Par Ph.D
Le pitch
A Marseille, Rosa (Ariane Ascaride), 60 ans a consacré sa vie à sa famille et à la politique avec le même sens du sacrifice. Tous pensent qu’elle est inébranlable d’autant que Rosa est la seule qui pourrait sceller l’union de la gauche à la veille d’une échéance électorale décisive. Elle s’accommode finalement bien de tout ça, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’Henri (Jean-Pierre Darroussin). Pour la première fois, Rosa a peur de s’engager. Entre la pression de sa famille politique et son envie de lâcher prise, le dilemme est lourd à porter.
Ce qu’on en pense
Avec cette comédie dramatique qui réunit sa troupe habituelle (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Robinson Stévenin…), l’indispensable Robert Guédiguian évoque la tragédie de la rue d’Aubagne où deux immeubles vétustes se sont écroulés causant la mort de 8 personnes en novembre 2018, l’élection de la socialiste Michèle Rubirola à la mairie de Marseille qui s’en est suivie après des décennies de municipalité de droite, mais aussi son retrait surprise pour céder la place à Benoît Payan. Placé sous le regard (aveugle !) d’Homère, dont le buste trône à l’entrée du quartier endeuillé, le film convoque le théâtre antique et le rêve pour appeler au sursaut citoyen, avec une légereté et un optimisme inhabituels chez le cinéaste Marseillais. Le problème étant qu’avec un tel sujet et un tel titre on s’attendait à quelque chose de plus virulent et consistant qu’une aimable romance sexagénaire sur fond de corniche ensoleillée.
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