Par Phil Inout
Le pitch
De chanteur à businessman, de ministre à prisonnier, Bernard Tapie (Laurent Lafitte) a tout connu. À travers ses réussites comme ses échecs, le destin romanesque d’une personnalité publique hors du commun…
Ce qu’on en pense
Découverte à CanneSéries, la série biopic de Bernard Tapie débarque sur Netflix deux ans à peine après le décès de celui qui l’a inspirée. L’histoire d’un margoulin de banlieue, qui n’avait que sa belle gueule, son bagout, une ambition démesurée et un culot monstre pour réussir (entendre : devenir riche) et qui y est parvenu (c’est le mot) au delà de toute espérance, a chuté et s’est relevé avant de tout reperdre… Sauf la femme de sa vie, Dominique (Joséphine Japy), à laquelle les scénaristes attribuent une bonne partie de ses succès. Une « success story » à la française, à laquelle Laurent Lafitte prête son talent et une étonnante ressemblance physique pour incarner, successivement, le chanteur, l’homme d’affaire, l’homme politique, l’acteur et l’animateur TV, des années 70 aux années 2000, en 7 épisodes de 50 minutes. C’est beaucoup, mais la série se regarde avec curiosité, pour sa reconstitution de la France des 50 dernières années, pour son casting haut de gamme (Fabrice Lucchini, Camille Chamoux, Antoine Reinartz, Ophelia Kolb…), pour la performance de Laurent Lafitte (moumoute et prothèses de machoires comprise) et pour des personnages féminins bien campé et attachants. Au match des biopics franchouillards, Tapie l’emporte largement sur Bardot.
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