Par Ph.D
Le pitch
Dans les années 70, alors que sa carrière semble être derrière lui, le photographe de guerre, W. Eugene Smith (Johnny Depp) part au Japon, pour Life. Il veut photographier la population victime de la « maladie de Minamata » pour dénoncer les effets de la pollution industrielle, par la firme Chisso, sur les habitants. Mal reçu par les habitants et victime de représailles de la part de la firme industrielle, W. Eugene Smith sera rapatrié d’urgence aux Etats-Unis après qu’une partie de ses pellicules aient brûlé dans un icnendie criminel. Mais grâce à ce reportage, il deviendra une icône du photojournalisme.
Ce qu’on en pense
Remarqué à la Berlinale en 2020 et disparu des radars depuis, Inamata refait surface sur Canal + sans être passé par les salles. Non que le film soit particulièrement raté, mais Johnny Depp, qui en tient la vedette, n’est plus en odeur de sainteté à Hollywood. Maquillé comme une voiture volée, avec un faux air d’Abbé Pierre, l’acteur de Pirates des Caraïbes tient ici le rôle de W. Eugene Smith, photographe américain rendu célèbre par ses photos des victimes de la maladie de Minamata, ce village Japonais pollué au Mercure dans les années 60-70 par une usine chimique peu regardante sur ses rejets dans la nappe phréatique. Johnny Depp n’a pas eu, on l’imagine, grand mal à s’identifier à ce vétéran has been du photojournalisme, alcoolique et victime de stress post-traumtique pour avoir couvert trop de guerres. Il lui prête son jeu maniéré jusqu’à l’outrance mais ne réussit pas tout à fait à gâcher l’interêt de l’histoire, joliment filmée par Andrew Levitas (Lullaby). Dans la lignée de Dark Waters, en moins dark et en moins réussi, le film se voit avec intérêt.
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