FIFA 22

FIFA 22

Par Cédric Coppola

PES / E-Football de Konami étant passé au Free to play, FIFA devient le seul jeu de football AAA disponible sur consoles. Une situation de monopole que connaît bien EA Sports depuis que Madden et NHL n’ont plus de concurrence digne de ce nom. Conséquence, les amateurs de ballon rond qui veulent avoir un titre à jour, avec les derniers transferts en date, des statistiques cohérentes et les maillots actuels croisent les doigts pour que le résultat soit à la hauteur. On ne fera pas durer le suspense… ce Fifa 2022 améliore quelques aspects mais ne corrige pas certains de ses défauts, qui l’empêchent depuis plusieurs années de franchir un cap. Commençons par ce qui fâche : des équipes nationales comme l’Uruguay ont disparu de la circulation et des formations, notamment italiennes apparaissent sous un faux nom. Des problèmes de licence qui contrastent avec l’habillage et la modélisation impeccable des sportifs. Au rayon des commentaires français, Pierre Menes n’est plus de la partie depuis ses déboires sur Canal +. Hervé Mathoux officie donc en solo. Autre petit manque : il n’y a plus d’histoire à suivre, y compris en « Volta », ce foot de rue à 3 vs 3 ou 5 vs 5 qui se pratique désormais quasi exclusivement en multi. Heureusement, les possibilités de personnaliser son double virtuel en le spécialisant en tir, vitesse ou technique donne une once d’épaisseur à cette formule qui tente de marcher sur les pas du regretté Fifa StreetRayon modes de jeux, peu de nouveautés également. « Ultimate Team », avec ses cartes à collectionner ne permet toujours pas de jouer en solo contre de vraies équipes. En multi, « Rivals » et « Fut Champions » ont été modifiés. Les relégations sont moins punitives et les affrontements parmi l’élite passent à 20 matchs au lieu de 30. Mais encore faut-il franchir les playoffs…

Bien entendu en fonction de ses performances et du nombre de matchs joués les packs à ouvrir sont plus ou moins intéressants. L’apparition de carte héros telles celles d’Abédi Pelé ou David Ginola est un apport sympathique. Mais là encore, des centaines d’heures de jeux sont nécessaires pour les obtenir sans dépenser de l’argent réel. Le « Devient Pro », où l’on contrôle un seul footballeur en compagnie de dix équipiers humains et la carrière « Mon joueur » sont plus plaisants grâce à des points de compétences à distribuer au fil de ses exploits. On y prend du plaisir et l’envie de s’améliorer est bel et bien là. Quant à la carrière de manager, déjà très complète, elle est agrémentée cette année d’une nouveauté de choix : la création de club. On monte son stade de toute pièce, choisit son logo, remplace une équipe existante et on est propulsé directement dans le grand bain avec des joueurs inconnus qu’il faudra faire progresser. Trouver des pépites au mercato étant bien entendu une autre clé de la réussite. Mais venons-en à l’essentiel : le terrain. Sur Next-gen, la technologie Hypermotion avec ses nouvelles animations est appréciable et compense les errements du moteur Frostbite, toujours peu concluant sur la gestion des contacts. Au lancement du jeu, fin septembre, la physique a plus d’importance que par le passé et la vitesse est moins favorisée. Tout n’est pas encore parfait, mais il y a du mieux. Les gardiens ont aussi bénéficié d’une refonte totale et sortent désormais des arrêts quasi impossibles tout en étant systématiquement fébriles aux enroulés des 25 mètres… Vivement un patch. En ligne, le plus gênant vient du sentiment d’injustice parfois frustrant. Cinq poteaux et dix parades de son côté, un tir anodin de l’autre et la défaite au bout du chemin… Le script fait encore parler de lui. Ni véritablement arcade,  ni simulation, Fifa 22 fait aussi l’impasse sur les cinq changements pourtant en place depuis plus d’un an lors des vrais matchs. Autant de bémols qui ne semblent malheureusement pas prêts d’être corrigés. Un carton jaune voire orange à ce sujet, donc.

 

 

By |octobre 21st, 2021|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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