Par J.V
Le pitch
Bellisha (Michael Zindel) a 27 ans et mène une vie de petit retraité, il va au café, fait le marché, flâne dans la cité… Il vit chez sa mère Giselle (Agnès Jaoui), qui sort très peu et à qui il fait croire qu’il est solidement intégré dans la vie active. Le vent tourne quand Giselle s’aperçoit qu’ils sont les derniers juifs de leur cité. Elle se convainc qu’il faut qu’ils partent eux-aussi. Bellisha n’en a pas très envie, mais pour rassurer sa mère il lui fait croire qu’il prépare leur départ…
Ce qu’on en pense
Auteur de l’excellente série Parlement, Noé Debré signe son premier long métrage avec cette formidable comédie dramatique, dont le titre ne risque pas de passer inaperçu dans le contexte actuel. Ecrite avec une verve humoristique à la Woody Allen et filmée comme une comédie néoréaliste, cette fable contemporaine contée par une voix off qui pastiche Albert Cohen, s’attaque avec fantaisie et tendresse aux clichés sur la judéité, à travers les personnages d’un jeune fils dilettante et procrastineur (incarné par la révélation Michael Zindel au look chaplinesque) et de sa mère juive, qu’ Agnès Jaoui joue avec une humanité et un naturel confondants. On se souviendra longtemps du duo mère-fils qu’ils composent.
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