L’Amour Ouf

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L’Amour Ouf

Par Ph.D

Le Pitch

Les années 80, dans le nord de la France. Jackie (Mallory Wanecque / Adèle Exarchopoulos) et Clotaire (Malik Frikah / François Civil) grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. La vie s’efforcera de les séparer, mais rien n’y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur…

Ce qu’on en pense

Erreur de casting de Cannes 2024 où,  présenté en compétition, le nouveau film de Gilles Lellouche a récolté la plus mauvaise note de la critique internationale (et zéro prix) , L’Amour ouf arrive sur les écrans précédé d’une promo bulldozer,  destinée à faire oublier la mauvaise impression cannoise.  Délesté de quelques scènes violentes (mais pas beaucoup moins long), le film devrait toutefois séduire le public de Monte Cristo avec son casting « de ouf » (il ne manque que Pierre Niney) et son histoire d’amour à la Roméo et Juliette du ch’Nord. Délaissant l’humour dépressif du Grand bain, Lellouche s’est attaqué à l’adaptation du roman culte de Neville Thompson avec un appêtit d’ogre et un culot monstre.  Jetés en vrac dans la bétonneuse, Trainspotting, West Side Story, Scorsese, Olivier Marshall, Ken Loach, The Cure (« A Forrest »), Deep Purple (« Child in Time« ), Billy Idol (« Eyes Without a Face« ) et Prince (« Nothing Compares 2U« )  se sédimentent  en un mélo stéroïdé et braillard de 2h40,  qui ne se pose aucune question sur la représentation de la violence ou l’héroïsation des petites frappes et fait l’effet d’un pain dans la gueule : on en sort sonné. L’histoire d’amour ne colle pas le grand frisson qu’elle devrait. La mise en scène a beau être chiadée (tant qu’à faire, avec 30 millions de budget…) ,  elle n’a rien d’original :  Internet se chargera de rescenser les plans copiés-collés. Il y a de bons moments (au début et à la fin, essentiellement) et pas mal d’autres gênants. Mais la cible est atteinte : L’Amour ouf est le film qu’il faudra avoir vu cet automne pour en parler à la récré ou à la machine à café. Tant pis si c’est juste pour en dire qu’Adèle Exarchopoulos, Elodie Bouchez, Benoit Poelvoorde, Alain Chabat, Vincent Lacoste, les deux jeunes acteurs et Raphaël Quenard sont trés bien (on sera plus réservé sur François Civil) et que la BO est « très chouette »

By |octobre 16th, 2024|Categories: Cinéma|0 Comments

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