Par la rédaction
Ballet grand format, Ma Bayadère signe le retour de Jean-Christophe Maillot à cette narration qu’il affectionne tant, « faite d’émotions qui nous ressemblent avec des gestes qui nous rassemblent ». Mettre en adéquation un vocabulaire académique avec une narration qui fasse sens aujourd’hui… le credo du Chorégraphe-Directeur des Ballets de Monte-Carlo n’a pas changé au fil des ans. Plus que jamais amoureux d’une danse sur pointes qui vise l’excellence jusqu’à la déraison, Jean-Christophe se l’approprie pour nous offrir sa relecture de La Bayadère, monument du Répertoire classique avec lequel il n’en finit pas de dialoguer. Abandonnant la vision pittoresque du ballet de Marius Petipa (1877) et de Noureev (1992), Jean-Christophe Maillot en retient les ressorts affectifs pour nous donner à voir les relations humaines dans ce qu’elles ont de plus viscéral et de plus irrationnel. Là où La Bayadère prenait pour cadre un Temple Hindou et ses danseuses sacrées, cette nouvelle création s’ancre dans le quotidien d’une compagnie de danse pour qui le studio de danse va devenir le théâtre d’une comédie humaine grinçante et féroce. Ma Bayadère s’annonce d’ores et déjà comme l’un des ballets les plus personnels du chorégraphe.




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