Cannes 2025: Part 2

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Cannes 2025: Part 2

Par Ph.D

A défaut de claque,  on a pris une grosse baff(l)e avec le film espagnol d’Oliver Laxe,  Sirat. L’épopée lamentable d’une bande de teufeurs éclopés et d’un père à la recherche de sa fille (Sergi Lopez) dans le désert marocain. Certains y ont vu une allégorie de l’occident confronté à la dureté du reste du monde. On y a surtout vu un possible prix de la  mise en scène : entre Zabriskie Point, Sorcerer,  Easy Rider  et Mad Max Fury Road, le film (dont on ne peut, hélas,  rien raconter d’autre que le pitch) prend aux tripes sur fond de hard techno tribale.  Eprouvant mais mémorable.

Les deux films suivants nous ont ramené au bon temps du Covid et des gilets jaunes. Eddington d’Ari Aster est un polar western à la frères Coen, (en plus méchant) avec un casting d’enfer (Joaquin Phoenix, Emma Stone, Pedro Pascal, Austin Butler…). On y suit la campagne électorale d’un shérif du Nouveau Mexique débile (Joaquin Phoenix) qui se présente contre le maire sortant (Pedro Pascal) parce qu’il est jadis sorti avec sa femme (Emma Stone). Ça se passe en pleine épidémie de Covid, à la fin du premier mandat Trump,  dans une Amérique totalement déboussolée, où le complotisme et la violence règnent en maîtres. Magistralement mis en scène et assez jouissif :  un sérieux candidat à la Palme. Par contre,  on se demande ce que le nouveau film de Dominik Moll (qui nous a habitués à mieux) vient faire en compétition. On y suit, dans le détail, l’enquête minutieuse de Lea Drucker en flic de la police des polices sur une bavure commise pendant une manifestation des gilets jaunes sur les Champs Elysées. Difficile de reconnaître la patte du réalisateur d’Harry, un ami qui vous veut du bien,  de Lemming et de La Nuit du 12 dans ce gros téléfilm dossier au sujet périmé.

 

By |mai 17th, 2025|Categories: Cinéma|0 Comments

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