Sabine Géraudie , alias SAB, aime les objets qui ont une biographie, qui racontent une histoire. Son premier coup de génie: faire de la fameuse chaise bleue de la Promenade des Anglais une œuvre d’Art urbaine. Normal pour une artiste niçoise ! « La chaise de SAB« , à qui la Ville de Nice a naturellement donné sa place sur la Promenade des Anglais, au 107 Quai des Etats-Unis (au niveau du Jardin Albert 1er), fait désormais partie intégrante du paysage urbain niçois. Entre la statue de la Liberté de Bartholdi et la sculpture monumentale de Bernard Venet, elle trône, désormais indissociable de la Prom. Quel que soit l’angle sous lequel vous l’observez, il semble que vous puissiez vous y installer. La chaise de SAB offre une perspective, mais elle est « perchée » : comme quelque chose qui se mérite ! Il y a de la magie dans son dessin. Décoratrice d’intérieur, SAB a conçu toute une gamme de produits dérivés qui s’en inspirent, et constituent des objets de décoration très tendances : tableaux, sculptures et même bijoux de séries ou pièces uniques, chacun peut emporter un petit morceau de la Riviera. A l’heure du déconfinement, l’artiste solidaire et engagée (auprès de l’association d’aide à l’enfance ADE, de la Prom du coeur et de SOS cancer du sein, notamment) a logiquement pensé à apposer son logo sur les masques chirurgicaux qu’elle distribuait au personnel soignant. Pour mettre un peu de ce bleu qui nous émerveille dans leur quotidien… et dans le nôtre.
Nice : Fous de Ben
Expositions|
Par La rédaction
Le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice accueille une exposition événement de Ben, l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Le musée a donné carte blanche à Ben qui, pendant une année, investit plus de 500 m2 du musée habituellement dédié à l’art naïf, brut et singulier avec affection et humour. L’exposition, intitulée « On est tous fous », est l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Cette dernière a permis la création de ce musée en 1982, enrichies de dons, legs, donations et acquisitions portant à près de 3000 items la collection d’aujourd’hui. C’est aussi la rencontre entre Ben et son public, invité à « plonger » dans son univers et même à participer notamment via une boîte à idées.
Dès le sas d’entrée le ton est donné. Les tableaux de Ben viennent « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérise l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, en toute liberté, y a inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son « génie » créatif et parfois en interaction avec des visiteurs du musée amusés et médusés. Le montage a duré moins de trois mois et certaines œuvres ont été faites sur place. Il a été rythmé par de nombreux aménagements autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par Ben. L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la « photographie », le « temps » et la « mort », dressent un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée explorent la thématique de la folie et de l’art et son « ring » est prêt à accueillir des performances.
Monaco : Mission Polaire
Expositions|
Par la rédaction
Intitulée « Mission Polaire », la nouvelle exposition immersive du musée océanographique de Monaco nous emmène aux confins du globe terrestre. Cinq espaces thématiques, répartis sur deux niveaux, rythment ce nouveau parcours de visite. De la découverte des pôles à la vie sauvage qu’ils abritent, en passant par les hommes qui les peuplent et les explorent. Objets et documents, contenus numériques et dispositifs immersifs se côtoient et se complètent pour une expérience à 360°. Dans la salle « IMMERSION », la beauté sauvage et grandiose de ces contrées glacées prend vie dans un dispositif immersif et interactif inédit. Avec 650 m2 de surface de projection, vous voilà propulsé au cœur de paysages polaires. « L’avenir des pôles est aussi le nôtre » nous rappelle ainsi Mélanie Laurent, la marraine de l’exposition dans un message adressé aux visiteurs pour qu’ils adoptent eux mêmes les bons gestes au quotidien, afin de contribuer à la préservation de ces territoires lointains mais essentiels. Enfin, jusqu’au 6 octobre, le musée accueille 7 sculptures monumentales de Michel Bassompierre dont 5 nouvelles créations : quatre gigantesques ours polaires et 1 manchot empereur de 3 mètres de haut. Des dessins et des croquis originaux sont également exposés en Salle de Conférences, accompagnés par la projection en continue d’un film présentant le travail de l’artiste dans l’intimité de son atelier.
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