Nice, de nos jours. Laura (Zita Hanrot), la trentaine, essaie de se reconstruire après une relation tumultueuse avec Joachim (Bastien Bouillon). Elle mène une vie en apparence tranquille, en élevant seule sa petite fille. Mais l’accident de Shirine (Alexia Chardard), la nouvelle compagne de Joachim, va faire ressurgir son passé. Les deux femmes, en proie à la violence du même homme, vont peu à peu se soutenir…
Ce qu’on en pense
La scénariste Nathalie Najempasse à la réalisation avec ce premier long métrage tourné à Nice, dans lequel deux femmes sont aux prises avec un (ex)compagnon, camé et violent. La première (Zita Henrot, toujours impeccable) essaie d’élever leur enfant à l’abri des violences de son père, la seconde (Alexia Chardard, une découverte), encore amoureuse, tente de s’en détacher sans y parvenir. Leurs parcours se rejoignent lorsque la première recueille la seconde après un épisode particulièrement violent. Sur le fond, le film traite avec justesse desviolences faites aux femmes et de la dépendance psychologique, sans trop charger le portrait de l’homme (Basten Bouillon, inquiétant), qui se bat lui-même avec ses addictions. La forme est naturaliste, le tournage ayant été effectué sur le vif sans demande de fermeture des endroits filmés. Nice a rarement été filmé de cette manière: à part quelques plans, on pourrait se croire en région parisienne ! Le résultat final est plutôt convaincant, grâce notamment à un trio d’acteurs très investi et à une B.O (signéeTal Zana) particulièrement réussie et bien utilisée.
Dans un manoir de la campagne anglaise, une bande de retraités passionnés de cold cases se retrouvent plongés au cœur d’une véritable enquête criminelle dont le succès ou l’échec pourraient affecter l’avenir de leur maison de retraite…
Ce qu’on en pense
On y va pour le casting étoilé (Pierce Brosnan, Helen Mirren, Ben Kingsley…) et le savoir faire du réalisateur (Chris Colombus), et on reste pour l’atmosphère délicieusement british de cette maison de retraite huppée, dont les pensionnaires jouent les Sherlock Holmes pour occuper leurs jeudis après midi. La photo est soignée et les acteurs cabotinent à qui mieux mieux, mais le scénario n’est guère passionnant et la réalisation est loin d’être trépidante. A garder en favori pour un dimanche après-midi pluvieux…
A 35 ans, Etienne (Hakim Jemili) n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, on ne peut pas dire qu’Etienne soit vraiment dévasté. Et pourtant, Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie…
Ce qu’on en pense
Ecrit par Fabcaro et le regretté Laurent Tirard, le nouveau film de Cécilia Rouaud (Photo de famille, Les Complices) laissait espérer plus de noirceur et d’originalité. La réalisatrice reste, hélas, dans la trop grande retenue qui caractérise son cinéma et ne permet pas à Hakim Jemili de pousser son personnage de trentenaire en (re)construction vers un humour plus décapant. On reste sur sa faim.
Albert Bacheret (Damien Bonnard) est un père dévasté par la disparition inexplicable de sa fille de huit ans. Alors que la police semble incapable de résoudre l’affaire, il décide de mener sa propre enquête et reçoit l’aide inattendue de Sayoko (Ko Shibasaki), une énigmatique psychiatre japonaise. Ensemble, ils kidnappent des responsables du « Cercle », unesociété secrète. Mais chaque nouvel indice mène à un nouveau suspect qui présente toujours une version différente des faits… Obsédé par la vérité, Albert va devoir naviguer entre sa soif aveugle de vengeance et une infinie spirale de mensonges.
Ce qu’on en pense
Etrange proposition que ce remake transposé en France du Chemin du Serpent par son réalisateur, le japonais Kiyoshi Kurosawa. Hormis la présence de Damien Bonnard dans un rôle à fleur de peau comme il les affectionne, on voit mal l’intérêt de la chose, d’autant que la direction des acteurs français s’avère approximative et que la production fait cheap. Mieux vaut essayer de voir le film original ou Cloud, du même réalisateur, sorti en juin dernier.
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