Da 5 Bloods

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Da 5 Bloods

Le pitch

Quatre anciens GI’s noirs américains se retrouvent de nos jours au Vietnam, officiellement pour rapatrier les restes d’un de leurs camarades tombé dans une embuscade. Mais ils ont surtout  l’intention de retrouver une cargaison de lingots d’or de la CIA qu’ils ont cachée dans la jungle le jour de la mort de leur frère d’armes…

Ce qu’on en pense

Qu’a voulu faire Spike Lee avec ce film,  qui devait être présenté en séance spéciale à Cannes et arrive sur Netflix comme un cheveu sur la soupe du #BlackLivesMatter? Une satire des films sur la guerre du Vietnam ?  Si c’est le cas, c’est raté car Da 5 Bloods n’est drôle qu’au quinzième degré (et encore avec beaucoup d’indulgence vue sa durée – 2h35 !).  Un film anti-guerre ? Alors, se contenter de dire que « personne ne les gagne » est sans doute un peu court. Un hommage à ses frères noirs, qui représentaient (est-il rappelé)  plus d’un tiers des conscrits de cette guerre alors que les afro-américains ne représentent que 11% de la population des Etats-Unis ? Pourquoi, dans ce cas, présenter ces quatre vétérans comme surtout avides de s’enrichir sous couvert d’un  tardif  « devoir de mémoire » ?  On dirait plutôt que l’ex- futur président du jury cannois, qu’on avait quitté sur l’excellent BlacKkKlansman,  a volontairement salopé sa copie pour signifier aux spectateurs de Netflix que les bons films se voient en salles et pas en streaming. Da 5 Bloods ressemble à ces séries Z qu’Hollywood produisait à la chaine dans les années 70-80 pour alimenter les chaines cablées. Scénario minimal, dialogues surexplicatif, musique envahissante (tout Marvin Gaye ou presque) , montage à la hache, changements de format et de grain d’images aléatoires, hemoglobine à gogo…     Au début, on croit à une réappropriation  à la Tarantino,  façon Grindhouse. Mais non, Da 5 Blood est juste le navet dont il a l’air. Même s’il se termine, prophétiquement,  sur  des images du mouvement Black Lives Matter.. . A force de mélanger les références, les citations, le militantisme et le second degré, Spike Lee s’est pris les pieds dans le tapis. Dommage, car vu ce qui se passe aux Etats Unis, le timing était presque parfait pour un hommage aux « brothers » qui ont versé leur sang pour ce pays.

By |octobre 30th, 2020|Categories: Cinéma|0 Comments

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