Par la rédaction

La veille d’une grande décision, une adolescente s’endort, traversée dans son rêve par la voix de la Petite Sirène qui, comme elle, s’apprête à commettre une bêtise irréparable. Sur scène, une armoire magique est l’élément central d’un décor enchanteur. Sur la partition de Régis Campo, les six musiciens de l’Ensemble Télémaque encadrent cet espace, baigné dans une lumière aquatique projetée au plateau. Ce conte cruel et initiatique à destination du jeune public (mais pas uniquement) se situe entre l’opéra lyrique et le théâtre. Derrière la féérie de Hans Christian Andersen se cache un propos qui concerne particulièrement les enfants et adolescents dans la construction de leur rapport à eux-mêmes et aux autres. La jeune créature décide de quitter un univers où elle est choyée, pour les attraits mystérieux d’un autre monde qui charme son esprit. Pour se faire aimer, faut–il renoncer à ce que l’on est ? La Petite sirène invite chacun à accepter de s’aimer tel qu’il est.