Par Philippe Dupuy
On l’a vu en groupe, en solo, avec des machines, entouré de marionnettes et même d’un brass-band. Mais encore jamais sous la forme d’un « Seul en scène« . C’est donc avec curiosité que le public Niçois se pressait ce samedi 16 novembre au théâtre Lino Ventura pour découvrir le nouveau spectacle de Stephan Eicher. Une scène toute blanche dominée par un large écran et fermée par deux fausses enceintes. L’une dissimule une porte, par laquelle le chanteur-comédien fera son entrée et sa sortie. L’autre, est une armoire dont il tirera une tasse de thé réchauffée au micro ondes et quelques accessoires. Sur l’écran, s’affichent en noir et blanc les consignes pour le concert (« Eteignez les portables »), la bio de l’artiste, les paroles d’un refrain et les dialogues avec ce qui parait être une Intelligence Artificielle (« Tu vas vraiment la faire? » demande-t-elle, par exemple, après plusieurs intros avortées de « Déjeuner en Paix« ). Mis en scène par l’auteur de « La conférence de choses« , François Gremaud, le spectacle permet à Stephan Eicher de se raconter avec humour, de faire la lecture, voire d’écouter avec le public un disque de Lou Reed (Coney Island Baby) assis en bord de scène. La scène se complète bientôt, façon puzzle, d’un bazar électronique avec lequel Eicher remixe ses premiers titres (de Grauzone à « Combien de temps?« ), comme s’il était revenu dans le club de Bern où il a débuté. Puis, arrive un accordéon automatisé (celui de son père, nous dit-il), avec lequel il chante comme en duo. Enfin, un piano où le musicien donne une hilarante leçon de composition. Le tout entrecoupé de tubes chantés en acoustiques et de chansons moins connues, dont celles du dernier album (Ode). Deux heures ont passé et on a trouvé ça beaucoup trop court. Comme on ne doute pas que le spectacle va évoluer au fil de la tournée, on espère bie qu’elle repassera par ici pour y retourner.
Leave A Comment