Nice, de nos jours. Laura (Zita Hanrot), la trentaine, essaie de se reconstruire après une relation tumultueuse avec Joachim (Bastien Bouillon). Elle mène une vie en apparence tranquille, en élevant seule sa petite fille. Mais l’accident de Shirine (Alexia Chardard), la nouvelle compagne de Joachim, va faire ressurgir son passé. Les deux femmes, en proie à la violence du même homme, vont peu à peu se soutenir…
Ce qu’on en pense
La scénariste Nathalie Najempasse à la réalisation avec ce premier long métrage tourné à Nice, dans lequel deux femmes sont aux prises avec un (ex)compagnon, camé et violent. La première (Zita Henrot, toujours impeccable) essaie d’élever leur enfant à l’abri des violences de son père, la seconde (Alexia Chardard, une découverte), encore amoureuse, tente de s’en détacher sans y parvenir. Leurs parcours se rejoignent lorsque la première recueille la seconde après un épisode particulièrement violent. Sur le fond, le film traite avec justesse desviolences faites aux femmes et de la dépendance psychologique, sans trop charger le portrait de l’homme (Basten Bouillon, inquiétant), qui se bat lui-même avec ses addictions. La forme est naturaliste, le tournage ayant été effectué sur le vif sans demande de fermeture des endroits filmés. Nice a rarement été filmé de cette manière: à part quelques plans, on pourrait se croire en région parisienne ! Le résultat final est plutôt convaincant, grâce notamment à un trio d’acteurs très investi et à une B.O (signéeTal Zana) particulièrement réussie et bien utilisée.
Zephyr (Hassie Harrison), une surfeuse intrépide au tempérament libre est kidnappée par un tueur en sérieobsédé par les requins. Séquestrée sur son bateau et confrontée à la folie de son ravisseur, elle va devoir se battre pour survivre face à tous les prédateurs…
Ce qu’on en pense
50 ans après Les Dents de la mer, Dangerous Animals renouvelle le genre du « film de requins », en associant au monstre marin, la figure inattendue d’ un psychopathe qui kidnappe ses victimes pour les filmer en train de se faire dévorer. L’Australien Sean Byrne injecte au scénario un humour noir décapant qui associé à des rebondissements inattendus, font de Dangerous Animalsun plaisir coupable bien de saison. A déguster saignant entre deux bains de mer.
Quelque chose est arrivé à Agnès (Eva Victor). Tandis que le monde avance sans elle, son amitié avec Lydie (Naomie Ackie) demeure un refuge précieux. Entre rires et silences, leur lien indéfectible lui permet d’entrevoir ce qui vient après…
Ce qu’on en pense
Remarqué au festival de Sundance et à la Quinzaine des réalisateurs, Sorry, Baby est la première réalisation de l’actriceEva Victor. Elle y aborde les violences faites aux femmes sur un ton original et avec un humour frontal qui ne sont pas sans rappeler les films de Greta Gerwig. L’amitié féminine et la résilience ont rarement été aussi bien filmées.
Jasmine est coiffeuse à Naples où elle vit avec son mari et ses trois fils. Depuis le décès de son père, elle est hantée par un rêve récurrent qui accroit son désir d’avoir une fille. Malgré l’incompréhension de sa famille et au risque de tout bouleverser, elle décide d’entamer les démarches pour adopter.
Ce qu’on en pense
Sélectionné à la Mostra de Venise et produit par Nanni Moretti, le deuxième long métrage de fiction d’ Alessandro Cassigoli et Casey Kaufman retrace le parcours d’adoption d’une famille italienne dont la mère désespérait d’avoir une fille après avoir élevé trois garçons. Le film est interprété par les véritables protagonistes de l’histoire, qui jouent leurs propres rôles. Entre fiction et documentaire, il dresse le portrait brut, authentique et émouvant d’une femme et de son désir viscéral de maternité, mais aussi celui d’un milieu social issu de l’ancienne classe ouvrière dans l’Italie contemporaine. Inattendu, sans pathos, Vittoria est un film qui fait chaud au coeur.
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