Par MAB
Nous sommes chez les Médicis, à Florence au XVI e siècle. Quelques hauts personnages d’Italie et de France échangent des lettres à propos d’une affaire qui les préoccupe beaucoup : la mort suspecte de Pontormo, un vieil artiste maniériste qui peignait depuis dix ans des fresques dans La Chapelle San Lorenzo. Son corps a été découvert, poignardé, auprès d’un tableau obscène pour l’époque, où la tête de Venus a été remplacée par celle de Maria de Médicis, la fille du duc et de la duchesse de Florence. Un fait divers artistique, politique et religieux qui va mettre à jour toutes les intrigues de ces années traversées par de nombreuses batailles, alliances et mésalliances entre royaumes, principautés et états pontificaux… Laurent Binet (Goncourt du premier roman pour HHH ) démarre, comme Laclos et ses Liaisons dangereuses, par un recueil de lettres miraculeusement conservées et retrouvées dont l’auteur prétend n’être que le traducteur. Tout ce que l’époque connaît de notoriétés s’exprime dans ces missives: Les Médicis, Michel-Ange, Céllini, Vasari, Bronzino , des nostalgiques de Savonarole et même quelques agitateurs du peuple… (Binet a la bonne idée de nous dire qui est qui en préambule ). Papistes ou pas, bonnes sœurs ou laïcs, tous ont de bonnes raisons d’avoir trucidé le vieux peintre acariâtre. Un étonnant jeu de Cluedo historique dont la résolution va bien vous surprendre.
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