C’est dans un Palais NIKAIA quasi comble et devant un public étonnamment mixte et transgénérationnel que le phénomène Gojira a donné, le 8 décembre, ce qui semble être son premier concert à Nice. Boosté par son passage mémorable à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec « Mea Culpa (Ah ! Ça ira !) » (N°1 aux USA), le groupe landais s’offre une tournée des zéniths français avec une production enfin digne de leur statut sur la scène metal internationale: light show XXL, écrans géants, projections (dont un dessin animé SF sur « Another World« ), pyrotechnies omniprésentes et les mêmes baleines-drones que Julien Doré (« Flyin Whales ») . Un show essentiellement basé sur les derniers albums , qui a ravi les fans avec des riffs puissants, mêlés à des rythmes complexes et des textes profondément engagés sur l’environnement et l’humanité. Privé de guitare par une blessure à la main le beau Joe Duplantier a pu se consacrer au chant et à son jeu de scène, avec le soutien de son vieil ami Greg Kubaci à la six cordes. Une configuration inédite qui donnait une saveur supplémentaire à l’évènement. On espère ne pas avoir à attendre des lustres pour revoir Gojira en live sur la Côte d’Azur.
Piaf symphonique à Nice
Par Ph.D
Pour sa nouvelle production, le patron de la société niçoise Directo, Gil Marsalla, a demandé à Nobuyuki Nakajima, auquel on doit les arrangements de Gainsbourg Symphonique, de travailler sur le répertoire de Piaf. Et c’est la chanteuse canadienne Isabelle Boulay qui a été choisie pour porter le nouveau spectacle à l’international. Celui-ci était présenté le 16 octobre au Palais Nikaia avec l’orchestre philharmonique de Nice, pour les 20 ans de Directo. Ainsi, après le succès planétaire de Piaf, le spectacle ! voici Piaf symphonique. Un sacré pari de production dans les conditions actuelles. Le spectacle débute par un medley instrumental des airs les plus connus de la Môme Piaf. L’orchestre de Nice est dirigé par la trés jeune chef Alizé Léhon, dont on admire la gestuelle gracieuse et la fermeté dans la direction. Un show a elle seule ! Puis entre Isabelle Boulay, en robe noire, sous l’éclairage d’un réverbère. C’est l’unique décor car le choix a été fait de mettre l’orhestre sur scène, à la même hauteur que la chanteuse. Elle s’avance, dit avec un bel accent quebecois son plaisir d’être là et sa fierté de porter un répertoire qui l’a construite en tant que chanteuse. Elle chante avec son coeur, sans chercher à forcer la ressemblance dans la gestuelle, ni dans l’intonation, comme si ces chansons étaient le siennes. Et elles le deviennent ! Sa voix se bonifie de titre en titre, jusqu’à toucher la perfection. Les arrangements du pianiste japonais, présent sur scène mais trés discret, semblent couler de source. Ils ne cherchent pas à réinventer ce répertoire, ni à le moderniser. Tant mieux ! Les hits défilent, on se laisse emporter par « La Foule », « La Vie en rose », « Rien de rien », « Milord« … Des chansons moins connues se redécouvrent. Le final est de toute beauté. Le public est conquis quoiqu’un peu tiède, comme souvent à Nice… Artistiquement, musicalement, le show est une totale réussite. Visuellement, il manque un peu d’effets pour les Zéniths. Tel quel, sa place nous paraît plutôt être dans les opéras et les théâtres. On l’y reverra avec grand plaisir.




Leave A Comment