Par Ph.D
Comme souvent (presque toujours, en fait) c’est dans les derniers jours du Festival qu’apparaissent enfin les films le plus facilement palmables. Avec ses faux airs de Brokeback Mountain et son casting aux petits oignons, History of Sound d’Oliver Hermanus (Queer Palm 2011 pour Beauty) ferait une belle Palme classique. On y suit deux musicologues des années 20 (Josh O’ Connor et Paul Mescal) dans leur périple à travers les montagnes états-uniennes pour y enregistrer sur des rouleaux de cire des chansons appartenant au folklore local. Ils se sont rencontrés au conservatoire, se sont aimés et se retrouvent après que l’un d’eux soit revenu de la guerre. Leur mission accomplie, ils se séparent à nouveau… Et vont le regretter le reste de leur vie ! Une réalisation léchée pour un superbe mélo qui pourrait valoir à son auteur une deuxième Queer Palm à défaut de la vraie.
Dans Valeur Sentimentale, Joachim Trier retrouve Renate Reinsve dont il avait fait sa Julie (en douze chapitres). Elle joue, cette fois, une comédienne de théâtre traqueuse que son père (Stellan Skarsgaard) réalisateur de cinéma un peu has been, voudrait faire tourner dans son prochain film autobiographique. Mais la jeune femme en a gros sur la patate depuis le divorce de ses parents et la mort de sa mère et ne veut plus entendre parler de ce père qui ne s’intéresse à elle et sa soeur (Inga Ibsdotter Lilleaas) que quand il en a besoin. S’engage alors, entre eux, un jeu de séduction-répulsion qui va raviver les blessures familiales. Du cinéma meta qui devrait plaire au jury Cannois, avec un double prix d’interprétation féminine qui ne serait pas volé pour Renate Reinsve et la révélation Inga Ibsdotter Lilleaas.
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