Depuis Raphaël, aucun jeune auteur-compositeur interprète n’avait fait aussi forte impression que Tim Dup avec son premier album, Mélancolie Heureuse. Un titre qui définit assez bien l’atmosphère de ses chansons, dont les textes empreints de mélancolie, voire d’une certaine noirceur, sont éclairés par des instrumentaux piano-electro plutôt enlevés. Au-delà de la musique, bien dans l’air du temps, la qualité des textes et de l’interprétation impressionne pour un si jeune artiste (il vient d’avoir 21 ans), tout juste débutant et déjà en pleine possession de son talent. Plus que prometteur, l’album s’écoute en entier, sans le moindre déchet, et impose d’emblée Timothée comme un artiste à suivre. On l’a appelé pour faire connaissance…
La première chose qu’on a envie de vous demander après avoir écouté votre disque, c’est si ça va?
Oui, très bien, merci! (rires).J’ai l’habitude.Mes copains me le demandaient déjà quand je leur faisais écouter mes chansons. Il fallait que je leur explique la différence entre la mélancolie et la tristesse. Je peux effectivement être mélancolique, mais je ne suis pas triste.Dans la vie, je peux même être assez enjoué.L’oxymore et la dualité sont très présents dans mes chansons.Obscurité et lumière y cohabitent, j’espère harmonieusement. D’où le titre du disque: Mélancolie heureuse…
De quel milieu venez-vous?
J’ai grandi en région parisienne avec une mère institutrice et un père pharmacien passionné de musique.Il y avait toujours de la musique chez moi, de la pop anglo-saxonne comme de la chanson française.Mes parents m’ont emmené voir mon premier concert à 7-8 ans: c’était Thomas Fersen.J’ai commencé le piano à peu près à cette époque-là et j’ai joué dans plusieurs groupes au collège et au lycée. J’ai commencé à écrire des chansons et à les chanter dans les bars à Paris, après le bac.C’est là qu’on m’a découvert, aux Trois Baudets, où je passais. Après, c’est allé très vite.J’ai dû abandonner mes études au Celsa (une école d’attachés de presse N.D.L.R.) pour me consacrer à l’écriture et à l’enregistrement du disque.
En l’écoutant, la première fois, on s’est demandé si ce n’était pas un projet solo du chanteur de Fauve…
C’est drôle, parce qu’on est copains avec Quentin.On a les mêmes références: celles d’une génération qui a grandi avec la culture hip-hop. L’urgence, les textes fleuves, ça vient sans doute de là.Généralement, on me rapproche plutôt de Raphaël, qu’on écoutait beaucoup chez moi.Je comprends moins quand on me parle de Vianney.Musicalement, on est très différents…
Vous avez écrit deux chansons pour l’album de Louane
Oui, sa prestation aux Victoires de la Musique m’avait touché.C’est une grande interprète et sa sincérité m’inspire…
Vous auriez pu passer par un télé-crochet vous aussi?
Je me suis présenté au précasting de la Nouvelle Star.Ils avaient bien aimé «Les Ourses polaires» et je devais chanter devant le jury, mais je suis parti faire mon Erasmus en Angleterre. Je ne suis pas certain que j’aurais continué de toute manière…
Votre dernier single s’intitule «Une envie méchante». De quoi avez-vous le plus envie aujourd’hui?
De jouer mes chansons en live.J’espère venir dans le Sud. J’ai une tante qui habite Nice et de la famille en Corse, à Bonifacio. Ce serait l’occasion de les voir
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