Par Ph.D
Le pitch
Paris 1952, Niki de Saint Phalle (Charlotte Le Bon) s’est installée en France avec son mari et sa fille, loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Depuis l’enfer qu’elle va découvrir, Niki trouvera dans l’art une arme pour se libérer.
Ce qu’on en pense
Présenté au Certain Regard à Cannes 2024, le premier film de Celine Salette en tant que réalisatrice séduit par la relative rudesse de sa forme naturaliste, autant que par la performance de Charlotte Le Bon dans le rôle-titre. De tous les plans, l’actrice canadiennes n’a pas eu beaucoup de mal à se couler dans le personnage : elle a été mannequin comme elle avant de devenir actrice, elle a une double nationalité, elle lui ressemble étonnament et elle peint aussi. L’ ex- miss météo de Canal + apporte au personnage quelque chose d’enfantin qui colle parfaitement à la vision qu’en a la réalisatrice : victime d’inceste dans sa prime jeunesse, Niki a refoulé le trauma et se reconstruit à travers sa peinture. Le film est centré sur ses années d’apprentissage, au cours desquelles Niki s’installe un temps sur la Côte d’Azur avec son mari et sa fille, avant d’être internée et de tout abandonner pour s’immerger totalement dans son art. N’ayant pas obtenu les droits pour l’utilisation des oeuvres de Niki de Saint Phalle, Celine Salette filme l’artiste au travail sans jamais les montrer. Comme si l’oeuvre en cours de création regardait la peintre pour la défier !
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