Par Ph.D
Le pitch
Né dans une famille aisée, Henri Grouès (Benjamin Lavernhe) a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale sous le nom de l’Abbé Pierre. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône…
Ce qu’on en pense
Après Goliath, sur le scandale du glyphosate, Frédéric Tellier signe ce biopic « qualité France » de l’Abbé Pierre, porté par un Benjamin Lavernhe habité (César en vue! ). Comme Simone, et en lui souhaitant le même succès public, L’Abbé Pierre est un film avant tout « utile ». Il rappelle aux jeunes générations qu’il ne faut pas se résigner et qu’un seul homme (ou une seule femme) peut faire beaucoup pour le bien commun. En l’occurence, tout l’intérêt de cette « vie de combats » est de montrer que l’Abbé Pierre n’était pas tout à fait seul. La création et la réussite d’Emmaüs doit beaucoup à son assistante, Lucie Coutaz (incarnée par Emmanuelle Bercot), dont on avoue avec honte avoir totalement ignoré l’existence et la contribution. Frédéric Tellier fait donc oeuvre doublement utile en rehabilitant sa mémoire. Du coup, on lui pardonne les longueurs et le côté encyclopédique de sa réalisation.
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