Par Ph.D
Le pitch
Augusto Pinochet (Jaime Vadell) est un vampire vieillissant, décidé à mourir. Mais les vautours de son entourage n’ont pas l’intention de le laisser partir aussi facilement…
Ce qu’on en pense
Surprise ! Alors qu’on attendait du réalisateur de Spencer (sur Lady Di) et de Jackie (Kennedy/Onassis) , un biopic au vitriol d’Augusto Pinochet, Pablo Larrain livre une satyre délirante dans laquelle le dictateur chilien de sinsitre mémoire est un vampire – né Claude Pinoche sous la révolution française !?!- lassé de la vie et décidé à se laisser mourir de vieillesse. Sa femme (Gloria Münchmayer) et ses enfants, qu’il a toujours refusé de rendre immortels, le pressent de livrer ses derniers secrets et -surtout- de leur léguer son magot. Pendant qu’il réfléchit, l’église lui envoie une nonne exterminatrice (Paula Luchsinger) déguisée en comptable. Il en fera sa dernière maîtresse… Filmé en noir et blanc, dans un mélange de français, d’anglais et d’espagnol, Le Comte déroute. Le rapport avec la dictature chilienne (que Pablo Larrain a déjà, il est vrai, beaucoup filmée) est assez ténu, le scénario explore plutôt les rapports familiaux qu’autre chose et le film est beaucoup trop long et trop lent pour une comédie. La mise en scène et la photo -superbes- font regretter que Larrain n’ait pas tourné un vrai film de vampires, plutôt que cet exercice de style assez vain, que Netflix a financé sans compter au nom de sa politique d’auteurs.
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