Nice, de nos jours. Laura (Zita Hanrot), la trentaine, essaie de se reconstruire après une relation tumultueuse avec Joachim (Bastien Bouillon). Elle mène une vie en apparence tranquille, en élevant seule sa petite fille. Mais l’accident de Shirine (Alexia Chardard), la nouvelle compagne de Joachim, va faire ressurgir son passé. Les deux femmes, en proie à la violence du même homme, vont peu à peu se soutenir…
Ce qu’on en pense
La scénariste Nathalie Najempasse à la réalisation avec ce premier long métrage tourné à Nice, dans lequel deux femmes sont aux prises avec un (ex)compagnon, camé et violent. La première (Zita Henrot, toujours impeccable) essaie d’élever leur enfant à l’abri des violences de son père, la seconde (Alexia Chardard, une découverte), encore amoureuse, tente de s’en détacher sans y parvenir. Leurs parcours se rejoignent lorsque la première recueille la seconde après un épisode particulièrement violent. Sur le fond, le film traite avec justesse desviolences faites aux femmes et de la dépendance psychologique, sans trop charger le portrait de l’homme (Basten Bouillon, inquiétant), qui se bat lui-même avec ses addictions. La forme est naturaliste, le tournage ayant été effectué sur le vif sans demande de fermeture des endroits filmés. Nice a rarement été filmé de cette manière: à part quelques plans, on pourrait se croire en région parisienne ! Le résultat final est plutôt convaincant, grâce notamment à un trio d’acteurs très investi et à une B.O (signéeTal Zana) particulièrement réussie et bien utilisée.
Le détective Benoit Blanc (Daniel Craig) collabore avec un jeune prêtre (Josh O’ Connor) pour enquêter sur un crime totalement inexplicable perpétré dans l’église d’une petite ville au sombre passé.
Ce qu’on en pense
La saga A Couteaux tirés, qui vaut à Daniel Craig une étonnante carrière post 007, s’enrichit d’un troisième opus toujours dirigé par Rian Johnson. La formule est parfaitement rodé et on retrouve avec plaisir le nouveau Hercule Poirot dans une intrigue surnaturelle emberlificotée à souhait. Pourtant, ce sont Josh O’ Connor et Glenn Close qui se taillent la meilleure part de ce Wake Up Dead Mangothique et British en diable. Un régal à déguster sans attendre sur Netflix.
Vieillissant loin de ses enfants, auxquels il a toujours préféré sa carrière, le célèbre acteur de cinéma Jay Kelly (George Clooney) est sollicité pour recevoir un prix d’honneur dans un festival italien. L’occasion pour lui d’entreprendre un voyage introspectif à travers l’Europe avec son fidèle manager (Adam Sandler)…
Ce qu’on en pense
Après une incursion inattendue dans le film de genre (White Noise 2022), le cinéaste New-Yorkais Noah Baumbach revient à ce qu’il sait faire de mieux, la comédie dramatique, avec ce portrait mélancolique d’un acteur célèbre qui, à l’automne de sa vie, tente désespérément de recoller les morceaux d’une vie de famille sacrifiée sur l’autel de sa carrière. Faute d’intéresser ses enfants, devenus de jeunes adultes, à l’hommage que décide de lui rendre un festival italien, il devra se raccrocher à l’amitié qui le lie à son agent depuis des lustres. George Clooney et Adam Sandler font merveille dans le rôle de la star et de l’agent, entourés d’une troupe d’acteurs fidèles au cinéaste (Laura Dern, Greta Gerwig, Billy Cudrup, Riley Keough, Emily Mortimer, Patrick Wilson…). C’est trop long et bavard, comme il se doit pour un film de plateforme, mais remarquablement filmé et au final assez plaisant. A voir sur Netflix.
Un jeune homme rêveur se réincarne dans cinq époques. Tandis que le XXe siècle défile, une femme suit sa trace…
Ce qu’on en pense
Prix spécial du jury à Cannes 2025, où il était présenté en compétition, le film-fleuve du Chinois Bi Gan, émule de Leon Carax, a constitué le choc esthétique de l’édition. Evidemment, personne n’a rien compris à cette histoire de « voleurs de rêve » profondément ancrée dans celle du cinéma… Mais la maestria de la mise en scène emporte tout. Le film le plus dingue de l’année.
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