anthony (Anthony Hopkins), 81 ans, vit dans son cossus appartement londonien avec sa fille Anne (Olivia Coleman) qui veille tendrement sur lui. Jusqu’au jour où un homme se présentant comme le mari d’Anne apparaît dans son salon et lui explique qu’il n’est pas chez lui. La réalité d’Anthony commence alors à se fissurer et les fantômes à se multiplier autour de lui…
Ce qu’on en pense
Pour sa première réalisation, Florian Zeller, dramaturge et scénariste français de renom, s’offre une coproduction américaine avec deux monstres sacrés à l’affiche : les oscarisés Olivia Coleman et Anthony Hopkins. Ce dernier est de tous les plans dans un rôle qui lui a valu un nouvel Oscar : celui d’un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer qui voit son quotidien confortable basculer dans l’incertitude et l’angoisse, au fur et à mesure que la maladie atteint sa mémoire et ses capacités cognitives. Tout ce qu’il croyait être la réalité se confond dans son esprit, au point qu’il ne sait plus où il vit, ni qui sont les gens qui l’entourent. Adaptant sa propre pièce à succès (Le Père), Florian Zeller met en scène ce huis clos angoissant avec une étonnante maestria, tandis qu’Anthony Hopkins et Olivia Coleman rivalisent de talent pour faire passer les sentiments qui agitent leur personnage : amour filial, découragement, désorientation, confusion, peur, colère… Du grand art ! Si on songe par moments à Amour de Michael Haneke, ce n’est jamais au détriment du film de Florian Zeller, qui fait décidément des débuts fracassants au cinéma.
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