Par Ph.D
Le Pitch
Klara (Olga Kurylenko) est interprète dans l’Armée Française. Traumatisée après son séjour en Syrie, elle est mutée à Nice au sein de l’Opération Sentinelle. Là, auprès de sa mère et de sa sœur Tania (Marilyn Lima) , elle tente de se reconstruire. Mais un soir, après une sortie en boîte de nuit, Tania est retrouvée à moitié morte sur plage. Elle a été violée et tabassée. Klara va alors tout mettre en œuvre pour retrouver les agresseurs et venger sa sœur. Cette traque sans merci la mènera sur les traces d’Yvan Kadnikov (Andrey Gorlenko), le fils d’un puissant oligarque russe de la Côte d’Azur…
Ce qu’on en pense
Après La Terre et le sang, dans lequel Sami Bouajila défendait sa scierie au fusil de chasse, Julien Leclercq signe avec Sentinelle son deuxième film d’action pour Netflix. Le scénario laisser espérer plus de profondeur, avec une héroïne Niçoise d’origine Russe (la James Bond Girl Olga Kurylenko) de retour chez elle, traumatisée après avoir servi en Syrie. Hélas, trop pressée d’enchaîner les scènes de baston, dans lesquelles la belle Olga tatane du ruskof avec un bel enthousiasme, la réalisation fait l’impasse sur tout ce qui pourrait un tant soit peu crédibiliser l’histoire. A commencer par le cadre de vie de l’héroïne, réduit à un plan de cité de Nice Nord et un autre de Promenade des Anglais. Si la caméra s’attarde sur les tourments de l’héroïne et sur le beau visage de Kurylenko (dont le serrement de mâchoires annonce une nouvelle distribution de coups de lattes), tous les autres rôles sont découpés au fusil d’assaut. Mention spéciale pour le méchant oligarque Russe, qui habite évidemment le château Diter (censé se trouver au Cap d’Antibes) et meurt deux fois, pour justifier un déplacement de l’équipe à Dubaï. Résultat : au lieu du film de vengeance un peu pêchu qu’il aurait dû être, Sentinelle est une série Z téléfilmesque qui ressemble à un spin off de Riviera.
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