Lost Judgement

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Lost Judgement

Par Cédric Coppola

Véritable bombe lancée en occident en juillet 2019, Judgement a su imposer sa propre personnalité et trouver sa voie. L’entreprise n’était pourtant pas si simple, tant l’ombre de la série Yakuza, dont il est un spin-off planait au-dessus de lui. Sans oublier que le quartier de Kamurocho à Tokyo, avait déjà été parcouru de long en large par les gamers. Ce succès, Judgement le doit autant à son personnage principal : Yagami, un avocat reconverti en détective privé, qu’à son histoire racontée de manière très cinématographique pointant certaines dérives de la médecine. Quoi de plus logique au fond qu’une suite voit le jour… Bonne nouvelle celle-ci est de qualité et déboule sur notre territoire en même temps qu’au pays du soleil levant. Un fait assez rare dans la franchise pour être souligné. On a beau passer de la PS4 à la PS5, en dehors d’un rendu un poil plus lisse, de quelques effets de lumières et de chargements plus rapides, le soft s’inscrit dans une certaine continuité et n’est pas une baffe technique. Le moteur graphique commence à être vieillissant mais la direction artistique inspirée et l’atmosphère qui se dégage de l’ensemble rattrapent le tout. Exit aussi l’effet de surprise. Au niveau des mécaniques, les habitués se retrouveront en terrain connu avec des mini-jeux à foison, des phases d’enquêtes, de filatures et une exploration dans le moindre détail de Kamurocho… mais aussi celui d’un coin de Yokohama, histoire de varier un peu le décor. Les combats sont toujours aussi nombreux et gagnent en technicité. En effet, aux styles de la grue et du tigre, que l’on utilise respectivement face à un individu esseulé ou face à un groupe, s’ajoute la technique du serpent très efficace contre des mécréants armés. Des joutes où il est évidemment toujours possible de se servir du décor pour un rendu spectaculaire. Ca cogne, c’est nerveux et le côté beat’em’all est très séduisant. Mais là où le Ryu Ga Gotoku Studio nous surprend à nouveau, c’est dans la qualité du script et de la réalisation cinématographique. Les révélations s’enchaînent et le choix de situer grandement l’action dans un établissement scolaire pour en décortiquer les dysfonctionnements est payant. Pendant plus de trente heures (en ligne droite), le périple tient en haleine. Un épisode solide donc qui à défaut de renouveler le genre comme Yakuza 8, qui avait le choix de passer à des batailles au tour par tour, brille par sa maitrise. A déguster, surtout que les nombreux textes sont traduits en français et que le jeu d’acteur est de qualité. (Sega, jeu testé sur PS5)

 

 

By |octobre 15th, 2021|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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