Porquerolles: Vertigo

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Porquerolles: Vertigo

Par la rédaction

Nouvelle pépite du tourisme culturel dans le Var, dans l’écrin magique de Porquerolles, la Villa Carmignac, a été créée sur l’île afin d’y exposer la collection d’art contemporain de la Fondation Carmignac, riche de quelque 300 oeuvres.  Elle est ouverte au public depuis le 3 juin 2018 d’avril à novembre. Au départ, il y avait une ferme, visible dans le film de Jean-Luc Godard  Pierrot le fou que le précédent propriétaire, l »architecte Henri Vidal,  a transformé  en villa. Tombé sous le charme du domaine, Édouard Carmignac a imaginé en faire un lieu dédié aux arts. Le projet a consisté à dégager 2000 m2 d’espace d’exposition, sans que les contours de la maison, ni le paysage existant en soit modifiés car la propriété est située sur un site classé.  A l’intérieur de la villa, les espaces se déploient en forme de croix. Au centre, un plafond d’eau laisse pénétrer la lumière naturelle et éclaire les espaces ainsi immergés. Le visiteur déambule  librement dans des espaces amples et ponctués de percées visuelles sur les vignes. Sobre et intégré au paysage, le bâtiment répond techniquement à toutes les normes muséales et permet d’accueillir les œuvres de la fondation dans les meilleures conditions. La visite se fait pieds nus,  par groupes de 50 personnes par demi heure (réservation conseillée) . L’exposition permanente présente une collection exceptionnelle de 70 oeuvres d’art contemporain avec des créations de Basquiat, Warhol, de Kooning, Jeff Koons, David LaChapelle, Lichtenstein, Pierre et Gilles  et beaucoup d’autres.

Pour l’ été 2025,  la Fondation propose Vertigo,  une exposition qui explore de façon inédite les liens entre la perception des phénomènes naturels et l’abstraction depuis les années 1950.Loin d’une simple référence au film d’Alfred Hitchcock, l’exposition effectue un tour d’horizon plus large des sensations vertigineuses induites par l’expérience exaltée de la nature, entre désorientation, flottement et éblouissement. Son parcours se déploie en six parties, qui sont autant de registres visuels associés au paysage : l’aquatique, le cosmogonique, l’aérien, l’infini, le terrestre et l’abyssal. Mobiles oscillant, jeux d’ombres et de lumières, peintures panoramiques grand format, l’exposition est une invitation au vertige du regard : vibration de la couleur avec les œuvres d’Yves Klein, James Turrell et Jesús Rafael Soto, voyage cosmique chez Olafur Eliasson, Anna-Eva Bergman et Hans Hartung (ci dessus), dissolution dans les environnements troubles d’Helen Frankenthaler, Gerhard Richter, Frank Bowling et Flora Moscovici, jeux optiques d’Ann Veronica Janssens et Carlos Cruz-Diez, infinis célestes d’Otto Piene ou Caroline Corbasson. A découvrir jusqu’au 2 novembre. 

By |avril 25th, 2025|Categories: Expositions|0 Comments

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